Commerce extérieur : la perle toujours à la peine


PAPEETE, le 14 otobre 2015 - En aout, les importations ont progressé tandis que les exportations dévissaient encore, entrainées par la morosité de la perle noire.

Les derniers chiffres du commerce extérieur de l'ISPF ont été publiés ce mercredi. En aout, les importations ont progressé de 1,5%, et les exportations ont dévissé de 58% par rapport à aout 2014. Ce sont les perles qui tirent les exports vers le bas, puisqu'en aout il s'en est vendu 3 fois moins que le même mois de l'année dernière.

Il y a évidemment des effets saisonniers dans ce décrochage mensuel, certaines grosses ventes aux enchères ou importants contrats de perles ne se déroulant pas au même mois d'une année sur l'autre. Mais si on étudie les chiffres depuis le début de l'année, le constat reste alarmant : -20,7% d'exportations de produits perliers. Heureusement poissons, noni, coprah et monoï se portent très bien, malgré une baisse de régime en aout pour le noni.

LES IMPORTATIONS MONTRENT UNE REPRISE DES ENTREPRISES

Sur le seul mois d'août, ce sont les biens intermédiaires (qui seront transformés en produits finis, +7%), les biens d'équipement (+19%) et les automobiles (+52%, peut-être des arrivées de nouveaux stocks pour le salon de l'automobile en septembre) qui tiennent le haut du pavé. La grosse baisse, avec -23%, vient des produits pétroliers dont les cours n'en continuent pas de chuter. Puisque les prix sont contrôlés, les consommateurs ne voient qu'une partie de ce gain, le reste alimentant le Fonds de péréquation des prix des hydrocarbures, qui atténuera la future et inéluctable hausse des cours.

Depuis le début de l'année, toutes les importations sont en hausse, sauf le pétrole en valeur. Pour les biens de consommation destinés aux ménages, c'est l'effet inverse : les volumes ont baissé de 2% mais la valeur a explosé de 8%. Consommer nous a coûté plus cher.

Par contre pour les biens utilisés par les entreprises, c'est du tout positif : les volumes importés augmentent de 6% (signe de reprise) et leur valeur de seulement 4%.


Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Mercredi 14 Octobre 2015 à 15:38 | Lu 970 fois