LE MANS, 4 janvier 2012 (AFP) - Baptisé "Code d'urgence", un système de flashcode (code-barre à scanner) autocollant permettant au Samu d'accéder rapidement aux données médicales des patients accidentés, sera déployé le 16 janvier dans la Sarthe et la Loire-Atlantique, puis étendu au reste du territoire d'ici un an.
Le code-barre est "à conserver sur soi, par exemple sur un casque de moto ou de chantier, un téléphone portable ou le dos d'une montre", explique Franck Di Cosola, cofondateur de Code d'urgence avec l'ingénieur Yannick Chaigneau.
L'idée leur est venue en 2010, à la suite de la mort par embolie pulmonaire d'un ami marathonien de Franck Di Cosola, et des deux heures mises par les secours pour l'identifier.
"L'intérêt est d'avoir des données médicales fiables, exploitables en urgence" dans les cas où la victime d'accident ou de malaise est inconsciente et isolée, a expliqué à l'AFP Christophe Savio, le responsable du Samu de la Sarthe qui a testé le système avec une dizaine d'autres Samu.
"En cas d'intervention sur un choc septique infectieux, on peut injecter un antibiotique qui va sauver le patient. Mais s'il y est allergique, on va le tuer. Avec le système Code d'urgence, on applique un traitement adapté", souligne le médecin, qui juge la fiabilité du dispositif "bien meilleure" que celle des systèmes actuels d'identification.
Elaboré par une micro-entreprise sarthoise, le code-barre contient des informations médicales - validées par un médecin traitant et régulièrement actualisées - concernant un patient abonné au dispositif.
Les données regroupent notamment le groupe sanguin, les allergies, les traitements, les antécédents, les coordonnées des personnes à prévenir et la position du patient par rapport au don d'organe. Une photo et des données anthropométriques complètent le tableau, évitant toute confusion entre le patient et une autre personne.
L'utilisation du dispositif, qui selon ses fondateurs va "sauver des vies", est réservée aux urgentistes des Samu. Il leur suffit de scanner le code-barre sur leur smartphone grâce à une application pour accéder à un serveur sécurisé, agréé par le ministère de la Santé et la Cnil, renfermant les informations médicales.
Les pompiers - qui interviennent dans 90% des cas selon le Dr Savio - ne sont pas habilités à l'utiliser. Mais un code alphanumérique sur l'autocollant leur permet cependant de demander les informations via le médecin régulateur du Samu.
Le code-barre, disponible sur abonnement pour 36 euros par an, est notamment destiné "aux motards et automobilistes, aux sportifs, aux entreprises exerçant dans les métiers à risques et aux seniors", explique Franck Di Cosola, qui table sur "50.000 abonnements la première année" et une couverture de tout le territoire dans les douze prochains mois.
Des accords, en attente de validation par la Cnil, ont été conclus avec les Samu des départements de la Charente, de la Charente-Maritime, de la Côte d'Or, de l'Eure et Loir, Gironde, Mayenne, Moselle, Nord, Vendée et de la Vienne.
am/lby/phs/ed
Le code-barre est "à conserver sur soi, par exemple sur un casque de moto ou de chantier, un téléphone portable ou le dos d'une montre", explique Franck Di Cosola, cofondateur de Code d'urgence avec l'ingénieur Yannick Chaigneau.
L'idée leur est venue en 2010, à la suite de la mort par embolie pulmonaire d'un ami marathonien de Franck Di Cosola, et des deux heures mises par les secours pour l'identifier.
"L'intérêt est d'avoir des données médicales fiables, exploitables en urgence" dans les cas où la victime d'accident ou de malaise est inconsciente et isolée, a expliqué à l'AFP Christophe Savio, le responsable du Samu de la Sarthe qui a testé le système avec une dizaine d'autres Samu.
"En cas d'intervention sur un choc septique infectieux, on peut injecter un antibiotique qui va sauver le patient. Mais s'il y est allergique, on va le tuer. Avec le système Code d'urgence, on applique un traitement adapté", souligne le médecin, qui juge la fiabilité du dispositif "bien meilleure" que celle des systèmes actuels d'identification.
Elaboré par une micro-entreprise sarthoise, le code-barre contient des informations médicales - validées par un médecin traitant et régulièrement actualisées - concernant un patient abonné au dispositif.
Les données regroupent notamment le groupe sanguin, les allergies, les traitements, les antécédents, les coordonnées des personnes à prévenir et la position du patient par rapport au don d'organe. Une photo et des données anthropométriques complètent le tableau, évitant toute confusion entre le patient et une autre personne.
L'utilisation du dispositif, qui selon ses fondateurs va "sauver des vies", est réservée aux urgentistes des Samu. Il leur suffit de scanner le code-barre sur leur smartphone grâce à une application pour accéder à un serveur sécurisé, agréé par le ministère de la Santé et la Cnil, renfermant les informations médicales.
Les pompiers - qui interviennent dans 90% des cas selon le Dr Savio - ne sont pas habilités à l'utiliser. Mais un code alphanumérique sur l'autocollant leur permet cependant de demander les informations via le médecin régulateur du Samu.
Le code-barre, disponible sur abonnement pour 36 euros par an, est notamment destiné "aux motards et automobilistes, aux sportifs, aux entreprises exerçant dans les métiers à risques et aux seniors", explique Franck Di Cosola, qui table sur "50.000 abonnements la première année" et une couverture de tout le territoire dans les douze prochains mois.
Des accords, en attente de validation par la Cnil, ont été conclus avec les Samu des départements de la Charente, de la Charente-Maritime, de la Côte d'Or, de l'Eure et Loir, Gironde, Mayenne, Moselle, Nord, Vendée et de la Vienne.
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