Une fourrière en trompe-l'œil L'État a trouvé ses romanichels en Polynésie : Les chiens errants.
“C’est une obligation depuis le début de l’année pour les communes de traiter ainsi le problème des chiens errants”, expliquait hier, mardi 10 août 2010, Jean-Michel Jumez, chef de la subdivision administrative IDV/ISLV. En compagnie du Haut commissaire Adolphe Colrat, ils ont reçu une délégation de représentants des mairies de quatre communes : Faa’a, Punaauia, Papara et Paea pour que ces dernières se mettent "en règle". Une obligation conçue par Paris pour Paris, sans concertation, un diktat imposé sans même un regard préalable sur le contexte polynésien si particulier. C'eut sans doute été "trop fatiguant". Une loi absurde cherchant à normaliser le pays "à l'européenne". Une loi inique suivant une méthode éculée depuis des décennies, parfaite pour faire fuir les touristes.
Plus de sentiment face aux sacs à puces et aux “portes galle” ambulants. Pas de campagne de stérilisation (sic La Dépêche !). Ça n'a aucune efficacité, tout le monde le sait mais, comme la loi sur les chiens "dangereux", outre de faire culpabiliser les gens avant de les rançonner ça donne l'impression de faire quelque chose : Investir dans les fourrières-serpillières plutôt que dans le plombier-stérilisateur est la voix officielle. La réflexion et l'économie des moyens ? C'est pour les autres. Réfléchir avant d'agir ? C'est du sentiment. Les imbéciles au pouvoir. Les cow-boys sont faits pour garder les vaches, pas pour gérer les problèmes de leurs semblables.
Depuis un an, les mairies de la côte ouest travaillent ensemble pour créer une fourrière intercommunale. Aujourd’hui, elles ont trouvé, pour 200 millions CFP, un terrain dans un fond de vallée à Papara et l’État affirme qu'il leur viendra en aide. Lorsque cette fourrière sur laquelle ces quatre communes travaillent verra le jour, ce sera embarquement immédiat pour huit jours de cellule avant euthanasie si le chien n’a pas de propriétaire ou si celui-ci ne s’est pas manifesté. Auschwitz en Polynésie. "L’éradication du fléau passe à la vitesse supérieure" (sic !), pour tourner en rond.
Le terrain seul demande quarante fois plus d'argent que la petite campagne de stérilisation en 2004 à Bora, argent communal rare en pleine période de démission de l'état sur les communes, qui est donc pris ici - et pas avec le dos de la cuillère - sur quels autres budgets ? Sécurité ? Cantines ? Logement ? Eaux & ordures ? Transports ? Tout ceci pour un résultat démontré nul dans trop d'autres pays. C'est une gestion "en bon père de famille" parfaitement irresponsable : Faire de Tahiti le pays des tueurs de chiens. Une excellente image pour relancer notre industrie touristique défaillante.
Cette réunion a permis de poser les bases de la nouvelle structure intercommunale. “Nous devons acquérir un incinérateur puisque les chiens euthanasiés doivent être brûlés dans des conditions strictes. Les chiens errants écrasés sur la route pourront aussi être brûlés dans ces locaux”, précisait hier le député-maire de Papara, Bruno Sandras.
Outre de savoir où cet incinérateur sera implanté, il reste à espérer que ces élus se réveillent, qu'enfin du temps soit réellement consacré à une réflexion digne de ce nom avant l'irréparable à l'international.
Une démarche loin d’être suivie par toutes les autres communes qui sont donc, sur ce plan-là, un peu plus respectueuses de leurs populations.
Plus de sentiment face aux sacs à puces et aux “portes galle” ambulants. Pas de campagne de stérilisation (sic La Dépêche !). Ça n'a aucune efficacité, tout le monde le sait mais, comme la loi sur les chiens "dangereux", outre de faire culpabiliser les gens avant de les rançonner ça donne l'impression de faire quelque chose : Investir dans les fourrières-serpillières plutôt que dans le plombier-stérilisateur est la voix officielle. La réflexion et l'économie des moyens ? C'est pour les autres. Réfléchir avant d'agir ? C'est du sentiment. Les imbéciles au pouvoir. Les cow-boys sont faits pour garder les vaches, pas pour gérer les problèmes de leurs semblables.
Depuis un an, les mairies de la côte ouest travaillent ensemble pour créer une fourrière intercommunale. Aujourd’hui, elles ont trouvé, pour 200 millions CFP, un terrain dans un fond de vallée à Papara et l’État affirme qu'il leur viendra en aide. Lorsque cette fourrière sur laquelle ces quatre communes travaillent verra le jour, ce sera embarquement immédiat pour huit jours de cellule avant euthanasie si le chien n’a pas de propriétaire ou si celui-ci ne s’est pas manifesté. Auschwitz en Polynésie. "L’éradication du fléau passe à la vitesse supérieure" (sic !), pour tourner en rond.
Le terrain seul demande quarante fois plus d'argent que la petite campagne de stérilisation en 2004 à Bora, argent communal rare en pleine période de démission de l'état sur les communes, qui est donc pris ici - et pas avec le dos de la cuillère - sur quels autres budgets ? Sécurité ? Cantines ? Logement ? Eaux & ordures ? Transports ? Tout ceci pour un résultat démontré nul dans trop d'autres pays. C'est une gestion "en bon père de famille" parfaitement irresponsable : Faire de Tahiti le pays des tueurs de chiens. Une excellente image pour relancer notre industrie touristique défaillante.
Cette réunion a permis de poser les bases de la nouvelle structure intercommunale. “Nous devons acquérir un incinérateur puisque les chiens euthanasiés doivent être brûlés dans des conditions strictes. Les chiens errants écrasés sur la route pourront aussi être brûlés dans ces locaux”, précisait hier le député-maire de Papara, Bruno Sandras.
Outre de savoir où cet incinérateur sera implanté, il reste à espérer que ces élus se réveillent, qu'enfin du temps soit réellement consacré à une réflexion digne de ce nom avant l'irréparable à l'international.
Une démarche loin d’être suivie par toutes les autres communes qui sont donc, sur ce plan-là, un peu plus respectueuses de leurs populations.
D'où sortent tous ces errants ? Les chiens et chats errants sont les victimes des mauvais maîtres
Les foyers ayant des animaux de compagnie ont toujours été, sont et seront toujours nombreux en Polynésie. On adopte un animal jeune ou bien on en garde une portée parce que donner la mort n'est jamais une chose facile, révulse la plupart des êtres humains, parce que toute vie est respectable. Ensuite, ces animaux grandissent font des bêtises, tombent malades et lassent ou bien de nouveaux bébés apparaissent et l'espace comme les finances du foyer ne peuvent plus leur suffire. Les jeunes partent alors à la conquête progressive de la rue et du quartier où ils apprennent à subsister de plus en plus seuls, par les poubelles entre autres. Leur maître légitime laisse faire, les oublie au profit des derniers nés et des anciens les plus casaniers quand il ne décide pas tout simplement de les abandonner n'importe où loin de chez lui. A ce dernier titre, la loi sur les chiens dits dangereux est une merveille militante pour leurs abandons. L'impact sur la sécurité des humains est aussi évident que stupide.
A la maison comme dans la rue, chacun d'eux apprend à délimiter et défendre son territoire, trop souvent y compris contre les humains. C'est normal puisque leur maître légitime démissionne de ses responsabilités de "chef de meute", ne leur donne que trop rarement l'éducation minimum que tout animal de compagnie devrait recevoir pour s'intégrer harmonieusement dans sa famille et dans la société. Les errants et les semi-errants en divagation sont donc quasiment tous des animaux ayant au départ un mauvais maître. Ils sont tous régulièrement renouvelés par les nouvelles portées protégées par ces mauvais maîtres. Ils sont tous maltraités et souffrent énormément.
Par conséquent, toute mesure cherchant à éliminer les errants ne fait qu'ouvrir de l'espace à ces mauvais maîtres pour y jeter leurs animaux non voulus, non respectés. Il en est de même dans tous les pays du monde. C'est pourquoi l'ONU et les grandes et anciennes structures en charge de la gestion des populations canines préconisent - depuis des décennies - la stérilisation massive au travers de campagnes de stérilisation brèves mais intenses à la place de cet effroyable et inutile gaspillage d'argent et de dignité humaine que sont les campagnes d'euthanasie et les fourrières. Elles insistent à dire et à démontrer avec les exemples passés que l'euthanasie systématique n'a strictement aucune efficacité sans accompagnement préalable par la stérilisation massive et l'identification systématique.
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A la maison comme dans la rue, chacun d'eux apprend à délimiter et défendre son territoire, trop souvent y compris contre les humains. C'est normal puisque leur maître légitime démissionne de ses responsabilités de "chef de meute", ne leur donne que trop rarement l'éducation minimum que tout animal de compagnie devrait recevoir pour s'intégrer harmonieusement dans sa famille et dans la société. Les errants et les semi-errants en divagation sont donc quasiment tous des animaux ayant au départ un mauvais maître. Ils sont tous régulièrement renouvelés par les nouvelles portées protégées par ces mauvais maîtres. Ils sont tous maltraités et souffrent énormément.
Par conséquent, toute mesure cherchant à éliminer les errants ne fait qu'ouvrir de l'espace à ces mauvais maîtres pour y jeter leurs animaux non voulus, non respectés. Il en est de même dans tous les pays du monde. C'est pourquoi l'ONU et les grandes et anciennes structures en charge de la gestion des populations canines préconisent - depuis des décennies - la stérilisation massive au travers de campagnes de stérilisation brèves mais intenses à la place de cet effroyable et inutile gaspillage d'argent et de dignité humaine que sont les campagnes d'euthanasie et les fourrières. Elles insistent à dire et à démontrer avec les exemples passés que l'euthanasie systématique n'a strictement aucune efficacité sans accompagnement préalable par la stérilisation massive et l'identification systématique.
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