Katowice, Pologne | AFP | mercredi 05/12/2018 - Greta Thunberg en a assez. Cette adolescente suédoise de 15 ans a décidé de se battre pour le climat et les générations futures qui devront subir et tenter de "réparer les dégâts" causés par les précédentes.
Quand elle aura 45 ans, des dizaines de millions de personnes auront dû fuir leurs maisons, chassés par les événements météo extrêmes provoqués par le dérèglement climatique, par les feux de forêts ou le manque de nourriture.
"C'est nous qui devrons vivre dans ce monde. Si je vis jusqu'à 100 ans, je serai vivante en 2103, et c'est dans longtemps", dit-elle à l'AFP dans les couloirs de la 24e conférence de l'ONU sur le climat à Katowice, où elle multiplie les conférences de presse à l'initiative d'une association mondiale de scientifiques engagés dans la défense de l'environnement.
"Nous devrons vivre avec le bazar que les précédentes générations ont créé. Nous devrons réparer les dégâts pour eux. Ce n'est pas juste", poursuit-elle.
"Je pense que nous, les enfants, nous devrions nous mettre en colère et faire entendre notre voix et rendre toutes les générations responsables de ce qu'elles ont créé."
Greta est devenue une véritable figure parmi les jeunes qui se mobilisent de plus en plus pour le climat à travers le monde, appelant les décideurs politiques et les entreprises à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
- "Pas le choix" -
Les représentants de quelque 200 pays sont réunis depuis dimanche à Katowice pour tenter de donner vie à l'accord de Paris qui vise à limiter le réchauffement à +2°C, idéalement +1,5°C, par rapport à l'ère pré-industrielle.
Mais le monde a déjà gagné +1°C, entrainant sécheresse, inondations et tempêtes, et les engagements nationaux actuels de réduction des gaz à effet de serre nous dirigent vers +3°C.
Alors Greta et son père sont venus à Katowice, capitale polonaise du charbon, pour tenter de convaincre les Etats de faire plus, dès maintenant.
Quand elle a appris les impacts des émissions de C02, l'adolescente a poussé sa famille à devenir vegan et à abandonner les voyages en avion.
"Pour moi, rien de tout cela n'est un sacrifice, je n'ai pas besoin de ces choses", explique-t-elle. "Je comprends que certaines personnes le voient comme un sacrifice. Les gens ne veulent pas arrêter de prendre l'avion, mais nous devons le faire. Nous n'avons pas le choix".
La jeune fille est devenue célèbre après avoir commencé à manifester, seule, chaque semaine, devant le parlement suédois. Et elle promet de continuer jusqu'à ce que son gouvernement respecte les promesses faites à Paris.
Parce que malgré les preuves et les menaces du changement climatique, les dirigeants refusent de prendre le problème au sérieux, estime-t-elle.
"S'ils l'avaient fait, les émissions auraient baissé. Mais elles continuent à augmenter", insiste l'adolescente.
"C'est une menace existentielle à laquelle nous sommes confrontés. C'est la plus grande crise que l'humanité ait jamais connue. Nous devons faire quelque chose maintenant, parce que demain, il sera peut-être trop tard."
Quand elle aura 45 ans, des dizaines de millions de personnes auront dû fuir leurs maisons, chassés par les événements météo extrêmes provoqués par le dérèglement climatique, par les feux de forêts ou le manque de nourriture.
"C'est nous qui devrons vivre dans ce monde. Si je vis jusqu'à 100 ans, je serai vivante en 2103, et c'est dans longtemps", dit-elle à l'AFP dans les couloirs de la 24e conférence de l'ONU sur le climat à Katowice, où elle multiplie les conférences de presse à l'initiative d'une association mondiale de scientifiques engagés dans la défense de l'environnement.
"Nous devrons vivre avec le bazar que les précédentes générations ont créé. Nous devrons réparer les dégâts pour eux. Ce n'est pas juste", poursuit-elle.
"Je pense que nous, les enfants, nous devrions nous mettre en colère et faire entendre notre voix et rendre toutes les générations responsables de ce qu'elles ont créé."
Greta est devenue une véritable figure parmi les jeunes qui se mobilisent de plus en plus pour le climat à travers le monde, appelant les décideurs politiques et les entreprises à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
- "Pas le choix" -
Les représentants de quelque 200 pays sont réunis depuis dimanche à Katowice pour tenter de donner vie à l'accord de Paris qui vise à limiter le réchauffement à +2°C, idéalement +1,5°C, par rapport à l'ère pré-industrielle.
Mais le monde a déjà gagné +1°C, entrainant sécheresse, inondations et tempêtes, et les engagements nationaux actuels de réduction des gaz à effet de serre nous dirigent vers +3°C.
Alors Greta et son père sont venus à Katowice, capitale polonaise du charbon, pour tenter de convaincre les Etats de faire plus, dès maintenant.
Quand elle a appris les impacts des émissions de C02, l'adolescente a poussé sa famille à devenir vegan et à abandonner les voyages en avion.
"Pour moi, rien de tout cela n'est un sacrifice, je n'ai pas besoin de ces choses", explique-t-elle. "Je comprends que certaines personnes le voient comme un sacrifice. Les gens ne veulent pas arrêter de prendre l'avion, mais nous devons le faire. Nous n'avons pas le choix".
La jeune fille est devenue célèbre après avoir commencé à manifester, seule, chaque semaine, devant le parlement suédois. Et elle promet de continuer jusqu'à ce que son gouvernement respecte les promesses faites à Paris.
Parce que malgré les preuves et les menaces du changement climatique, les dirigeants refusent de prendre le problème au sérieux, estime-t-elle.
"S'ils l'avaient fait, les émissions auraient baissé. Mais elles continuent à augmenter", insiste l'adolescente.
"C'est une menace existentielle à laquelle nous sommes confrontés. C'est la plus grande crise que l'humanité ait jamais connue. Nous devons faire quelque chose maintenant, parce que demain, il sera peut-être trop tard."