Jean François Benhamza, rapporteur du Cesec pour l'occasion : " En termes de chiffre d'affaire, l'audiovisuel est aujourd'hui un peu au dessus de la vanille. Et avec le SPACE, cela devrait décoller." (crédit photo: CESEC)
Tahiti, le 27 novembre 2024 - Ce mercredi, le Cesec s'est exprimé favorablement vis-à-vis du projet de loi du Pays visant à dynamiser le secteur de l'audiovisuel et cinématographique. Ce dernier proposant de permettre aux productions à plus de 100 millions de francs de bénéficier d'une exonération de la TVA et d'une subvention spécifique plafonnée à 100 millions de francs par projet. Une invitation aux géants du secteur cinématographique pouvant entraîner des retombées économiques insoupçonnées.
L'idée peine à se frayer un chemin dans l'imaginaire polynésien alors que les productions cinématographiques étrangères frappent sans cesse aux portes de notre éden. En effet, la Polynésie, qui n'en est pourtant pas à son premier essai – Point Break en 2015, Gauguin : Voyage de Tahiti en 2017 ou plus récemment Waltzing with Brando qui sortira en salle en 2025 –, veut aujourd'hui entrer sur le marché très concurrentiel des destinations cinématographiques internationales. C'est en tout cas le souhait du Pays et de son nouveau projet de loi portant sur la dynamisation du secteur de l'audiovisuel, examiné ce mercredi par le Conseil économique, social, environnemental et culturel. Un projet qui a été accueilli favorablement par l'unanimité des membres du Cesec : “Le 7e art constitue une fenêtre ouverte unique sur notre culture et nos paysages remarquables tant du point de vue extérieur qu'introspectif”, confie l'institution dans son rapport. “Cet objet culturel représente également un enjeu économique. Soutenir financièrement l'audiovisuel local, c'est investir dans la préservation et la promotion de notre identité culturelle tout en développant un secteur d'activité.”
Concrètement, le projet de loi suggère de permettre aux productions, dont les dépenses dépassent 100 millions de francs, une exonération de la TVA ainsi qu'une subvention spécifique Space (Soutien aux projets audiovisuels ou cinématographiques d'envergure). Cette aide à hauteur de 15% d'une assiette de dépenses peut néanmoins atteindre les 20% pour les productions de plus de 200 millions de francs, mais est plafonnée à 100 millions de francs par projet. Mais si l'aide semble déjà conséquente, le Cesec n'a pas manqué de rappeler que, selon les producteurs locaux, les incitations financières et fiscales proposées par les autres pays sont de l'ordre de 25 à 48%. C'est pourquoi, après l'étude du projet de loi, le Cesec recommande une revalorisation de l'aide Space et la définition d'une politique sectorielle ad hoc afin de réglementer et sécuriser l'attribution de cette aide aux acteurs locaux.
Des acteurs locaux qui, aujourd'hui, se disent néanmoins satisfaits : “C'est quelque chose de perfectible qui nécessitera un suivi, une analyse au fur et à mesure afin de pouvoir améliorer ce système dans le temps”, témoigne Laurent Jacquemin, membre de la Fédération polynésienne de l'audiovisuel et du cinéma. “C'est un premier jet, c'est bien, ça existe. Cela nous permet de nous positionner sur un marché international des grosses productions où tout le monde se fait un peu la guerre, et ce texte-là, c'est notre arme. Nous avons également des arguments super : nos techniciens, nos décors, qui sont tout simplement extraordinaires. On part déjà avec ça et puis on verra ce que l'on va réussir à ramener comme projets.” Et les intérêts pour la Polynésie ne sont pas négligeables, rappelle Laurent Jacquemin : “En termes de retombées économiques, les seuls chiffres sur lesquels on peut se reposer, c'est ce qui se fait ailleurs à l'international, à savoir que pour un franc investi par la collectivité territoriale, on récolte souvent 5 à 7 francs. Les retombées peuvent être énormes aussi parce que cela entraîne bien souvent une visibilité sans précédent pour le territoire.”
L'idée peine à se frayer un chemin dans l'imaginaire polynésien alors que les productions cinématographiques étrangères frappent sans cesse aux portes de notre éden. En effet, la Polynésie, qui n'en est pourtant pas à son premier essai – Point Break en 2015, Gauguin : Voyage de Tahiti en 2017 ou plus récemment Waltzing with Brando qui sortira en salle en 2025 –, veut aujourd'hui entrer sur le marché très concurrentiel des destinations cinématographiques internationales. C'est en tout cas le souhait du Pays et de son nouveau projet de loi portant sur la dynamisation du secteur de l'audiovisuel, examiné ce mercredi par le Conseil économique, social, environnemental et culturel. Un projet qui a été accueilli favorablement par l'unanimité des membres du Cesec : “Le 7e art constitue une fenêtre ouverte unique sur notre culture et nos paysages remarquables tant du point de vue extérieur qu'introspectif”, confie l'institution dans son rapport. “Cet objet culturel représente également un enjeu économique. Soutenir financièrement l'audiovisuel local, c'est investir dans la préservation et la promotion de notre identité culturelle tout en développant un secteur d'activité.”
Concrètement, le projet de loi suggère de permettre aux productions, dont les dépenses dépassent 100 millions de francs, une exonération de la TVA ainsi qu'une subvention spécifique Space (Soutien aux projets audiovisuels ou cinématographiques d'envergure). Cette aide à hauteur de 15% d'une assiette de dépenses peut néanmoins atteindre les 20% pour les productions de plus de 200 millions de francs, mais est plafonnée à 100 millions de francs par projet. Mais si l'aide semble déjà conséquente, le Cesec n'a pas manqué de rappeler que, selon les producteurs locaux, les incitations financières et fiscales proposées par les autres pays sont de l'ordre de 25 à 48%. C'est pourquoi, après l'étude du projet de loi, le Cesec recommande une revalorisation de l'aide Space et la définition d'une politique sectorielle ad hoc afin de réglementer et sécuriser l'attribution de cette aide aux acteurs locaux.
Des acteurs locaux qui, aujourd'hui, se disent néanmoins satisfaits : “C'est quelque chose de perfectible qui nécessitera un suivi, une analyse au fur et à mesure afin de pouvoir améliorer ce système dans le temps”, témoigne Laurent Jacquemin, membre de la Fédération polynésienne de l'audiovisuel et du cinéma. “C'est un premier jet, c'est bien, ça existe. Cela nous permet de nous positionner sur un marché international des grosses productions où tout le monde se fait un peu la guerre, et ce texte-là, c'est notre arme. Nous avons également des arguments super : nos techniciens, nos décors, qui sont tout simplement extraordinaires. On part déjà avec ça et puis on verra ce que l'on va réussir à ramener comme projets.” Et les intérêts pour la Polynésie ne sont pas négligeables, rappelle Laurent Jacquemin : “En termes de retombées économiques, les seuls chiffres sur lesquels on peut se reposer, c'est ce qui se fait ailleurs à l'international, à savoir que pour un franc investi par la collectivité territoriale, on récolte souvent 5 à 7 francs. Les retombées peuvent être énormes aussi parce que cela entraîne bien souvent une visibilité sans précédent pour le territoire.”