PAPEETE, le 29 aout 2016 - Entrepreneurs de Tahiti, décommandez tout ce que vous aviez prévu pour ce lundi 29 aout de 16h à 18h : Christian Vanizette et trois entrepreneurs polynésiens animeront une conférence gratuite à la CCISM sur le thème "comment créer sa start-up ?"
Comment créer un vrai écosystème de start-up en Polynésie ? On en parle depuis de nombreuses années et les diagnostics sont souvent différents les uns des autres. Mais quand c'est Christian Vanizette qui propose ses solutions, on aurait tendance à l'écouter : le jeune polynésien de 29 ans a participé à la création de Make Sense, une plateforme d'entreprenariat solidaire qui compte plus de 30 000 bénévoles dans 100 pays, a soutenu plus de 1000 projets de création d'entreprise et a mis en place 6 incubateurs de start-up dans autant de pays ces dernières années. Maintenant que son grand projet arrive à maturité, il a décidé de passer plus de temps au Fenua, et de donner autant d'aide qu'il le peut aux porteurs de projets polynésiens.
Comment créer un vrai écosystème de start-up en Polynésie ? On en parle depuis de nombreuses années et les diagnostics sont souvent différents les uns des autres. Mais quand c'est Christian Vanizette qui propose ses solutions, on aurait tendance à l'écouter : le jeune polynésien de 29 ans a participé à la création de Make Sense, une plateforme d'entreprenariat solidaire qui compte plus de 30 000 bénévoles dans 100 pays, a soutenu plus de 1000 projets de création d'entreprise et a mis en place 6 incubateurs de start-up dans autant de pays ces dernières années. Maintenant que son grand projet arrive à maturité, il a décidé de passer plus de temps au Fenua, et de donner autant d'aide qu'il le peut aux porteurs de projets polynésiens.
Christian Vanizette va commencer en offrant ses conseils à tous les entrepreneurs intéressés par le monde des start-up ce soir, lundi 29 aout, de 16h à 18h dans l'auditorium de la CCISM. Il reviendra notamment sur les étapes de la création d'une jeune pousse, depuis l'élaboration du modèle économique jusqu'à la première levée de fonds. "Nous voulons montrer que tous les obstacles que rencontrent les entrepreneurs peuvent être levés" explique-t-il.
Pour appuyer son argumentaire, trois entrepreneurs polynésiens présenteront leur expérience lors de la conférence : Elsa Jaubert, jeune cofondatrice de la start-up eSHIPP qui utilise les voyageurs pour faciliter le transport de marchandises ; Raimana Bareille, le chanteur de Pepena qui a aussi participé à la création de l'espace de co-working Fakatere ; et Guillaume Bessaa, qui va lancer dans les semaines qui viennent une plate-forme de financement participatif nommée Hotu Pacifique.
Lancement d'un incubateur à la CCISM avant la fin de l'année
Cette conférence sera la première étape d'une collaboration renforcée entre Christian Vanizette, Make Sense et la CCISM. Depuis qu'il a visité l'incubateur parisien de l'ONG, Stéphane Chin Loy, président de la Chambre de commerce, est convaincu que c'est la méthode adaptée pour développer un vrai écosystème en Polynésie.
Il promet que dans les mois à venir, peut-être dès octobre, la CCISM mettra en place son propre incubateur. Une douzaine de bureaux seront mis à la disposition des porteurs de projet au 2ème étage du siège de la CCISM, avec l'internet haut-débit et un référent choisi avec Make Sense. "L'idée sera ensuite de faire des ponts avec l'incubateur parisien de Make Sense" note le président.
Pour appuyer son argumentaire, trois entrepreneurs polynésiens présenteront leur expérience lors de la conférence : Elsa Jaubert, jeune cofondatrice de la start-up eSHIPP qui utilise les voyageurs pour faciliter le transport de marchandises ; Raimana Bareille, le chanteur de Pepena qui a aussi participé à la création de l'espace de co-working Fakatere ; et Guillaume Bessaa, qui va lancer dans les semaines qui viennent une plate-forme de financement participatif nommée Hotu Pacifique.
Lancement d'un incubateur à la CCISM avant la fin de l'année
Cette conférence sera la première étape d'une collaboration renforcée entre Christian Vanizette, Make Sense et la CCISM. Depuis qu'il a visité l'incubateur parisien de l'ONG, Stéphane Chin Loy, président de la Chambre de commerce, est convaincu que c'est la méthode adaptée pour développer un vrai écosystème en Polynésie.
Il promet que dans les mois à venir, peut-être dès octobre, la CCISM mettra en place son propre incubateur. Une douzaine de bureaux seront mis à la disposition des porteurs de projet au 2ème étage du siège de la CCISM, avec l'internet haut-débit et un référent choisi avec Make Sense. "L'idée sera ensuite de faire des ponts avec l'incubateur parisien de Make Sense" note le président.
Christian Vanizette, Make Sense
Christian Vanizette : "Il faut y aller étape par étape, en premier il faut plein d'entrepreneurs qui veulent se lancer"
Tu es un Polynésien qui a créé une ONG qui aide les porteurs de projet du monde entier, sauf chez toi…
"Oui c'est vrai, j'habite à Sainte-Amélie, juste derrière la CCISM ! Et quand on a été finalistes du Google Impact Challenge, il y a eu tellement de gens qui se sont mobilisés en Polynésie, le Président a fait un article, Miss Tahiti a fait une vidéo… Et j'ai reçu des dizaines de messages de mes copains de lycées ou de copains de copains, qui me disaient "moi je veux démarrer mon projet, comment je fais". Mais je ne savais pas trop quoi leur répondre, parce que j'ai réalisé que quand je regardais la carte de là où on pouvait aider, il n'y avait pas la Polynésie…
Ça c'était il y a un an, mais j'étais très occupé avec tous les projets, on devait ouvrir des bureaux partout dans le monde avec Make Sense, on est passés de 30 à 60 salariés en un an, nous avons ouvert cinq nouveaux bureaux à Mexico, à Beyrouth, à Dakar, à Manille et à Bruxelles, en plus de ceux de Paris… Mais je me suis quand même demandé comment on pouvait faire en Polynésie. J'ai demandé aux bénévoles qui avaient commencé à monter une antenne Make Sense à Tahiti et ils ont tous fait le même constat : on manque d'entrepreneurs. Mais moi je recevais des dizaines de messages de personnes qui disaient vouloir devenir entrepreneurs. Donc je me suis dit que la meilleure manière pour moi d'aider pendant cette année, c'était, dès que des officiels de Polynésie venaient en métropole, de leur faire visiter l'incubateur pour leur montrer comment ça fonctionne et les sensibiliser. L'idée c'est que comme ça, quand je retourne en Polynésie, on peut discuter avec différents partenaires pour voir ce qu'il est possible de faire, ce qui marche déjà..."
C'est la CCISM qui a répondu en premier ?
"C'est vrai qu'il y a deux ans j'ai été parrain d'une promo de l'Ecole de commerce, et j'avais trouvé que c'était un super environnement, parce qu'il y avait une école de commerce avec plein de jeunes qui en veulent, une école de designers, beaucoup de chose qu'il faut pour créer des start-up… Il manque juste quelques codeurs, et que les entrepreneurs se lancent, tout en sachant que ça va être très risqué."
Beaucoup d'entrepreneurs se sont lancé et n'ont pas réussi
"C'est normal ! La règle que l'on dit, c'est qu'on réussit au bout de sa 7ème start-up. La plupart des start-up qui réussissent dans le monde, c'est en moyenne la 7ème entreprise de leur créateur. Donc lundi, je vais dire aux entrepreneurs potentiels : Plantez-vous vite ! Tu démarres, tu testes ton idée. Fait un prototype, pas un tableau Excel avec un business plan. Si tu vois que ça ne marche pas, que les clients n'aiment pas, soit tu changes ton idée, tu fais un pivot et tu l'améliores, soit tu arrêtes et tu démarres une autre idée. Mais ça il faut le faire rapidement pour ne pas rester bloqué des mois ou des années sur une feuille blanche."
D'où cet incubateur avec la CCISM que tu comptes aider?
"Alors là ils ont un espace disponible, donc il s'agit de voir comment ils pourraient prototyper, comment fonctionnerait un incubateur, apprendre… Et de mon côté j'ai décidé de passer au minimum trois mois en Polynésie chaque année, parce que je n'ai plus besoin d'être basé à Paris à plein temps, et du coup de donner des conseils, des avis, des contacts, ce qui fonctionne ailleurs. Donc là c'est encore du domaine du prototypage et de la modélisation, mais au moins ça démontre qu'il y a quelque chose, et après je suis sûr que ce sera repris par le gouvernement ou d'autres entreprises qui se diront "Ah, ça a l'air de bouger, on va faire plus grand !" C'est comme ça que ça a marché aussi en métropole. Donc ici il faut y aller étape par étape. D'abord il faut qu'il y ait plein d'entrepreneurs qui disent "je veux y aller", ensuite il faut les accompagner dans leurs premiers pas et c'est là qu'il faut des accompagnateurs, des coaches, des locaux. Ensuite vient la question de la modélisation des modèles financiers, et après quand ils ont fait leurs premières ventes, viennent les financeurs. Mais ça vient après. Il faut donc d'abord initier une communauté d'entrepreneurs, puis voir au fil des mois ce qui manque. C'est la communauté qui va porter les sujets et dire "Ah il manque des fonds, il manque ci ou ça", ça va se faire. Et en attendant il y a beaucoup de solutions de secours, comme le crowdfunding ou les espaces de co-working comme Fakatere. Il y a toujours des solutions des débrouille, et plus il y aura de gens qui les utilisent, plus les pouvoir publics voudront les faire grandir !"
"Oui c'est vrai, j'habite à Sainte-Amélie, juste derrière la CCISM ! Et quand on a été finalistes du Google Impact Challenge, il y a eu tellement de gens qui se sont mobilisés en Polynésie, le Président a fait un article, Miss Tahiti a fait une vidéo… Et j'ai reçu des dizaines de messages de mes copains de lycées ou de copains de copains, qui me disaient "moi je veux démarrer mon projet, comment je fais". Mais je ne savais pas trop quoi leur répondre, parce que j'ai réalisé que quand je regardais la carte de là où on pouvait aider, il n'y avait pas la Polynésie…
Ça c'était il y a un an, mais j'étais très occupé avec tous les projets, on devait ouvrir des bureaux partout dans le monde avec Make Sense, on est passés de 30 à 60 salariés en un an, nous avons ouvert cinq nouveaux bureaux à Mexico, à Beyrouth, à Dakar, à Manille et à Bruxelles, en plus de ceux de Paris… Mais je me suis quand même demandé comment on pouvait faire en Polynésie. J'ai demandé aux bénévoles qui avaient commencé à monter une antenne Make Sense à Tahiti et ils ont tous fait le même constat : on manque d'entrepreneurs. Mais moi je recevais des dizaines de messages de personnes qui disaient vouloir devenir entrepreneurs. Donc je me suis dit que la meilleure manière pour moi d'aider pendant cette année, c'était, dès que des officiels de Polynésie venaient en métropole, de leur faire visiter l'incubateur pour leur montrer comment ça fonctionne et les sensibiliser. L'idée c'est que comme ça, quand je retourne en Polynésie, on peut discuter avec différents partenaires pour voir ce qu'il est possible de faire, ce qui marche déjà..."
C'est la CCISM qui a répondu en premier ?
"C'est vrai qu'il y a deux ans j'ai été parrain d'une promo de l'Ecole de commerce, et j'avais trouvé que c'était un super environnement, parce qu'il y avait une école de commerce avec plein de jeunes qui en veulent, une école de designers, beaucoup de chose qu'il faut pour créer des start-up… Il manque juste quelques codeurs, et que les entrepreneurs se lancent, tout en sachant que ça va être très risqué."
Beaucoup d'entrepreneurs se sont lancé et n'ont pas réussi
"C'est normal ! La règle que l'on dit, c'est qu'on réussit au bout de sa 7ème start-up. La plupart des start-up qui réussissent dans le monde, c'est en moyenne la 7ème entreprise de leur créateur. Donc lundi, je vais dire aux entrepreneurs potentiels : Plantez-vous vite ! Tu démarres, tu testes ton idée. Fait un prototype, pas un tableau Excel avec un business plan. Si tu vois que ça ne marche pas, que les clients n'aiment pas, soit tu changes ton idée, tu fais un pivot et tu l'améliores, soit tu arrêtes et tu démarres une autre idée. Mais ça il faut le faire rapidement pour ne pas rester bloqué des mois ou des années sur une feuille blanche."
D'où cet incubateur avec la CCISM que tu comptes aider?
"Alors là ils ont un espace disponible, donc il s'agit de voir comment ils pourraient prototyper, comment fonctionnerait un incubateur, apprendre… Et de mon côté j'ai décidé de passer au minimum trois mois en Polynésie chaque année, parce que je n'ai plus besoin d'être basé à Paris à plein temps, et du coup de donner des conseils, des avis, des contacts, ce qui fonctionne ailleurs. Donc là c'est encore du domaine du prototypage et de la modélisation, mais au moins ça démontre qu'il y a quelque chose, et après je suis sûr que ce sera repris par le gouvernement ou d'autres entreprises qui se diront "Ah, ça a l'air de bouger, on va faire plus grand !" C'est comme ça que ça a marché aussi en métropole. Donc ici il faut y aller étape par étape. D'abord il faut qu'il y ait plein d'entrepreneurs qui disent "je veux y aller", ensuite il faut les accompagner dans leurs premiers pas et c'est là qu'il faut des accompagnateurs, des coaches, des locaux. Ensuite vient la question de la modélisation des modèles financiers, et après quand ils ont fait leurs premières ventes, viennent les financeurs. Mais ça vient après. Il faut donc d'abord initier une communauté d'entrepreneurs, puis voir au fil des mois ce qui manque. C'est la communauté qui va porter les sujets et dire "Ah il manque des fonds, il manque ci ou ça", ça va se faire. Et en attendant il y a beaucoup de solutions de secours, comme le crowdfunding ou les espaces de co-working comme Fakatere. Il y a toujours des solutions des débrouille, et plus il y aura de gens qui les utilisent, plus les pouvoir publics voudront les faire grandir !"
Stéphane Chin Loy, président de la CCISM
Stéphane Chin Loy : "Il s'agit aussi d'innover dans la façon d'accompagner les jeunes entreprises comme les moins jeunes "
"Nous profitons de l'occasion, que Christian soit au Fenua, pour mettre en avant nos projets de l'accompagner dans la création d'un incubateur à la CCISM. Il devrait se faire très rapidement. Christian m'a invité à visiter Make Sense à paris, c'est l'incubateur de référence, et on voudrait s'en inspirer un petit peu pour l'aménagement, le milieu et en fin de compte l'interactivité qu'il doit y avoir entre ces jeunes start-up et un référent qui sera en contact avec Christian Vanizette et l'ensemble des incubateurs de Make Sense. Donc nous en sommes à ce niveau-là, pour pouvoir lancer un espace d'incubation pour start-up dès son retour en octobre.
Nous nous intéressions déjà à la création d'entreprise, puisque avant de créer son entreprise, il y a toute les démarches de créer un prévisionnel, faire une étude de marché, que l'on fait déjà de manière traditionnelle. Mais avec Christian Vanizette, nous allons avoir une approche différente, une approche virtuelle. Un projet numérique intéresse tous les secteurs, donc il s'agit aussi d'innover dans la façon d'accompagner les jeunes et les moins jeunes.
Nous allons donc y aller par étape. La première étape c'est l'incubateur, puis pour accompagner l'innovation, nous allons proposer beaucoup de formations numériques. Nous avons l'école du numérique qui est poly3D, mais nous allons aussi ouvrir deux formation de codage, c'est dans les circuits. Et enfin en point d'orgue il y aura un festival du Numérique en mars prochain, où le Pays nous accompagne avec notre ministère. Et je pense bien que c'est un secteur qui pourra créer de l'emploi, vu l'engouement de nos jeunes pour le numérique, on l'a vu encore la semaine dernière avec l'application Apetahi."
Nous nous intéressions déjà à la création d'entreprise, puisque avant de créer son entreprise, il y a toute les démarches de créer un prévisionnel, faire une étude de marché, que l'on fait déjà de manière traditionnelle. Mais avec Christian Vanizette, nous allons avoir une approche différente, une approche virtuelle. Un projet numérique intéresse tous les secteurs, donc il s'agit aussi d'innover dans la façon d'accompagner les jeunes et les moins jeunes.
Nous allons donc y aller par étape. La première étape c'est l'incubateur, puis pour accompagner l'innovation, nous allons proposer beaucoup de formations numériques. Nous avons l'école du numérique qui est poly3D, mais nous allons aussi ouvrir deux formation de codage, c'est dans les circuits. Et enfin en point d'orgue il y aura un festival du Numérique en mars prochain, où le Pays nous accompagne avec notre ministère. Et je pense bien que c'est un secteur qui pourra créer de l'emploi, vu l'engouement de nos jeunes pour le numérique, on l'a vu encore la semaine dernière avec l'application Apetahi."
Elsa Jaubert, eSHIPP
Elsa Jaubert : "Nous sommes une start-up tahitienne, mais j'ai rencontré quelques difficultés administratives à m'immatriculer en Polynésie, donc j'ai créé ma société en métropole"
Nous avions présenté la start-up d'Elsa de cette manière il y a près d'un an : "Enfant de l'économie collaborative, eShipp met en relation des acheteurs et des voyageurs. Les premiers récompensent les seconds pour convoyer des produits de Paris à Papeete ou de Papeete à Paris". La jeune entrepreneure n'a pas arrêté son aventure depuis :
"Nous avons créé eSHIPP il y a un an avec Karl Stein, qui est mon associé, et maintenant nous sommes trois avec Marion qui est en France avec moi. Nous sommes une start-up tahitienne ! Même si au départ, on va dire que j'ai rencontré quelques difficultés administratives à m'immatriculer en Polynésie, donc j'ai créé la société en métropole. Ce qu'il se passe c'est que pour les start-up, la société la plus adaptée est la SAS, société par actions simplifiée. La loi a été adaptée en France pour les petits projets il n'y a pas si longtemps que ça, et la Polynésie n'a pas encore suivi. Pour ces raisons, je n'ai pas pu m'immatriculer en Polynésie. En fait on peut créer une start-up avec une patente, mais à plusieurs il y a des contraintes, notamment financières et administratives, qui sont plus élevées qu'en France et finalement mettent des freins à la création d'entreprises ici.
Mais depuis un an, notre entreprise marche bien. Nous avons des produits qui transitent tous les mois, par exemple ce mois-ci nous avons eu du Milo, du Skippy, des perles de Tahiti... On a des demandes pour du champagnes, des choses comme ça… Nous avons plus de 40 voyageurs par mois, ce qui fait que nous avons un voyageur qui arrive toutes les 72 heures, donc en termes de délais de livraisons nous sommes plutôt compétitifs ! Et nous allons ouvrir le service aux entreprises, nous avons signé des partenariats avec des entreprises locales qui vont mettre leurs produits sur eSHIPP, ce qui va leur permettre de générer des ventes additionnelles vers la France, sans qu'ils aient à gérer de logistique.
Pour l'instant nous n'en vivons pas, mais c'est propre à toutes les start-up. Par exemple Blablacar, qui va s'introduire en bourse, a mis huit ans. AirBnB a commencé en toquant chez les gens pour leur demander de louer leur canapé… Mais en fait ça démarre plutôt mieux que je ne le pensais. Et maintenant on va essayer de se développer dans tout l'Outre-mer français."
"Nous avons créé eSHIPP il y a un an avec Karl Stein, qui est mon associé, et maintenant nous sommes trois avec Marion qui est en France avec moi. Nous sommes une start-up tahitienne ! Même si au départ, on va dire que j'ai rencontré quelques difficultés administratives à m'immatriculer en Polynésie, donc j'ai créé la société en métropole. Ce qu'il se passe c'est que pour les start-up, la société la plus adaptée est la SAS, société par actions simplifiée. La loi a été adaptée en France pour les petits projets il n'y a pas si longtemps que ça, et la Polynésie n'a pas encore suivi. Pour ces raisons, je n'ai pas pu m'immatriculer en Polynésie. En fait on peut créer une start-up avec une patente, mais à plusieurs il y a des contraintes, notamment financières et administratives, qui sont plus élevées qu'en France et finalement mettent des freins à la création d'entreprises ici.
Mais depuis un an, notre entreprise marche bien. Nous avons des produits qui transitent tous les mois, par exemple ce mois-ci nous avons eu du Milo, du Skippy, des perles de Tahiti... On a des demandes pour du champagnes, des choses comme ça… Nous avons plus de 40 voyageurs par mois, ce qui fait que nous avons un voyageur qui arrive toutes les 72 heures, donc en termes de délais de livraisons nous sommes plutôt compétitifs ! Et nous allons ouvrir le service aux entreprises, nous avons signé des partenariats avec des entreprises locales qui vont mettre leurs produits sur eSHIPP, ce qui va leur permettre de générer des ventes additionnelles vers la France, sans qu'ils aient à gérer de logistique.
Pour l'instant nous n'en vivons pas, mais c'est propre à toutes les start-up. Par exemple Blablacar, qui va s'introduire en bourse, a mis huit ans. AirBnB a commencé en toquant chez les gens pour leur demander de louer leur canapé… Mais en fait ça démarre plutôt mieux que je ne le pensais. Et maintenant on va essayer de se développer dans tout l'Outre-mer français."
Yannick Peyronnet et Raimana Bareille, Fakatere
Raimana Bareille et Yannick Peyronnet : "Il faut organiser des rencontres pour permettre aux porteurs de projets et aux patentés de se rencontrer"
Kakatere est un espace de travail partagé à Papeete, où les patentés et les petites entreprises se partagent les coûts d'un bureau en ville, mais aussi un certain état d'esprit : l'indépendance. Nous vous parlions d'eux en début d'année et leurs envies de croissance ne se sont pas taries :
"Nous avons lancé Fakatere il y a un an et demi. Lors de la conférence de ce soir, nous allons parler de notre expérience et comment nous avons monté le projet ; pourquoi Fakatere continue à exister et comment on pourrait le développer pour que ce soit encore plus intéressant pour tous ceux qui nous demandent de leur trouver une place dans notre espace de coworking. On aimerait aussi essayer de voir si le gouvernement est intéressé et comprend notre démarche.
Dans nos bureaux on voit énormément de travailleurs indépendant. Dans les profils que l'on rencontre, il y a peu de personnes qui essaient de se mettre à leur compte, et ceux qui le font ont besoin de répondre aux besoins de clients. Ils n'ont pas forcément de projet. Mais une fois qu'ils vont faire régulièrement ce travail de trouver et travailler pour leurs clients, et à force de discuter avec les autres personnes du co-working, il y en a qui finissent par trouver l'idée qui manque. Dans ce cas-là ils vont avoir besoin d'une pépinière. C'est là que le projet de la CCISM pourra intervenir. Et on voit que la construction des réseaux, les rencontres, sont primordiales. Il faut vraiment plus de rendez-vous comme les GreenDrinks qui étaient organisés par Alternatiba. Ces réunions étaient intéressantes pour rencontrer des porteurs de projet, des patentés avec des capacités et des personnalités différentes, et une fois qu'on a trouvé qui fait quoi, on va trouver des alliances possibles…"
"Nous avons lancé Fakatere il y a un an et demi. Lors de la conférence de ce soir, nous allons parler de notre expérience et comment nous avons monté le projet ; pourquoi Fakatere continue à exister et comment on pourrait le développer pour que ce soit encore plus intéressant pour tous ceux qui nous demandent de leur trouver une place dans notre espace de coworking. On aimerait aussi essayer de voir si le gouvernement est intéressé et comprend notre démarche.
Dans nos bureaux on voit énormément de travailleurs indépendant. Dans les profils que l'on rencontre, il y a peu de personnes qui essaient de se mettre à leur compte, et ceux qui le font ont besoin de répondre aux besoins de clients. Ils n'ont pas forcément de projet. Mais une fois qu'ils vont faire régulièrement ce travail de trouver et travailler pour leurs clients, et à force de discuter avec les autres personnes du co-working, il y en a qui finissent par trouver l'idée qui manque. Dans ce cas-là ils vont avoir besoin d'une pépinière. C'est là que le projet de la CCISM pourra intervenir. Et on voit que la construction des réseaux, les rencontres, sont primordiales. Il faut vraiment plus de rendez-vous comme les GreenDrinks qui étaient organisés par Alternatiba. Ces réunions étaient intéressantes pour rencontrer des porteurs de projet, des patentés avec des capacités et des personnalités différentes, et une fois qu'on a trouvé qui fait quoi, on va trouver des alliances possibles…"