photo d'archives
Une des missions de Mme Penchard, qui s'entretiendra avec les principaux responsables politiques de l'archipel, sera d'arrêter l'ordre du jour du Comité des signataires de l'accord de Nouméa qui doit se tenir le 24 juin à Matignon.
Alors qu'un référendum d'autodétermination doit être organisée entre 2014 et 2018, le président Nicolas Sarkozy a souhaité que "bien avant 2014, s'ouvrent des discussions" pour parvenir à la définition d'un statut consensuel, à même d'être approuvé "par une très large majorité".
Dans cette optique, le député UMP Pierre Frogier a fait plusieurs propositions, dont l'adoption côte à côte du drapeau tricolore et du drapeau du FLNKS, comme emblème du Caillou. Il assure que M. Sarkozy, qui l'a reçu le 17 mai, a trouvé l'idée "géniale".
C'est loin d'être le cas localement. Le président du gouvernement collégial Philippe Gomes (Calédonie Ensemble, droite) y est fermement opposé. Quant à Paul Néaoutyine, influent président indépendantiste de la province nord, il a carrément accusé Pierre Frogier de "renier sa signature de l'accord de Nouméa, en s'opposant à l'idée d'un vrai drapeau pour le pays".
Cet accord, signé en 1998 sous l'égide de Lionel Jospin et considéré comme le garant de la paix, prévoit la "recherche en commun" de plusieurs signes identitaires, dont un drapeau, "pour exprimer l'identité kanak et le futur partagé entre tous".
Mme Penchard, qui sera dans l'archipel jusqu'à mardi, y débarque dans un climat politique tendu, marqué par des querelles intestines.
Eclatée en trois formations, la droite majoritaire a conclu, au lendemain des élections provinciales de mai 2009, un "pacte républicain" mais il prend l'eau au fil des mois.
"On n'est d'accord sur rien", confie sous couvert d'anonymat un élu.
Côté FLNKS (indépendantiste), l'Union calédonienne et le Palika, aux rivalités historiques, multiplient les sujets de frictions.
Ainsi, malgré plusieurs tentatives, Philippe Gomes ne parvient pas à être habilité à signer une convention cadre, relative aux transferts de compétences de l'Etat.
Ces transferts, parmi lesquels l'enseignement secondaire, sont emblématiques de l'accord de Nouméa, qui organise la décolonisation progressive de l'archipel.
Les "ministres" de l'Union Calédonienne (FLNKS, indépendantiste) refusent de valider le texte, réclamant "un audit préalable" de l'accord de Nouméa, le Rassemblement-MP s'abstient "faute de consensus", tandis que M. Gomes crie à "l'instrumentalisation politicienne" de l'exécutif.
"Les sceptiques n'ont plus de raison de douter: le torchon brûle bien au gouvernement", écrivait fin mai le quotidien Les Nouvelles Calédoniennes.
Entre gouvernement local et Congrès, l'ambiance est tout aussi électrique. M. Gomes accuse le président de l'assemblée délibérante, Harold Martin (Avenir Ensemble, droite), de "manoeuvres dilatoires" pour paralyser l'action de l'exécutif. Longtemps complices, les deux hommes se détestent aujourd'hui.
L'atmosphère s'est encore alourdie mercredi avec l'annonce de la mise en examen de Philippe Gomes pour abus de biens social et prise illégale d'interêt dans une affaire qui piétine depuis 2006. L'intéressé à dénoncé "un acharnement" du parquet, suggérant un possible lien avec ses prises de positions politiques.
Alors qu'un référendum d'autodétermination doit être organisée entre 2014 et 2018, le président Nicolas Sarkozy a souhaité que "bien avant 2014, s'ouvrent des discussions" pour parvenir à la définition d'un statut consensuel, à même d'être approuvé "par une très large majorité".
Dans cette optique, le député UMP Pierre Frogier a fait plusieurs propositions, dont l'adoption côte à côte du drapeau tricolore et du drapeau du FLNKS, comme emblème du Caillou. Il assure que M. Sarkozy, qui l'a reçu le 17 mai, a trouvé l'idée "géniale".
C'est loin d'être le cas localement. Le président du gouvernement collégial Philippe Gomes (Calédonie Ensemble, droite) y est fermement opposé. Quant à Paul Néaoutyine, influent président indépendantiste de la province nord, il a carrément accusé Pierre Frogier de "renier sa signature de l'accord de Nouméa, en s'opposant à l'idée d'un vrai drapeau pour le pays".
Cet accord, signé en 1998 sous l'égide de Lionel Jospin et considéré comme le garant de la paix, prévoit la "recherche en commun" de plusieurs signes identitaires, dont un drapeau, "pour exprimer l'identité kanak et le futur partagé entre tous".
Mme Penchard, qui sera dans l'archipel jusqu'à mardi, y débarque dans un climat politique tendu, marqué par des querelles intestines.
Eclatée en trois formations, la droite majoritaire a conclu, au lendemain des élections provinciales de mai 2009, un "pacte républicain" mais il prend l'eau au fil des mois.
"On n'est d'accord sur rien", confie sous couvert d'anonymat un élu.
Côté FLNKS (indépendantiste), l'Union calédonienne et le Palika, aux rivalités historiques, multiplient les sujets de frictions.
Ainsi, malgré plusieurs tentatives, Philippe Gomes ne parvient pas à être habilité à signer une convention cadre, relative aux transferts de compétences de l'Etat.
Ces transferts, parmi lesquels l'enseignement secondaire, sont emblématiques de l'accord de Nouméa, qui organise la décolonisation progressive de l'archipel.
Les "ministres" de l'Union Calédonienne (FLNKS, indépendantiste) refusent de valider le texte, réclamant "un audit préalable" de l'accord de Nouméa, le Rassemblement-MP s'abstient "faute de consensus", tandis que M. Gomes crie à "l'instrumentalisation politicienne" de l'exécutif.
"Les sceptiques n'ont plus de raison de douter: le torchon brûle bien au gouvernement", écrivait fin mai le quotidien Les Nouvelles Calédoniennes.
Entre gouvernement local et Congrès, l'ambiance est tout aussi électrique. M. Gomes accuse le président de l'assemblée délibérante, Harold Martin (Avenir Ensemble, droite), de "manoeuvres dilatoires" pour paralyser l'action de l'exécutif. Longtemps complices, les deux hommes se détestent aujourd'hui.
L'atmosphère s'est encore alourdie mercredi avec l'annonce de la mise en examen de Philippe Gomes pour abus de biens social et prise illégale d'interêt dans une affaire qui piétine depuis 2006. L'intéressé à dénoncé "un acharnement" du parquet, suggérant un possible lien avec ses prises de positions politiques.