Communiqué de presse du CHP: "Le Tourisme, touché, coulé"


Le Conseil des Professionnels de l'Hôtellerie revient sur l'augmentation des taxes sur les vins et les alcools

Le communiqué:

Y aura-t-il encore un touriste dans l’avion ? Les mauvaises nouvelles continuent d’affluer !

En effet, après une diminution du budget du GIE tourisme de 220 Millions Xpf pour 2011, voilà que le touriste va payer le whisky ou le verre de vin le plus cher du monde.
Après quelques échanges par communiqués de presse interposés, le Ministre du tourisme et de l’économie a pris l’initiative d’organiser une réunion jeudi dernier avec les conseillers spéciaux et techniques du président d’une part, les professionnels du tourisme, de l’hotellerie de la restauration et les importateurs de vins et d’alcool d’autre part.

Nous avons comparé les méthodes de calcul en préambule avec les conseillers du président
Et nous étions bien d’accord sur le procédé.

Nous avons ensuite expliqué les impacts catastrophiques générés par cette nouvelle décision défavorable au monde du tourisme.
En effet, dorénavant le client va payer très cher ses consommations alcoolisées dans les restaurants et les hotels jusqu’alors conventionnés.
Client International mais aussi client résident en Polynésie française.
Ces augmentations vont immanquablement réduire significativement les ventes de vins et d’alcool, ce qui va impacter lourdement l’emploi voir la fermeture de points de vente dans les hotels ou la fermeture de restaurants tout simplement.

Il faut savoir que dans de nombreux hotels voir la quasi majorité des hôtels, les résultats d’exploitation sont extrêmement faibles voir négatifs.
La chute du chiffre d’affaires du a ces taxes supplémentaires va plonger les exploitations un peu plus dans les déficits, qui sont déjà conséquents à ce jour sans parler de la réduction d’1/3 du DARSE depuis le 1er janvier 2011.
Il en va de meme pour tous les importateurs, sur le fil du rasoir depuis plus de 18 mois.

A l’issue de ces explications, le Ministre et les conseillers ont pris conscience de ces impacts dramatiques pour le tourisme et pour le Pays.
Perte d’emploi localement, Impact néfaste pour le développement touristique, perte du pouvoir d’achat.
De plus nous avons mis en évidence le principe de LAFFER, à savoir « trop d’impôt tue l’impôt ».

Sur recommandation du Ministre et des conseillers spéciaux, il a été convenu d’expliquer l’impact de ces mesures au Président et donc de suspendre ce déconventionnement jusqu'à nouvel ordre.

Nous apprenons ce matin que Le Président ne veut pas remettre en cause ses décisons à ce jour.
Il persiste malgré les recommandations et avis de ses propres conseillers et de l’ensemble des professionnels de l’hôtellerie, de la restauration et importateurs de vins et d’alcools.
Ces décisions purement politiques vont mettre la Polynésie en péril en commençant par Bora Bora.

Le tourisme a besoin d’un plan de relance conséquent pour regagner des parts de marché et donc des touristes.
Il est clair qu’avec une telle décision, le gouvernement va réussir couler définitivement ce secteur « dit prioritaire » en pleine connaissance de cause.

Rédigé par communiqué du CHP le Lundi 21 Mars 2011 à 16:36 | Lu 1429 fois