Heremoana Maamaatuaiahutapu, le ministre de l'Environement.
PAPEETE, 7 septembre 2015 – Le ministre de l’Environnement annonce une communication en conseil des ministres pour réaffirmer mercredi la volonté du gouvernement de mettre en place des comités de suivi dans chaque commune, dans le cadre du programme "rivières" du Pays.
Les représentants des associations et fédérations de protection de l’environnement étaient reçus mardi 2 septembre par Edouard Fritch, à la Présidence, en présence des ministres de l’Environnement et de l’Equipement, Heremoana Maamaatuaiahutapu et Albert Solia. Un courrier avait été adressé dès le surlendemain aux associations, pour donner suite à cette rencontre. Le Pays s’y engage à acter, dès le Conseil des ministres du 16 septembre par une communication, la mise en place de comité de suivi, dans le cadre du programme "rivières".
Les représentants des associations et fédérations de protection de l’environnement étaient reçus mardi 2 septembre par Edouard Fritch, à la Présidence, en présence des ministres de l’Environnement et de l’Equipement, Heremoana Maamaatuaiahutapu et Albert Solia. Un courrier avait été adressé dès le surlendemain aux associations, pour donner suite à cette rencontre. Le Pays s’y engage à acter, dès le Conseil des ministres du 16 septembre par une communication, la mise en place de comité de suivi, dans le cadre du programme "rivières".
En dépit de cela, le syndicat No Te Aru Tai Mareva présidé par Denis Helme a transporté dans la nuit de dimanche à lundi son sit-in revendicatif du rond-point Jacques Chirac jusqu’à Tarahoi, devant l’assemblée de Polynésie française. Au lever du jour, l’entrée principale de la 3e institution était encombrée d'affiches et de quelques palettes en interdisant le passage aux véhicules tandis qu'une trentaine de manifestants investissait la place Tarahoi.
Conséquence directe de cette action, la communication sera faite en Conseil des ministres dès mercredi, avec une semaine d’avance.
En fin de matinée, Heremoana Maamaatuaiahutapu a organisée une conférence de presse au pied levé pour le confirmer et rappeler l’engagement communiqué aux associations jeudi. Il s’étonne de la manifestation devant l’assemblée. Il dénonce "une forme de surenchère" de la part du syndicat No Te Aru Tai Mareva et de son président Denis Helme qu'il accuse de "mauvaise foi". "Je me demande si c’est vraiment l’avenir des rivières qui est au cœur de ses préoccupations", s’est interrogé le ministre de l’Environnement.
Le béton et les agrégats
Concrètement, l’engagement pris mardi et confirmé jeudi par le Pays est de mettre en place un comité de suivi "rivière" dans chaque commune. Celui-ci a la vocation d’être un lieu d’échange et d’information entre les associations, les services du Pays, les riverains et les élus communaux. Chaque comité étant présidé par le maire de la commune concernée.
Sur Tahiti et Moorea, le Pays a défini 15 rivières "à risques" et qui pourraient faire sous le contrôle de ces comités, l’objet de travaux de renforcement de leurs berges ou de curage de leur lit.
Concernant le cas particulier de Papara, dont les élections municipales partielles sont programmées le 18 octobre prochain, après l’annulation du scrutin de mars 2014, la présidence du comité de suivi de la Taharuu sera confiée provisoirement au médiateur de la Polynésie française, Teiva Manutahi.
En guise d’alternative à l’exploitation des lits de rivières pour alimenter les besoins en agrégats, le ministre rappelle qu'une étude est en cours pour déterminer des zones exploitables pour l’extraction de roches massives. Le résultat en sera connu courant 2017.
En attendant, il est largement revenu sur la problématique de l’extraction d’agrégats en dénonçant une forme de paradoxe de la part de certains manifestants : "Combien, parmi les gens qui prétendent vouloir sauver les rivières, construisent ou on construit en béton ?", a-t-il interrogé avant de s'appuyer la fable du Colibri. "Nous avons tous une action individuelle à lancer pour sauvegarder les rivières. La demande privée représente 60% de la demande en agrégats à Tahiti. Il faudrait aussi que l’on se pose les vraies questions. (…) L’idée de ce gouvernement est de faire en sorte que l’on ne touche plus aux rivières ; mais laissez-nous le temps de mettre en place ce qui n’a jamais été fait".
Conséquence directe de cette action, la communication sera faite en Conseil des ministres dès mercredi, avec une semaine d’avance.
En fin de matinée, Heremoana Maamaatuaiahutapu a organisée une conférence de presse au pied levé pour le confirmer et rappeler l’engagement communiqué aux associations jeudi. Il s’étonne de la manifestation devant l’assemblée. Il dénonce "une forme de surenchère" de la part du syndicat No Te Aru Tai Mareva et de son président Denis Helme qu'il accuse de "mauvaise foi". "Je me demande si c’est vraiment l’avenir des rivières qui est au cœur de ses préoccupations", s’est interrogé le ministre de l’Environnement.
Le béton et les agrégats
Concrètement, l’engagement pris mardi et confirmé jeudi par le Pays est de mettre en place un comité de suivi "rivière" dans chaque commune. Celui-ci a la vocation d’être un lieu d’échange et d’information entre les associations, les services du Pays, les riverains et les élus communaux. Chaque comité étant présidé par le maire de la commune concernée.
Sur Tahiti et Moorea, le Pays a défini 15 rivières "à risques" et qui pourraient faire sous le contrôle de ces comités, l’objet de travaux de renforcement de leurs berges ou de curage de leur lit.
Concernant le cas particulier de Papara, dont les élections municipales partielles sont programmées le 18 octobre prochain, après l’annulation du scrutin de mars 2014, la présidence du comité de suivi de la Taharuu sera confiée provisoirement au médiateur de la Polynésie française, Teiva Manutahi.
En guise d’alternative à l’exploitation des lits de rivières pour alimenter les besoins en agrégats, le ministre rappelle qu'une étude est en cours pour déterminer des zones exploitables pour l’extraction de roches massives. Le résultat en sera connu courant 2017.
En attendant, il est largement revenu sur la problématique de l’extraction d’agrégats en dénonçant une forme de paradoxe de la part de certains manifestants : "Combien, parmi les gens qui prétendent vouloir sauver les rivières, construisent ou on construit en béton ?", a-t-il interrogé avant de s'appuyer la fable du Colibri. "Nous avons tous une action individuelle à lancer pour sauvegarder les rivières. La demande privée représente 60% de la demande en agrégats à Tahiti. Il faudrait aussi que l’on se pose les vraies questions. (…) L’idée de ce gouvernement est de faire en sorte que l’on ne touche plus aux rivières ; mais laissez-nous le temps de mettre en place ce qui n’a jamais été fait".