Communiqué de presse du Tahoeraa Huiraatira


PAPEETE, 23 mai 2017 - Le Tahoera’a Huiraatira prend les Polynésiens à témoin. Edouard Fritch, ce matin à l’Assemblée, dans sa réponse à la question posée par la représentante Sandra Levy Agami, a clairement laissé entendre que le Tahoera’a Huiraatira serait derrière la grève des pompiers. Cette accusation est grave et totalement infondée.

Les grévistes et les syndicats apprécieront cette forme de manipulation et de provocation délibérée de la part du président Fritch. Ce n’est pas la première fois que le président Fritch accuse à tort le Tahoera’a Huiraatira d’être derrière des grèves, et ce, sans jamais apporter aucune preuve. Malheureusement sa tactique consiste, encore, à jeter des accusations en l’air pour créer des écrans de fumée et éviter d’avoir à s'expliquer.
Le Tahoera’a Huiraatira rappelle qu’il avait voté contre la loi Perez qui créé les disparités de traitements financiers entre pompiers intégrés dans la fonction publique du pays et les pompiers salariés du secteur privé, de l’ordre de 160 000 à 250 000 F.CFP.

Dans une démarche constructive et afin d’éviter que ce chaos ne se reproduise, nous proposons de suivre les recommandations de professionnels. Parmi ces mesures, on peut citer un suivi des pompiers d’ADT par un médecin référent pour éviter les certificats médicaux de complaisance et la constitution d’un corps de pompiers volontaires issu des pompiers communaux ayant suivi le formation spécifique de pompiers d’aéroports.

Toutefois, plutôt que de saisir cette opportunité de mettre en place des solutions alternatives et de répondre aux questions précises de Madame Sandra Levy Agami, le président Fritch, s’en est pris à son conjoint en laissant planer menaçant des menaces sur la continuité de sa carrière au sein de l’administration du pays. Un fonctionnaire du pays apprécié et respecté, de surcroît totalement étranger à la grève des pompiers, peut-il ainsi être mis en cause, gratuitement, dans sa probité professionnelle ? Ces méthodes sont indignes d’un président de pays.

Les milliers de Polynésiens et de touristes, sans oublier, les professionnels du tourisme, qui ont lourdement subi cette grève, apprécieront de savoir que selon Edouard Fritch, "elle n’a eut que des dommages limités" et, toujours selon le président, que le gouvernement a parfaitement su gérer la situation, ce qui est totalement faux.

Le Tahoera’a Huiraatira persiste et demande la démission de la ministre du Tourisme, Madame Nicole Bouteau, pour conflit d’intérêts. Le fait que son conjoint, pompier et syndicaliste, ait été un des organisateurs de la grève qui a durement bloqué l’ industrie du tourisme, premier pourvoyeur d’emplois du secteur privé, l’a conduit au silence et ne lui a pas permis de défendre le secteur touristique, comme elle aurait dû. En éludant cette question posée par la représentante Sandra Levy Agami, le président du Pays refuse de tirer des leçons de cette grève et donne raison à la position du Tahoera’a Huiraatira.

Rédigé par communiqué le Mardi 23 Mai 2017 à 14:03 | Lu 998 fois