Le Député Philippe FOLLIOT et Christian Jost à Clipperton. Crédit photo : S. Dugast
PAPEETE, le 9 mai 2015. Une mission scientifique internationale « Passion 2015 » s’est déroulée du 14 au 29 avril sur l'île de Clipperton.
Quatorze scientifiques venus de l’outre-mer français, de métropole et du Mexique ont réalisé un inventaire de la biodiversité, de mesures de l’atoll et du lagon et de collectes d’espèces sur l'île de Clipperton. Cela leur a permis de rapporter des données inédites et de mieux comprendre l’évolution de cet atoll et de son écosystème, et au-delà celle des relations entre milieux insulaires et océans.
"Clipperton est comme une micro-planète, le reflet en tout petit de ce qui passe à l’échelle du globe", constate le géographe Christian Jost, professeur à l’Université de la Polynésie Française (UPF), chef de la mission Passion 2015. "L’érosion et la submersion partielle de ses côtes qui s’amplifie, la lutte pour la survie, la suprématie changeante d’une communauté d’espèce au détriment des autres, les impacts, positifs ou négatifs pour l’écosystème, de l’introduction d’une espèce invasive, - cochon, rat, blattes… -, les poissons projetés plus fréquemment par l’océan dans le lagon fermé, réceptacle de la fiente de plus de 130 000 oiseaux, la reconquête en moins de dix ans de plus de la moitié des 200 hectares de terre émergée par la végétation au détriment du territoire des fous masqués –dont l’île abrite la plus grande colonie au monde-, une faune et une flore récifales au final très peu diversifiées, un platier raboté en permanence par les blocs et les galets arrachés à la côte et charriés par le ressac… Bref, Clipperton illustre de façon très pédagogique, très parlante, les pressions toujours plus fortes et leurs impacts sur les écosystèmes marins, insulaires et littoraux. Cette île unique traduit les états alternatifs d’équilibre et de déséquilibre, les changements que connaît aujourd’hui la planète."
Quatorze scientifiques venus de l’outre-mer français, de métropole et du Mexique ont réalisé un inventaire de la biodiversité, de mesures de l’atoll et du lagon et de collectes d’espèces sur l'île de Clipperton. Cela leur a permis de rapporter des données inédites et de mieux comprendre l’évolution de cet atoll et de son écosystème, et au-delà celle des relations entre milieux insulaires et océans.
"Clipperton est comme une micro-planète, le reflet en tout petit de ce qui passe à l’échelle du globe", constate le géographe Christian Jost, professeur à l’Université de la Polynésie Française (UPF), chef de la mission Passion 2015. "L’érosion et la submersion partielle de ses côtes qui s’amplifie, la lutte pour la survie, la suprématie changeante d’une communauté d’espèce au détriment des autres, les impacts, positifs ou négatifs pour l’écosystème, de l’introduction d’une espèce invasive, - cochon, rat, blattes… -, les poissons projetés plus fréquemment par l’océan dans le lagon fermé, réceptacle de la fiente de plus de 130 000 oiseaux, la reconquête en moins de dix ans de plus de la moitié des 200 hectares de terre émergée par la végétation au détriment du territoire des fous masqués –dont l’île abrite la plus grande colonie au monde-, une faune et une flore récifales au final très peu diversifiées, un platier raboté en permanence par les blocs et les galets arrachés à la côte et charriés par le ressac… Bref, Clipperton illustre de façon très pédagogique, très parlante, les pressions toujours plus fortes et leurs impacts sur les écosystèmes marins, insulaires et littoraux. Cette île unique traduit les états alternatifs d’équilibre et de déséquilibre, les changements que connaît aujourd’hui la planète."
Les scientifiques de l’expédition PASSION 2015 dirigée par le Pr C. Jost et le détachement du RIMAP commandé par le Lieutenant G. Bagros.
Cette expédition s’est achevée par la visite de deux invités embarqués sur la frégate de surveillance « Prairial » venue récupérer après 10 jours en totale autonomie les chercheurs et le détachement militaire qui en a assuré la logistique et la sécurité.
Soulignant une fois de plus la nécessité de mener des études scientifiques et d’assurer des missions de souveraineté sur ce territoire de France, Philippe Folliot, député du Tarn (81) et membre de la commission Défense à l’Assemblée Nationale, a rendu visite à la mission scientifique. Il a tenu également à montrer l’attachement de la Nation à cette possession. C’est d’ailleurs la toute première visite d’un élu de la république française, qui était accompagné de Madame Régine Lopez, conseillère politique à l’ambassade de France au Mexique.
« Clipperton ne doit pas rester en jachère. Il est important pour notre pays de valoriser ce territoire, d’y exercer notre souveraineté et de planifier son avenir. Nous nous devons de trouver des solutions viables et surtout innovantes. Ce voyage sur place m’a montré les atouts et les handicaps de ce bout de France qui, rappelons-le, confère à la France une souveraineté sur une Zone Economique Exclusive (ZEE), dont la superficie est plus vaste que celle de la Métropole », a souligné Philippe Folliot, ardent défenseur des outre-mer, soutien actif de la mission « Passion 2015 » et co-auteur de l’ouvrage « France sur mer : un empire oublié » publié par les éditions du Rocher.
Soulignant une fois de plus la nécessité de mener des études scientifiques et d’assurer des missions de souveraineté sur ce territoire de France, Philippe Folliot, député du Tarn (81) et membre de la commission Défense à l’Assemblée Nationale, a rendu visite à la mission scientifique. Il a tenu également à montrer l’attachement de la Nation à cette possession. C’est d’ailleurs la toute première visite d’un élu de la république française, qui était accompagné de Madame Régine Lopez, conseillère politique à l’ambassade de France au Mexique.
« Clipperton ne doit pas rester en jachère. Il est important pour notre pays de valoriser ce territoire, d’y exercer notre souveraineté et de planifier son avenir. Nous nous devons de trouver des solutions viables et surtout innovantes. Ce voyage sur place m’a montré les atouts et les handicaps de ce bout de France qui, rappelons-le, confère à la France une souveraineté sur une Zone Economique Exclusive (ZEE), dont la superficie est plus vaste que celle de la Métropole », a souligné Philippe Folliot, ardent défenseur des outre-mer, soutien actif de la mission « Passion 2015 » et co-auteur de l’ouvrage « France sur mer : un empire oublié » publié par les éditions du Rocher.
Le Député Philippe Folliot et le Commandant de la FS Prairial à la stèle de la République française, Cérémonie marquant la souveraineté française (28/04/2015). Crédit photo : S. Dugast
Découverte en 1711, Clipperton est une terre française inhabitée depuis la seconde guerre mondiale à laquelle est associée une zone économique exclusive de 431.00 km2 dans l’une des régions les plus riches en thonidés au monde.
Les biologistes marins examinent les spécimens récoltés.
Plus de 50 000 points GPS du relief de l'île ont été établis pour réaliser un modèle numérique de terrain (MNT), une carte des reliefs.
Relevés, identification et mesures des vestiges, restes et déchets sur l'île.
Pendant 14 jours, les biologistes marins ont collecté et identifié des espèces sur le platier corallien.