Christopher Paiman s'explique sur sa démission de la SEP

Au travers un communiqué de presse, Christopher Paiman explique les raisons qui l'ont poussé à démissionner du poste qui lui avait été confié à la SEP, 15 jours après sa nomination;


COMMUNIQUE DE PRESSE « SEP » du 21 octobre 2010

Lors de son intervention hier matin devant l’Assemblée, le ministre en charge de l’environnement, Jules Ienfa, a estimé que je ne lui aurai pas apporté les preuves suffisantes pour engager une procédure de licenciement contre le directeur financier de la SEP. Il a par ailleurs tenté de me décrédibiliser en avançant que j’avais proposé de recruter ma belle-soeur pour travailler à mes côtés au sein de cette société.

Avant d’accepter de prendre les fonctions de président du conseil d’administration de la SEP, j’ai pris connaissance du rapport de la chambre territoriale des comptes qui met en lumière de nombreux dysfonctionnements au sein de cette société.

La seule lecture du rapport était suffisante pour qu’il soit mis un terme aux fonctions du directeur général. De surcroît, dès ma prise de fonction, j’ai eu connaissance de nouveaux éléments précis concernant des irrégularités dans la gestion. Ces éléments ont été portés à la connaissance du ministre, ainsi que des membres du conseil d’administration et il a été mis un terme aux fonctions du directeur général.

De fait, la responsabilité du directeur financier était engagée dans ces malversations qu’il ne pouvait pas ignorer. D’autres éléments ont permis de mettre en évidence de nouvelles irrégularités imputables directement à cette personne. Ces éléments ont été portés à la connaissance du ministre, qui pourtant affirme aujourd’hui le contraire. Je n’ai, pour ma part, jamais jeté quelqu’un « en pâture ». Je me suis contenté de rapporter des faits intangibles que l’on souhaite ignorer.

Il appartient aujourd’hui au ministre et aux membres du conseil d’administration de prendre toutes leurs responsabilités pour qu’il soit mis un terme à ces dysfonctionnements. Agir autrement ne manquera pas d’engager leur responsabilité pénale alors qu’une information judiciaire a été ouverte.

Pour ma part, j’estime avoir fait mon devoir et il appartient maintenant à la justice de trancher. J’ai pris acte également du fait que je n’avais plus la confiance du ministre.
Il est vrai, par ailleurs, que j’ai proposé de recruter une personne qui m’est proche pour travailler à mes côtés. Venant du privé, j’ai l’habitude de m’entourer de personnes en qui j’ai toute confiance et qui ont toutes les compétences pour assumer leurs fonctions.
La personne en question répond à ces critères. Elle est fonctionnaire dans le secteur de tutelle de M. Jules Ienfa et parfaitement au fait des problèmes qui relèvent de la SEP, ayant été par ailleurs directrice de cabinet d’un ministre de l’environnement. Sa compétence et son dévouement ne sauraient donc être remis en cause et il est regrettable que le ministre ait refusé sa mise à disposition de la SEP.

Enfin, si j’ai démissionné de mes fonctions de président du conseil d’administration, je n’ai pas remis en cause mon mandat d’administrateur. Comme je l’ai déjà affirmé devant le personnel, j’entends bien continuer à me battre pour préserver leur outil de travail.
Je reste convaincu que la SEP a toute sa place en Polynésie française dans un secteur porteur d’avenir comme celui du recyclage des déchets qui peut devenir une industrie génératrice d’emplois et de ressources financières.

Christopher PAIMAN

Rédigé par communiqué le Jeudi 21 Octobre 2010 à 16:40 | Lu 1786 fois