Communiqué de presse de la Direction de la Santé au sujet des Pilules OESTROPROGESTATIVES


Les pilules contraceptives oestroprogestatives (dites aussi pilules combinées) sont des médicaments sur prescription médicale. Un suivi médical régulier est indispensable pour vérifier l’absence de contre-indication.

Par ailleurs, comme tout médicament, leur prise comporte un risque éventuel d’effets indésirables.

L’un des risques notables et potentiellement grave des pilules combinées est le risque de thrombose (formation de caillots dans les vaisseaux sanguins).

Ce risque de thrombose rare est connu depuis longtemps et concerne toutes les pilules combinées qu’elles soient de 1ère, 2ème, 3ème ou 4ème génération.

Néanmoins des études récentes ont mis en évidence que les pilules combinées de 3e génération (contenant du désogestrel ou du gestodène ou du norgestimate) et les pilules à base de drospirénone ont un risque de thrombose supérieur par rapport aux pilules de 1ère ou de 2ème génération. Cependant ce risque de thrombose reste rare.

Le risque de thrombose dépend du profil hormonal de la femme :
- 0,5 à 1 femme pour 10 000 femmes qui ne prend aucune pilule,
- 2 femmes pour 10 000 utilisatrices de pilules oestroprogestatives contenant du lévonorgestrel (2ème génération),
- 3 à 4 femmes pour 10 000 utilisatrices de pilules oestroprogestatives contenant du désogestrel ou du gestodène (3ème génération) ou de la drospirénone,
- 6 cas pour 10 000 femmes au cours d’une grossesse.

Le risque potentiel de thrombose de ces pilules reste faible; elles restent disponibles en pharmacies d’officine.

Par conséquent, si vous utilisez actuellement une pilule oestroprogestative contenant du désogestrel ou du gestodène ou du norgestimate (3ème génération) ou de la drospirénone, il n’est pas justifié d’arrêter brutalement votre pilule contraceptive si elle est bien supportée jusque là, surtout si une grossesse n’est pas souhaitée (le risque de survenue d’une thrombose apparaît en général lors des premiers mois d’utilisation).

A l’issue de votre prescription en cours, votre médecin décidera de la méthode contraceptive la plus appropriée pour vous.



Rédigé par Communiqué de la Direction de la santé le Vendredi 18 Janvier 2013 à 18:26 | Lu 996 fois