La commission de sécurité a longuement examiné le dossier de la clinique Paofai ce mercredi.
PAPEETE, le 6 avril 2016. La commission de sécurité de Papeete a de nouveau émis ce mercredi un "avis défavorable" à l'ouverture de la clinique Paofai. Elle demande notamment un audit attestant du bon fonctionnement du système sécurité incendie, de l'éclairage de sécurité et du désenfumage. La mairie maintient malgré tout l'autorisation d'ouverture de la clinique.
La commission de sécurité de Papeete a rendu un avis défavorable ce mercredi matin à l'ouverture de la clinique Paofai. Ses membres ont longuement étudié le dossier de l'établissement de santé en écoutant notamment les explications de la directrice de la clinique, Geneviève Cazes.
Dans la nuit du 17 au 18 mars, la clinique Paofai s'était retrouvée sans électricité. Le groupe électrogène qui est censé pouvoir prendre le relais n'avait pas rempli sa fonction. Quatre patients avaient été conduits vers le centre hospitalier du Taaone.
Dès le lendemain, la commission de sécurité de Papeete avait émis un "avis défavorable" à l'ouverture de la clinique Paofai et demandé à l'établissement de prendre rapidement les mesures nécessaires.
Les premières dispositions prises ne sont pas suffisantes pour la commission de sécurité, composée de représentants de la Polynésie, de l'État et de la commune de Papeete, spécialistes de la sécurité civile et publique.
"La commission de sécurité juge que les conditions techniques ne sont pas réunies pour permettre l'ouverture au public", a expliqué à la sortie de la réunion Bernard Amigues, chef du service de l'urbanisme et président de la commission de sécurité. "Des mesures transitoires ont été mises en place par la clinique et confirmées aujourd'hui. Il y a un groupe électrogène de remplacement qui a été mis en place. Il permet d'assurer en cas de coupure d'électricité le fonctionnement de la clinique. Un renforcement des équipes de sécurité a aussi été mis en place par la clinique."
UN AUDIT DOIT ÊTRE RÉALISÉ
Mais la directrice de la clinique n'a pas pu mercredi matin apporter des réponses à toutes les questions des membres de la commission. "Aujourd'hui, il demeure des incertitudes techniques quant à la capacité de ce groupe de rechange d'assurer un certain nombre de fonctions liées à la sécurité incendie : notamment l'éclairage de sécurité, le système de sécurité incendie (celui-ci a pour but d'assurer la sécurité des personnes, faciliter l’intervention des pompiers, limiter la propagation du feu, ndlr) et le désenfumage. Il y a des doutes qui subsistent et la commission a demandé que ces doutes soient levés sans délai."
En clair, la commission demande qu'un audit soit réalisé et atteste que tout le système de sécurité (éclairage, incendie, désenfumage…) fonctionne bien en cas de panne d'électricité.
"J'ai transmis le rapport du bureau de contrôle pour le désenfumage et le système de contrôle incendie", a assuré hier soir Geneviève Cazes, directrice de la clinique Paofai (lire ci-contre). "Lundi, nous ferons les essais pour les bornes d'éclairage."
La semaine après cet incident, la clinique Paofai a loué un groupe électrogène pour qu'il puisse prendre le relais si besoin. Un nouveau groupe électrogène doit être acheté mais il devra lui aussi faire l'objet de l'aval de la commission.
En parallèle de ces premiers travaux, la clinique doit aussi travailler sur une "remise aux normes de l'électricité" et devra présenter à la commission un dossier de mise en conformité électrique.
LE MAIRE A LE DERNIER MOT
L'avis de la commission de sécurité n'est que consultatif. C'est le maire qui a le dernier mot. Le tavana reste en effet libre de sa décision de laisser ouvert ou de fermer un établissement qui a eu un avis défavorable de la commission de sécurité. Bruno Marty, conseiller municipal, qui a délégation de signature pour ce dossier se veut rassurant (lire ci-contre). Interrogé sur la présence ou non de risques, il répond : "Non, il n'y en n'a pas. Sinon j'aurais fermé la clinique. Ne vous inquiétez pas."
Pourtant, le conseiller municipal prenait le 30 mars dernier un arrêté autorisant l'ouverture provisoire de la clinique à condition que celle-ci remplisse un certain nombre de dispositions. Des mesures que l'ancien ministre de l'Equipement jugeait nécessaires puisqu'il précisait dans l'arrêté que "Les travaux de mise en sécurité et de contrôle dans l'établissement Polyclinique Paofai sont insuffisants" et que "l'ouverture au public de l'immeuble dénommé Polyclinique Paofai présente un danger grave et réel, au vu de l'incident précité".
La commission de sécurité de Papeete a rendu un avis défavorable ce mercredi matin à l'ouverture de la clinique Paofai. Ses membres ont longuement étudié le dossier de l'établissement de santé en écoutant notamment les explications de la directrice de la clinique, Geneviève Cazes.
Dans la nuit du 17 au 18 mars, la clinique Paofai s'était retrouvée sans électricité. Le groupe électrogène qui est censé pouvoir prendre le relais n'avait pas rempli sa fonction. Quatre patients avaient été conduits vers le centre hospitalier du Taaone.
Dès le lendemain, la commission de sécurité de Papeete avait émis un "avis défavorable" à l'ouverture de la clinique Paofai et demandé à l'établissement de prendre rapidement les mesures nécessaires.
Les premières dispositions prises ne sont pas suffisantes pour la commission de sécurité, composée de représentants de la Polynésie, de l'État et de la commune de Papeete, spécialistes de la sécurité civile et publique.
"La commission de sécurité juge que les conditions techniques ne sont pas réunies pour permettre l'ouverture au public", a expliqué à la sortie de la réunion Bernard Amigues, chef du service de l'urbanisme et président de la commission de sécurité. "Des mesures transitoires ont été mises en place par la clinique et confirmées aujourd'hui. Il y a un groupe électrogène de remplacement qui a été mis en place. Il permet d'assurer en cas de coupure d'électricité le fonctionnement de la clinique. Un renforcement des équipes de sécurité a aussi été mis en place par la clinique."
UN AUDIT DOIT ÊTRE RÉALISÉ
Mais la directrice de la clinique n'a pas pu mercredi matin apporter des réponses à toutes les questions des membres de la commission. "Aujourd'hui, il demeure des incertitudes techniques quant à la capacité de ce groupe de rechange d'assurer un certain nombre de fonctions liées à la sécurité incendie : notamment l'éclairage de sécurité, le système de sécurité incendie (celui-ci a pour but d'assurer la sécurité des personnes, faciliter l’intervention des pompiers, limiter la propagation du feu, ndlr) et le désenfumage. Il y a des doutes qui subsistent et la commission a demandé que ces doutes soient levés sans délai."
En clair, la commission demande qu'un audit soit réalisé et atteste que tout le système de sécurité (éclairage, incendie, désenfumage…) fonctionne bien en cas de panne d'électricité.
"J'ai transmis le rapport du bureau de contrôle pour le désenfumage et le système de contrôle incendie", a assuré hier soir Geneviève Cazes, directrice de la clinique Paofai (lire ci-contre). "Lundi, nous ferons les essais pour les bornes d'éclairage."
La semaine après cet incident, la clinique Paofai a loué un groupe électrogène pour qu'il puisse prendre le relais si besoin. Un nouveau groupe électrogène doit être acheté mais il devra lui aussi faire l'objet de l'aval de la commission.
En parallèle de ces premiers travaux, la clinique doit aussi travailler sur une "remise aux normes de l'électricité" et devra présenter à la commission un dossier de mise en conformité électrique.
LE MAIRE A LE DERNIER MOT
L'avis de la commission de sécurité n'est que consultatif. C'est le maire qui a le dernier mot. Le tavana reste en effet libre de sa décision de laisser ouvert ou de fermer un établissement qui a eu un avis défavorable de la commission de sécurité. Bruno Marty, conseiller municipal, qui a délégation de signature pour ce dossier se veut rassurant (lire ci-contre). Interrogé sur la présence ou non de risques, il répond : "Non, il n'y en n'a pas. Sinon j'aurais fermé la clinique. Ne vous inquiétez pas."
Pourtant, le conseiller municipal prenait le 30 mars dernier un arrêté autorisant l'ouverture provisoire de la clinique à condition que celle-ci remplisse un certain nombre de dispositions. Des mesures que l'ancien ministre de l'Equipement jugeait nécessaires puisqu'il précisait dans l'arrêté que "Les travaux de mise en sécurité et de contrôle dans l'établissement Polyclinique Paofai sont insuffisants" et que "l'ouverture au public de l'immeuble dénommé Polyclinique Paofai présente un danger grave et réel, au vu de l'incident précité".
Bruno Marty, conseiller municipal de Papeete
"On a vérifié que la partie prioritaire est en règle"
La commission de sécurité a donné de nouveau un avis défavorable à l'ouverture de la commission de sécurité. Pourquoi ?
"Ils n'ont pas encore terminé de se remettre aux complètement aux normes. La sécurité est assurée. On en profite pour remettre tout en ordre.
L'incident a fait apparaître certains dysfonctionnements. Il reste encore à en éliminer certains mais la sécurité n'est pas en cause. On a vérifié que la partie prioritaire est en règle."
Qu'avez-vous demandé à la clinique ?
"Il va falloir faire des vérifications, des contrôles, nous justifier que les bureaux de contrôle ont vérifié que les choses sont faites dans l'ordre."
La clinique a eu plusieurs avis négatifs de la part de la commission de sécurité. Les patients peuvent se poser des questions et être inquiets, non ?
"Non, sinon j'aurais fermé la clinique. Ne vous inquiétez pas. Si la sécurité n'était pas assurée, j'aurais pu prendre la décision de fermer la clinique et n'autoriser que l'hospitalisation de jour."
La commission de sécurité a donné de nouveau un avis défavorable à l'ouverture de la commission de sécurité. Pourquoi ?
"Ils n'ont pas encore terminé de se remettre aux complètement aux normes. La sécurité est assurée. On en profite pour remettre tout en ordre.
L'incident a fait apparaître certains dysfonctionnements. Il reste encore à en éliminer certains mais la sécurité n'est pas en cause. On a vérifié que la partie prioritaire est en règle."
Qu'avez-vous demandé à la clinique ?
"Il va falloir faire des vérifications, des contrôles, nous justifier que les bureaux de contrôle ont vérifié que les choses sont faites dans l'ordre."
La clinique a eu plusieurs avis négatifs de la part de la commission de sécurité. Les patients peuvent se poser des questions et être inquiets, non ?
"Non, sinon j'aurais fermé la clinique. Ne vous inquiétez pas. Si la sécurité n'était pas assurée, j'aurais pu prendre la décision de fermer la clinique et n'autoriser que l'hospitalisation de jour."
Geneviève Cazes, directrice de la clinique Paofai
"Des mesures ont été prises pour assurer la sécurité"
La commission de sécurité vous a demandé un audit attestant du bon fonctionnement du système sécurité incendie, de l'éclairage de sécurité et du désenfumage dans l'établissement. Pouvez-vous répondre à cette demande ?
"J'ai transmis le rapport du bureau de contrôle pour le désenfumage et le système de contrôle incendie. Lundi, nous ferons les essais pour les bornes d'éclairage. Les bornes d'éclairage permettent aux pompiers, en cas de coupure d'électricité, d'intervenir dans des conditions optimales. Nous avons déjà réalisé des travaux de remise aux normes du système de sécurité incendie. Ils ont coûté 120 millions. "
La commission de sécurité demande aussi qu'un dossier de mise aux normes de l'électricité leur soit remis. Où cela en est ?
"Un bureau d'études va s'occuper de vérifier les installations électriques et me proposer les solutions si nécessaires. "
Quel message souhaitez-vous faire passer aux Polynésiens qui pourraient être inquiets ?
"Ils peuvent venir. Nous travaillons avec la commission de sécurité pour sécuriser la clinique. Il faudra cinq à six mois pour revenir à la normale. En attendant des mesures ont été prises pour assurer la sécurité. Nous avons renforcé l'équipe de sécurité de jour et de nuit. C'est le temps pour acquérir un nouveau groupe électrogène et de l'installer. Le bureau d'études travaille pour nous préciser le type de groupe électrogène dont nous avons besoin. Nous louons actuellement un groupe électrogène à un privé."
La commission de sécurité vous a demandé un audit attestant du bon fonctionnement du système sécurité incendie, de l'éclairage de sécurité et du désenfumage dans l'établissement. Pouvez-vous répondre à cette demande ?
"J'ai transmis le rapport du bureau de contrôle pour le désenfumage et le système de contrôle incendie. Lundi, nous ferons les essais pour les bornes d'éclairage. Les bornes d'éclairage permettent aux pompiers, en cas de coupure d'électricité, d'intervenir dans des conditions optimales. Nous avons déjà réalisé des travaux de remise aux normes du système de sécurité incendie. Ils ont coûté 120 millions. "
La commission de sécurité demande aussi qu'un dossier de mise aux normes de l'électricité leur soit remis. Où cela en est ?
"Un bureau d'études va s'occuper de vérifier les installations électriques et me proposer les solutions si nécessaires. "
Quel message souhaitez-vous faire passer aux Polynésiens qui pourraient être inquiets ?
"Ils peuvent venir. Nous travaillons avec la commission de sécurité pour sécuriser la clinique. Il faudra cinq à six mois pour revenir à la normale. En attendant des mesures ont été prises pour assurer la sécurité. Nous avons renforcé l'équipe de sécurité de jour et de nuit. C'est le temps pour acquérir un nouveau groupe électrogène et de l'installer. Le bureau d'études travaille pour nous préciser le type de groupe électrogène dont nous avons besoin. Nous louons actuellement un groupe électrogène à un privé."