Climat: 3.000 projets de Mécanismes de développement propre ont été validés


PARIS, 6 mai 2011 (AFP) - Trois mille projets ont été validés dans le cadre du Mécanisme de développement propre (MDP), instrument de lutte contre le changement climatique lancé en 2005, a annoncé l'ONU.

Le MDP est une opportunité offerte aux pays industrialisés, et à leurs entreprises, qui ont contracté dans le cadre du Protocole de Kyoto des objectifs chiffrés de réduction de gaz à effet de serre (GES).

Plutôt que de réaliser ces économies sur leur sol, ils peuvent le faire en finançant des projets "propres" (énergie renouvelable, valorisation énergétique des déchets, etc.) dans des pays du sud et obtiennent en contrepartie des crédits d'émissions.

"Il y a désormais des projets MDP dans 71 pays. En plus des 3.000 enregistrés, il y a 2.600 projets à diverses étapes de validation", indique le secrétariat de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques (UNFCCC).

Le 3000e projet porte sur l'installation de 41 éoliennes en Mongolie intérieure, en Chine.

Ce pays est celui qui a le plus bénéficié des MDP avec 1.361 projets, devant l'Inde (650) et le Brésil (191), a indiqué vendredi à l'AFP le département chargé des MDP.

Les investisseurs sont généralement beaucoup plus frileux à l'idée d'investir dans ces projets, aux lourdes contraintes administratives et techniques, en Afrique où seuls 61 projets ont été enregistrés.

Le nombre de crédits d'émission (un crédit équivaut à une tonne de CO2) émis s'élève à 600 millions.

Le Protocole de Kyoto engage les pays industrialisés, à l'exception des Etats-Unis qui ne l'ont pas ratifié, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 5% d'ici 2012 par rapport à l'année de référence 1990.

La plus grande incertitude règne sur la suite de ce traité.

Plusieurs pays, dont le Japon et la Russie, refusent de signer pour une seconde période après 2012, arguant du fait que les deux plus grands pollueurs de la planète, la Chine et les Etats-Unis, ne sont eux pas liés par un texte juridiquement contraignant.

En revanche, les pays du sud exigent une deuxième période, au nom notamment de la "responsabilité historique" des pays du nord dans le changement climatique.

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Rédigé par AFP le Vendredi 6 Mai 2011 à 05:47 | Lu 480 fois