PAPEETE, le 30 mars 2015. Il y a un mois, le conseil d’administration d’Air Tahiti Nui décidait d’opter pour le Boeing 787-9 Dreamliner pour renouveler sa flotte. La compagnie au tiare a choisi d'acquérir deux appareils et d'en louer deux autres. Selon la configuration choisie par les compagnies, l'appareil peut abriter de 231 à 313 sièges.
Anthony Fontan, passionné d'aviation et gestionnaire de la page Facebook Aviation Geeks Tahiti, a passé en revue tous les aménagements possibles. Aujourd'hui, embarquons dans la classe économique Moana. Demain, nous nous installerons en classe Premium Economy, une classe intermédiaire entre l’économique et la business avant de se prélasser en classe Affaires mercredi.
Anthony Fontan, passionné d'aviation et gestionnaire de la page Facebook Aviation Geeks Tahiti, a passé en revue tous les aménagements possibles. Aujourd'hui, embarquons dans la classe économique Moana. Demain, nous nous installerons en classe Premium Economy, une classe intermédiaire entre l’économique et la business avant de se prélasser en classe Affaires mercredi.
Le siège
Partons de l’existant, la classe Economique Moana des actuels A340 de la compagnie au tiare. Premier élément positif : les couleurs. L’ambiance "50 nuances de bleu" colle parfaitement à l’image de la compagnie et de Tahiti. Il y aura toutefois des éléments à améliorer concernant le siège lui-même. En position relevée, le dossier est trop vertical. L’appui tête oblige donc à fléchir le cou (ou courber l’échine) ce qui est assez désagréable lorsque cette position de siège est obligatoire lors des décollages et atterrissages.
L’accoudoir n’est pas complètement amovible, ce qui devient gênant lorsque l’on a la chance de voyager dans un avion non rempli et que l’on peut profiter de plusieurs sièges pour s’allonger.
L’accoudoir n’est pas complètement amovible, ce qui devient gênant lorsque l’on a la chance de voyager dans un avion non rempli et que l’on peut profiter de plusieurs sièges pour s’allonger.
Un confort différent selon la disposition
787 Air Canada en 3-3-3 (crédit photo Air Canada)
Pour revenir aux Boeing 787, l’élément essentiel de l’aménagement sera le nombre de sièges par rang retenu par la compagnie. Tout le monde préférerait évidemment un aménagement à huit sièges de rang en 2-4-2, qui offrirait l’immense avantage de pouvoir proposer des sièges larges jusqu’à 47 centimètres (les sièges sur les A340 actuels mesurent 45,7 centimètres de large). Mais les compagnies qui ont choisi cette configuration sont peu nombreuses. Elles ne sont que deux.
Le plus souvent les compagnies choisissent une configuration à neuf sièges de rang en 3-3-3 qui augmente la rentabilité de l’avion pour la compagnie (plus de passagers dans le même espace donc plus de revenus) au détriment de l’espace disponible pour le passager. Le siège n’a généralement qu’une largeur de 43,7 centimètres, donc deux centimètres de moins que les sièges des actuels A340. Certaines compagnies montent à 44,50 centimètres en réduisant la largeur du couloir.
A titre de comparaison, les sièges des actuels Boeing 777-200 Extended Range d’Air France desservant Tahiti ont une largeur de 43,1 cm. Ce type de siège existe donc depuis longtemps et est commercialisé par de nombreuses compagnies, surtout sur Boeing 777.
L'espace pour les jambes
Autre élément important, le « pitch » ou espacement entre les rangées de sièges, qui est le premier élément déterminant de l’espace disponible pour les jambes. Le design des sièges est aussi important puisqu'un siège plus fin laisse plus de place pour les jambes. Actuellement dans les A340 ce pitch est de 81,30 centimètres ce qui est dans la bonne moyenne. Beaucoup de compagnies low-cost se contentent de 76 centimètres, le minimum sur du long courrier étant le plus souvent estimé à 79 centimètres
La compagnie au tiare aura-t-elle l’audace de sacrifier la rentabilité au profit du confort du passager alors qu’elle opère des vols très longs courriers entre Tahiti et la France ? Des exemples existent. Singapore, par exemple, a choisi un 3-3-3 sur 777 (au lieu du désormais classique 3-4-3) permettant un siège de 48 centimètres de large.
La réponse appartient à la compagnie, et nous ne le saurons pas avant plusieurs mois. Le plus probable reste tout de même un 3-3-3 avec un pitch de 81 centimètres.
Le plus souvent les compagnies choisissent une configuration à neuf sièges de rang en 3-3-3 qui augmente la rentabilité de l’avion pour la compagnie (plus de passagers dans le même espace donc plus de revenus) au détriment de l’espace disponible pour le passager. Le siège n’a généralement qu’une largeur de 43,7 centimètres, donc deux centimètres de moins que les sièges des actuels A340. Certaines compagnies montent à 44,50 centimètres en réduisant la largeur du couloir.
A titre de comparaison, les sièges des actuels Boeing 777-200 Extended Range d’Air France desservant Tahiti ont une largeur de 43,1 cm. Ce type de siège existe donc depuis longtemps et est commercialisé par de nombreuses compagnies, surtout sur Boeing 777.
L'espace pour les jambes
Autre élément important, le « pitch » ou espacement entre les rangées de sièges, qui est le premier élément déterminant de l’espace disponible pour les jambes. Le design des sièges est aussi important puisqu'un siège plus fin laisse plus de place pour les jambes. Actuellement dans les A340 ce pitch est de 81,30 centimètres ce qui est dans la bonne moyenne. Beaucoup de compagnies low-cost se contentent de 76 centimètres, le minimum sur du long courrier étant le plus souvent estimé à 79 centimètres
La compagnie au tiare aura-t-elle l’audace de sacrifier la rentabilité au profit du confort du passager alors qu’elle opère des vols très longs courriers entre Tahiti et la France ? Des exemples existent. Singapore, par exemple, a choisi un 3-3-3 sur 777 (au lieu du désormais classique 3-4-3) permettant un siège de 48 centimètres de large.
La réponse appartient à la compagnie, et nous ne le saurons pas avant plusieurs mois. Le plus probable reste tout de même un 3-3-3 avec un pitch de 81 centimètres.
Comment la compagnie peut-elle se démarquer ?
Skycouch Air New Zealand (crédit photo Air New Zealand)
Partant de cette dernière configuration qui n’apparaît pas comme la plus spacieuse mais la plus classique, que pourrait faire ATN pour se démarquer de la concurrence et offrir un bonus en terme de confort ? Une option paraît parfaitement adaptée au type de ligne très long courrier que ATN opère entre Tahiti et la France : le Skycouch développé par Air New Zealand et commercialisé depuis 2011. La licence de ce concept a déjà été revendue en 2014 à Air China qui le commercialise sous le nom de Family Couch, et Azul (compagnie brésilienne). Il s'agit d’un bloc de trois sièges situé sur les rangées latérales se transformant en une banquette à plat de 155 x 74 cm pouvant accueillir deux adultes ou un adulte et deux enfants, voire deux adultes et un enfant très jeune. Air Tahiti Nui en achetant cette licence auprès d’Air New Zealand trouverait là un produit pour se démarquer de la concurrente Air France sur la ligne Papeete-Los Angeles- Charles de Gaulle, mais bien évidemment cette licence a un coût.
Air New Zealand le commercialise de la manière suivante :
- Un couple payant deux sièges peut choisir réserver le troisième siège à moitié prix pour avoir ses trois sièges Skycouch qui se transformeront en lit à plat durant le voyage.
- Différentes options tarifaires existent pour des voyages à trois, d’un Skycouch pour trois, à un Skycouch + un autre siège éco adjacent, jusqu’à deux Skycouch (de plus en plus cher évidemment)
- Un couple payant deux sièges peut choisir réserver le troisième siège à moitié prix pour avoir ses trois sièges Skycouch qui se transformeront en lit à plat durant le voyage.
- Différentes options tarifaires existent pour des voyages à trois, d’un Skycouch pour trois, à un Skycouch + un autre siège éco adjacent, jusqu’à deux Skycouch (de plus en plus cher évidemment)
Films, jeux et musique à bord
C’est un point très important concernant le confort en vol long courrier : l’écran individuel à disposition du passager. ATN a déjà fait de gros progrès depuis le réaménagement de ses A340 (écran 16/9 de bonne résolution, vidéo à la demande, écran tactile et prise USB). ATN ne fait toutefois qu’assurer le minimum pour une compagnie de bon niveau, le choix de film étant particulièrement trop faible avec seulement seize films long-métrage à l’heure où la plupart des compagnies proposent des films par centaines. A l’heure actuelle, la tendance est aux plus grands écrans possibles, exploitant au maximum la largeur du siège dans lequel il est inséré.
Un écueil à éviter qui pourrait gâcher un bel ensemble dans la cabine économique est le boîtier du système électronique qui gère les films, les jeux et la musique. Celui-ci est souvent placé aux pieds sous le siège. Certains sont volumineux et peuvent amputer de manière importante la place disponible pour les pieds.
Un écueil à éviter qui pourrait gâcher un bel ensemble dans la cabine économique est le boîtier du système électronique qui gère les films, les jeux et la musique. Celui-ci est souvent placé aux pieds sous le siège. Certains sont volumineux et peuvent amputer de manière importante la place disponible pour les pieds.
Les détails à ne pas oublier
Prise électrique : Désormais toutes les compagnies veillent à assurer une alimentation électrique pour la plupart des passagers, y compris en classe économique, par une prise universelle, généralement au bout de l’accoudoir, ou bien sous l’accoudoir du siège devant soi (offrant ainsi deux prises pour trois passagers).
Le wifi : Une question épineuse est celle d'internet par wifi à bord. Équiper un avion coûte très cher. Ce service est donc facturé au prix fort pour le passager (quasiment aucune compagnie ne le propose gratuitement), avec un résultat parfois décevant : faible débit, coupures... Le succès commercial et la réussite financière de l'investissement peuvent être aléatoires. Mais c'est le sens de l'histoire, de plus en plus de compagnies équipent leurs avions.
La lumière : Le mood lighting, lumière d’ambiance d’intensité variable, souvent de couleur variable donnant une ambiance zen dans la cabine, n’est pas à négliger. Cela peut paraitre futile, mais qui n’a jamais été incommodé en fin de nuit par l’allumage brutal des lumières de la cabine ? Le mood lighting permet un allumage progressif et un réveil en douceur.