Climat: les assureurs doivent revoir leur évaluation des risques de désastre naturel


GENÈVE, 24 juin 2013 (AFP) - Les changements climatiques créent des phénomènes extrêmes plus fréquents et moins prévisibles qui doivent amener les assureurs à revoir leur estimation des risques de désastre naturel, souligne lundi une étude publiée à Genève par une association des professionnels de l'assurance.

"L'approche traditionnelle, fondée uniquement sur l'analyse des données historiques, n' arrive pas à tenir compte des probabilités actuelles", souligne ce centre d'études sur la gestion des risques, l'Association de Genève.

"Un changement vers une méthode d'évaluation des risques est nécessaire", souligne le rapport en demandant aux assureurs d'aider la recherche scientifique pour mieux comprendre quand et où les désastres naturels liés à la météo vont frapper.

Le réchauffement climatique et la hausse du niveau des océans sont des facteurs déterminants, estime John Fitzpatrick, le chef de l'Association de Genève.

"Le réchauffement des océans a causé une rupture vers une +nouvelle normalité+ pour un grand nombre de ces évènements hasardeux", affirme-t-il , regrettant que "le phénomène soit pratiquement irréversible".

Il faut mieux étudier "les changements dans la dynamique des océans et l'interaction complexe entre les océans et l'atmosphère", "une clé pour comprendre les changements actuels dans la distribution, la fréquence et l'intensité des phénomènes extrêmes couverts par les assurances, comme les cyclones tropicaux, les brusques inondations ou les tempêtes en hiver", note le rapport.

Rédigé par () le Lundi 24 Juin 2013 à 06:14 | Lu 590 fois