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Communiqué de Emile Vernier: "Toutes les terres de Polynésie ont été revendiquées, il n’y a pas de terres sans propriétaires."


Avec l’introduction de l’article 47 dans la loi organique de 2004, le président de l’époque a organisé la spoliation autorisée des terres polynésiennes. En effet, le statut prévoit que « Le domaine de la Polynésie française comprend notamment les biens vacants et sans maître, y compris les valeurs, actions et dépôts en numéraire atteints par la prescription dans les délais prévus par la législation applicable au domaine de l'Etat, ceux des personnes qui décèdent sans héritier ou dont les successions ont été abandonnées, la zone dite des cinquante pas géométriques des îles Marquises et l'ensemble des cours d'eau, lacs, eaux souterraines et sources ».
Toutes les terres de Polynésie ont été revendiquées, il n’y a pas de terres sans propriétaires.
La conservation cadastrale donne 10 années aux polynésiens pour prouver leur propriété. Certains y arrivent, notamment ceux qui ont de l’argent pour payer avocat, géomètre, généalogiste, etc… La plupart ne peuvent rien faire.
Le 2 février 2012, a été publié dans le JOPF un texte qui prépare la spoliation par le pays de plus de 200 000 ha de terres, dans toutes les communes.
Le 14 février de cette année, a été publié dans le JOPF, un autre texte qui laisse 90 jours soit 3 mois pour prouver sa propriété sur des terres inconnues. Les papiers à fournir ne peuvent être obtenus dans ce délai, donc, de toute façon, les terres en question deviendront la propriété du pays d’ici juin. C’est tellement facile de voler des gens sans défense.
Ce n’est pas aux personnes sans défense de prouver que les terres leur appartiennent, mais c’est aux décideurs, qui en ont les moyens, de prouver que les terres sont vacantes ou en déshérence.
Avec Raymond Graffe, responsable des Toohitu, nous appelons les personnes intéressées par le sujet à se retrouver chez Aldo Sarciaux, rue du Bon Pasteur, quartier de la Mission, pour préparer une action pour contrer ces vols.
Il est temps de dire non aux abus de nos décideurs.

Le 24 février 2013


Emile Vernier

Rédigé par () le Dimanche 24 Février 2013 à 17:35 | Lu 484 fois