Commune de Faa'a : le plan de départs volontaires suscite l'inquiétude


Pour Vatea Heller, une soixantaine d'agents, qui pour la plupart ont plus 30 ans de services, sont concernés par ce plan de départs volontaires
FAA'A, le 26 avril 2018. Une trentaine d'agents de la commune de Faa'a ont été reçus par le 1er adjoint, Rober Maker. Dans le cadre du plan de départs volontaires, ils demandent des indemnités "à la hauteur des services rendus".

En 2011, le rapport de la chambre territoriale des comptes sur la commune de Faa'a avait relevé que la masse salariale restait à un niveau "très élevé". "Sur la période contrôlée, la masse salariale représente entre 64 et 68 % des dépenses de fonctionnement." Un niveau important malgré des plans de départs volontaires en 1999, 2003-2004, 2006-2007, 2008-2009 et 2010 par des délibérations successives. Entre 2002 et 2011, 159 agents ont perçu un total de 640 millions de Fcfp soit environ 4 millions de Fcfp par agent.

Aujourd'hui, Faa'a emploie environ 400 agents et cherche toujours à diminuer sa masse salariale. Depuis trois ans, la commune travaille sur un nouveau plan de départs volontaires qui s'étale sur cinq ans. Ce jeudi matin, la rumeur court que le texte qui sera examiné mi-mai par le conseil municipal prévoit quatre mois d'indemnités "Inacceptable", pour Vatea Heller, chef du service Collecte et traitement des déchets et 1er vice-président de la Confédération des syndicats des communes. Une trentaine d'agents se sont donc réunis devant la mairie de Faa'a et ont demandé à être reçus par le maire.

Celui-ci qui avait tenté de déposer une liste aux territoriales avec Heia Parau nie toute dimension politique à son mouvement. "Avant tout je suis délégué syndical dans le commune de Faa'a, la vie professionnelle des agents ne prend pas en compte les échéances électorales. A titre personnel, je me suis présenté sur une liste mais cela n'a rien à voir avec les actions syndicales que nous menons au titre de la Cosac."

Pour Vatea Heller, une soixantaine d'agents, qui pour la plupart ont plus 30 ans de services, sont concernés par ce plan de départs volontaires. "On demande une reconnaissance du travail rendu", souligne-t-il.

Le 1er adjoint au maire de Faa'a, Robert Maker, a reçu la trentaine d'agents pendant une heure. Le maire de Faa'a, Oscar Temaru, est aussi venu écouter les doléances des agents pendant une dizaine de minutes.

Les agents sont ressortis rassurés de cette entrevue. "Le mini conflit était issu de mauvaises informations", a indiqué Vatea Heller, à la sortie. "On est tombé d'accord sur le fait que le conseil municipal est maitre de la mise en place du dispositif et va travailler sur la question. On nous a confirmé que les dispositions de la fonction publique d'Etat ne sont pas prises en compte dans le projet de délibération. C'est ce que nous redoutions. Le but était de rassurer les agents et de leur assurer qu'ils peuvent toujours bénéficier d'une mesure incitative de départs à telle qu'elle existait dans les communes auparavant. Le texte passera au conseil municipal quand il sera prêt nous a-t-on assuré."

De son côté, Robert Maker a souligné : "C'est le conseil municipal qui est souverain pour prendre une décision pour le plan de départs volontaires. Il y a plusieurs étapes. Il y a des commissions qui vont se réunir et travailler sur les situations des uns et des autres et cela reviendra ensuite devant le conseil municipal."


Rédigé par Mélanie Thomas le Jeudi 26 Avril 2018 à 14:47 | Lu 2658 fois