Colloque sur les genres à l’ISEPP : problématiques et analyses menées en Europe


Ce premier colloque international sur le thème de « La personne et les catégories de genre en Polynésie » a permis d’effectuer une comparaison des relations hommes-femmes en Europe. Les intervenants de cette première matinée, ont mis en exergue les problématiques identifiées sur le plan relationnel entre les deux sexes. Il est également ressorti que certains préceptes et concepts hérités de mythes établis depuis des siècles, connaissent une évolution particulière. Les habitudes ont changé et les époques imposent une certaine vision, autrefois réductrice, d’une société moderne où les sentiments n’ont plus forcément leur place.

Ce mardi matin, l’amphithéâtre de l’ISEPP, a fait salle comble. Plus d’une centaine d’amateurs de débats sur le thème institué, à savoir « La personne et les catégories de genre en Polynésie. » Bien que les premières interventions ont fait état d’études effectuées sur la question, en occident, Les sociologues Irène Thery, Agnès Fine de l’EHESS ( Ecole des Hautes études en Science Sociale ) et la spécialiste en théologie Véronique Margron ont respectivement développé les sous-thème suivants : Le genre comme modalité des relations sociales. Il s’agit surtout de comprendre le bouleversement de la pensée, des mœurs et de l’institution de la vie sociale qui intervient dans l’introduction récente de la sexualité au cœur des valeurs nationales.

Le second point abordé a été « La fabrique des garçons et des filles dans les sociétés européennes contemporaines. ». Agnès Fine a décliné les différentes phases du passage de l’enfance à l’âge adulte, chez les garçons et filles. Des exemples ont ponctué son développement, dont un issu d’une étude effectuée par Daniel Fabre, concernant des jeunes garçons qui se familiarisaient aux techniques d’apprivoisement des oiseaux. Autre exemple cité, celui de jeunes filles qui préparaient leur trousseau, une sorte d’héritage, mais surtout de rite de passage entre l’enfance et l’âge d’être mariée. Ces travaux de recherches menées dans les années 80 affichent un symbolisation de la transformation des sexes: les filles qui, aujourd’hui ne faisant plus de trousseaux, pose une question fondamentale : comment font-elles pour mener leur vie vers l’âge adulte, de manière censée et sereine ?

Sans transition, Agnès Fine a démontré de l’importance de l’écriture (envers soi, ses amis ou vers une idole). Là encore, il semblerait qu’il y ait un phénomène quasi ritualiste qui subsiste pendant l’adolescence, mais qui s’étiole, aux alentours de 17 ans. Ce côté « artiste-rêveur » reflète, selon des études menées, du marquage établi entre la masculinisation et la féminisation.

Enfin, après une pause café d’une demie-heure, il a été question de l’aspect religieux et sacré avec le sous-thème : « genre et christianisme, les raisons d’une nécessaire discussion. » Véronique Margron de l’UCO (Université Catholique de l’Ouest, Angers) a mis en avant la théologie, ou plutôt le concept de genre et les différentes théories que le verset biblique consigné dans le livre de la genèse chapître 1, où il est mentionné que « hommes et femmes, il les créa, à sa ressemblance, il lest créa », a suscité durant ces 20 dernières années, sont bien inspirées de la théologie chrétienne. Il s’agissait donc pour la spécialiste, de rétablir une certaine réalité.

L’homme est, dans le texte biblique cité, vient de la glaise ( et donc de la terre). Ce « glaiseux » se trouve bien seul et c’est face à cette solitude que Dieu décide de l’endormir pour prendre un côté afin de créer la femme. La logique est donc la suivante, l’homme (mâle) sexué, n’apparaît que quand la femme apparaît. Elle fait un constat sans appel : point d’homme sans femmes, puis, selon la bible, il n’était pas là quand la femme à été créée, puisqu’il dormait.
Une manière d’indiquer, aujourd’hui, que l’homme ne peut mettre la main sur la femme ni se prétendre souverain et qu’il n’est que son contemporain. Aux alentours de 11h, l’auditoire a pu poser quelques questions liées aux thèmes abordés.



TP





Rédigé par TP le Mardi 24 Septembre 2013 à 12:32 | Lu 722 fois