En Polynésie française, 70 % des adultes et 34 % des enfants de 7 à 9 ans sont en surpoids. Photo : AFP illustration
PAPEETE, le 26 juillet 2016. En étudiant les génomes de plus de 5 000 Samoans, les chercheurs de l'Université de Pittsburgh ont découvert un gène qui augmente le risque d'obésité d'une personne de plus de 40%. Ce gène, qui apparaît chez un quart de cette population, aurait été modifié au moment où les Polynésie ont conquis le Pacifique Sud.
Aux Samoa, près de 46 % des hommes et 69 % des femmes sont obèses. Le régime alimentaire n'est pas le seul facteur pour expliquer ce surpoids. Les chercheurs de l'Université de Pittsburgh (Pittsburgh) ont découvert un gène qui augmente le risque d'obésité d'une personne de 40%. Les spécialistes ont noté que ce gène, qui existe chez un quart de tous les Samoans, serait apparu au moment de la colonisation du Pacifique Sud. L'étude a été publiée dans la revue Nature genetics.
Cette variante génétique, qui est pratiquement inexistante dans les populations européennes ou africaines et se produit à des fréquences très basses chez les Asiatiques, favorise le stockage des graisses. Elle est ainsi liée à une augmentation de 1.5% de l'IMC.
Selon les chercheurs, ce gène inciterait les cellules à stocker plus de graisses et à libérer moins d'énergie. L'objectif est que les cellules conservent autant de carburant que possible.
Selon Stephen McGarvey, cette variation génétique remonterait probablement à l'époque de l'installation des Polynésiens dans le Pacifique. Pendant ces traversées, ils étaient confrontés à des difficultés pour se nourrir. Au fil des générations, la sélection naturelle a favorisé les porteurs de ce gène, mieux armés pour survivre. Malheureusement, le problème, aujourd'hui, est que les Samoans n'ont plus besoin des qualités de ce gène.
Mais celui-ci n'est pas le seul facteur pour expliquer l'obésité. "Bien que nous ayons trouvé une variante génétique avec un mécanisme biologique raisonnable, cette variante génétique est juste une partie des nombreuses raisons pour expliquer les niveaux élevés de l'IMC et de l'obésité chez les Samoans», a relevé Stephen McGarvey, co-auteur de l’étude dans un communiqué de presse.
Les autres facteurs sont l'alimentation et l'activité physique : des modes de vie plus sédentaires et des produits plus riches en calories ont contribué largement aux taux élevés d'obésité chez les Samoans. Mais cette étude prouve que la génétique a aussi joué un rôle défavorable en faveur des Samoans.
Les résultats de cette étude intéresseront les autorités sanitaires polynésiennes. Si les gènes des habitants de la Polynésie française n'ont pas été passés au crible par les chercheurs, les résultats devraient être similaires.
En juin, le Pays a lancé un appel à projets pour lutter contre l'obésité. Associations, Fédérations sportives et communes peuvent déposer un dossier avant le 1er août. Le projet pourra être pris en charge jusqu'à 90% grâce à une enveloppe de 25 millions de Fcfp. Au fenua, 70 % des adultes et 34 % des enfants de 7 à 9 ans sont en surpoids. L'obésité est responsable de la multiplication des maladies cardiovasculaires, de l'hypertension artérielle… qui pèsent de plus en plus lourd dans les caisses de la Protection sociale généralisée.
Aux Samoa, près de 46 % des hommes et 69 % des femmes sont obèses. Le régime alimentaire n'est pas le seul facteur pour expliquer ce surpoids. Les chercheurs de l'Université de Pittsburgh (Pittsburgh) ont découvert un gène qui augmente le risque d'obésité d'une personne de 40%. Les spécialistes ont noté que ce gène, qui existe chez un quart de tous les Samoans, serait apparu au moment de la colonisation du Pacifique Sud. L'étude a été publiée dans la revue Nature genetics.
Cette variante génétique, qui est pratiquement inexistante dans les populations européennes ou africaines et se produit à des fréquences très basses chez les Asiatiques, favorise le stockage des graisses. Elle est ainsi liée à une augmentation de 1.5% de l'IMC.
Selon les chercheurs, ce gène inciterait les cellules à stocker plus de graisses et à libérer moins d'énergie. L'objectif est que les cellules conservent autant de carburant que possible.
Selon Stephen McGarvey, cette variation génétique remonterait probablement à l'époque de l'installation des Polynésiens dans le Pacifique. Pendant ces traversées, ils étaient confrontés à des difficultés pour se nourrir. Au fil des générations, la sélection naturelle a favorisé les porteurs de ce gène, mieux armés pour survivre. Malheureusement, le problème, aujourd'hui, est que les Samoans n'ont plus besoin des qualités de ce gène.
Mais celui-ci n'est pas le seul facteur pour expliquer l'obésité. "Bien que nous ayons trouvé une variante génétique avec un mécanisme biologique raisonnable, cette variante génétique est juste une partie des nombreuses raisons pour expliquer les niveaux élevés de l'IMC et de l'obésité chez les Samoans», a relevé Stephen McGarvey, co-auteur de l’étude dans un communiqué de presse.
Les autres facteurs sont l'alimentation et l'activité physique : des modes de vie plus sédentaires et des produits plus riches en calories ont contribué largement aux taux élevés d'obésité chez les Samoans. Mais cette étude prouve que la génétique a aussi joué un rôle défavorable en faveur des Samoans.
Les résultats de cette étude intéresseront les autorités sanitaires polynésiennes. Si les gènes des habitants de la Polynésie française n'ont pas été passés au crible par les chercheurs, les résultats devraient être similaires.
En juin, le Pays a lancé un appel à projets pour lutter contre l'obésité. Associations, Fédérations sportives et communes peuvent déposer un dossier avant le 1er août. Le projet pourra être pris en charge jusqu'à 90% grâce à une enveloppe de 25 millions de Fcfp. Au fenua, 70 % des adultes et 34 % des enfants de 7 à 9 ans sont en surpoids. L'obésité est responsable de la multiplication des maladies cardiovasculaires, de l'hypertension artérielle… qui pèsent de plus en plus lourd dans les caisses de la Protection sociale généralisée.