VARSOVIE, 23 novembre 2013 (AFP) - Ministres et délégations du monde entier négociaient au coeur de la nuit de vendredi à samedi à Varsovie sur les fondations de l'accord sur le climat attendu 2015 à Paris, sources de vives tensions entre Européens et grands émergents.
Et les consultations risquaient de tirer en encore en longueur dans le grand stade de Varsovie, transformé depuis le 11 novembre en centre névralgique de la lutte mondiale contre le changement climatique.
L'ambition est de lancer le processus qui doit mener jusqu'au rendez-vous de Paris en 2015, où doit être conclu l'accord le plus ambitieux jamais scellé pour limiter le réchauffement.
Le "défi est considérable", a reconnu le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, après la désignation officielle de la France comme pays hôte.
"Si nous ne réussissons pas à Paris, la possibilité que nous réussissions collectivement à maintenir la température dans un cadre de 2°C sera extrêmement limitée, voire nulle", a renchéri le ministre français du Développement Pascal Canfin.
L'accord de 2015 sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre, qui entrerait en vigueur en 2020, doit permettre de limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. La trajectoire est actuellement de près de 4°C.
Il doit engager tous les pays du monde, dont les deux principaux pollueurs que sont les États-Unis et la Chine, et être légalement contraignant.
A Varsovie, face à la lenteur des discussions et multiples points de blocage, les grandes ONG environnementales ont, dans un geste sans précédent, claqué la porte jeudi de la conférence.
Une cinquième version d'un texte portant sur l'accord de 2015 était discuté en pleine nuit par les ministres.
Le ton est monté dans l'après-midi quand la Commissaire européenne au Climat Connie Hedegaard a violemment critiqué les positions de certains pays du Sud, dont la Chine et l'Inde.
L'UE veut une sorte de feuille de route jusqu'à la conférence de Paris, et plaide, comme les Etats-Unis, pour que les divers engagements soient présentés bien en amont de la conférence de Paris pour pouvoir les évaluer.
Mais, a déclaré Mme Hedegaard, le groupe des "LMDC" (like-minded developing countries - pays en développement ayant la même optique) qui compte une douzaine de pays "veut réinstaller la ligne de partage" entre pays en développement et pays développés." Ce n'est pas acceptable", a-t-elle lancé.
Ces pays veulent, avant toute chose, que le texte final inscrive clairement que pays industrialisés et pays en développement seront traités différemment dans l'accord de 2015.
Les LMDC se sont déclarés "choqués" par cette "attaque sans gêne".
Dans sa dernière mouture, le texte "invite" les Etats à "lancer ou intensifier leurs préparations en vue de présenter des engagements (...) et de les communiquer bien à l'avance" avant Paris, avec la possibilité d'ajouter: "d'ici le premier semestre 2015 pour ceux qui sont en position de le faire".
Autres points durs des négociations : l'aide financière des pays du Nord à ceux du Sud pour faire face au changement climatique, et la création d'un mécanisme pour régler les "pertes et dommages" subis par ces derniers à cause du réchauffement.
Si des progrès étaient notés sur le lancement du Fonds vert, par lequel doit transiter une partie des 100 milliards de dollars par an promis par les pays riches d'ici 2020, rien ne semblait en mesure de rassurer les pays du Sud sur le fait que cet argent sera bien mobilisé.
De réelles avancées ont en revanche été enregistrées sur la lutte contre la déforestation, des points en suspens du mécanisme REDD+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts) ayant été précisés, voire finalisés.
Mais, là encore, restait ouverte la question centrale du financement de ce système qui consiste à amener les pays qui abritent de précieuses forêts tropicales à éviter de les couper ou à les gérer de manière durable, en leur versant des compensations financières.
Et les consultations risquaient de tirer en encore en longueur dans le grand stade de Varsovie, transformé depuis le 11 novembre en centre névralgique de la lutte mondiale contre le changement climatique.
L'ambition est de lancer le processus qui doit mener jusqu'au rendez-vous de Paris en 2015, où doit être conclu l'accord le plus ambitieux jamais scellé pour limiter le réchauffement.
Le "défi est considérable", a reconnu le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, après la désignation officielle de la France comme pays hôte.
"Si nous ne réussissons pas à Paris, la possibilité que nous réussissions collectivement à maintenir la température dans un cadre de 2°C sera extrêmement limitée, voire nulle", a renchéri le ministre français du Développement Pascal Canfin.
L'accord de 2015 sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre, qui entrerait en vigueur en 2020, doit permettre de limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. La trajectoire est actuellement de près de 4°C.
Il doit engager tous les pays du monde, dont les deux principaux pollueurs que sont les États-Unis et la Chine, et être légalement contraignant.
A Varsovie, face à la lenteur des discussions et multiples points de blocage, les grandes ONG environnementales ont, dans un geste sans précédent, claqué la porte jeudi de la conférence.
Une cinquième version d'un texte portant sur l'accord de 2015 était discuté en pleine nuit par les ministres.
Le ton est monté dans l'après-midi quand la Commissaire européenne au Climat Connie Hedegaard a violemment critiqué les positions de certains pays du Sud, dont la Chine et l'Inde.
L'UE veut une sorte de feuille de route jusqu'à la conférence de Paris, et plaide, comme les Etats-Unis, pour que les divers engagements soient présentés bien en amont de la conférence de Paris pour pouvoir les évaluer.
Mais, a déclaré Mme Hedegaard, le groupe des "LMDC" (like-minded developing countries - pays en développement ayant la même optique) qui compte une douzaine de pays "veut réinstaller la ligne de partage" entre pays en développement et pays développés." Ce n'est pas acceptable", a-t-elle lancé.
Ces pays veulent, avant toute chose, que le texte final inscrive clairement que pays industrialisés et pays en développement seront traités différemment dans l'accord de 2015.
Les LMDC se sont déclarés "choqués" par cette "attaque sans gêne".
Dans sa dernière mouture, le texte "invite" les Etats à "lancer ou intensifier leurs préparations en vue de présenter des engagements (...) et de les communiquer bien à l'avance" avant Paris, avec la possibilité d'ajouter: "d'ici le premier semestre 2015 pour ceux qui sont en position de le faire".
Autres points durs des négociations : l'aide financière des pays du Nord à ceux du Sud pour faire face au changement climatique, et la création d'un mécanisme pour régler les "pertes et dommages" subis par ces derniers à cause du réchauffement.
Si des progrès étaient notés sur le lancement du Fonds vert, par lequel doit transiter une partie des 100 milliards de dollars par an promis par les pays riches d'ici 2020, rien ne semblait en mesure de rassurer les pays du Sud sur le fait que cet argent sera bien mobilisé.
De réelles avancées ont en revanche été enregistrées sur la lutte contre la déforestation, des points en suspens du mécanisme REDD+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts) ayant été précisés, voire finalisés.
Mais, là encore, restait ouverte la question centrale du financement de ce système qui consiste à amener les pays qui abritent de précieuses forêts tropicales à éviter de les couper ou à les gérer de manière durable, en leur versant des compensations financières.