Le chef d'établissement du centre pénitentiaire de Faa'a – Nuutania, Christian Jean.
Papeete, le 18 mars 2019 - Christian Jean a pris ses fonctions le 1er mars en tant que chef d'établissement du centre pénitentiaire de Faa'a – Nuutania. Réputée pour être une prison vétuste, le chef d'établissement souhaite poursuivre le travail, déjà engagé, de rénovation des bâtiments afin d'améliorer les conditions de vie des détenus, notamment celles du quartier des femmes.
Quel est votre parcours ?
Christian Jean : "Au départ, j'ai un parcours de chimiste dans le privé, puis je suis entré comme surveillant à la Maison d'arrêt de Fresnes en 1998 avant de travailler au Centre national d'observation. J'ai passé le concours d'officier en 2000 et de directeur en 2003. Ensuite, j'ai été affecté à Bordeaux puis en Guyane. En 2010, j'ai été nommé à Château-Thierry, dans un établissement spécialisé dans la prise en charges des personnes détenues atteintes de troubles psychiatriques. En 2014, je suis parti comme adjoint au chef d'établissement du centre pénitentiaire de Toulon La Fardèle, à titre de réorganisation, avant de prendre mes fonctions le 1er mars du centre pénitentiaire de Faa'a – Nuutania."
A l'heure actuelle, combien de personnes sont détenues à Nuutania ?
"Il existe encore une petite surpopulation à Nuutania, actuellement 256 détenus y sont hébergés, dont 25 femmes. Au total, il y a 366 personnes écrouées avec les placements sous surveillance électronique (...)."
Quel est votre parcours ?
Christian Jean : "Au départ, j'ai un parcours de chimiste dans le privé, puis je suis entré comme surveillant à la Maison d'arrêt de Fresnes en 1998 avant de travailler au Centre national d'observation. J'ai passé le concours d'officier en 2000 et de directeur en 2003. Ensuite, j'ai été affecté à Bordeaux puis en Guyane. En 2010, j'ai été nommé à Château-Thierry, dans un établissement spécialisé dans la prise en charges des personnes détenues atteintes de troubles psychiatriques. En 2014, je suis parti comme adjoint au chef d'établissement du centre pénitentiaire de Toulon La Fardèle, à titre de réorganisation, avant de prendre mes fonctions le 1er mars du centre pénitentiaire de Faa'a – Nuutania."
A l'heure actuelle, combien de personnes sont détenues à Nuutania ?
"Il existe encore une petite surpopulation à Nuutania, actuellement 256 détenus y sont hébergés, dont 25 femmes. Au total, il y a 366 personnes écrouées avec les placements sous surveillance électronique (...)."
DAVANTAGE DE CELLULES INDIVIDUELLES POUR LES FEMMES
Quels vont être les grands axes que vous allez privilégier ?"
"Les grands axes tendent vers la poursuite de l'amélioration des conditions de détention. C'est-à-dire la poursuite des travaux de rénovation à l'intérieur du bâtiment de la détention homme qui ont déjà commencé avant que je n'arrive. Nous allons surtout réaliser un gros travail sur les conditions de détention des femmes avec des projets qui visent à rendre un peu de dignité à cette population. Elles seront dans des conditions de détention qui garantiront pratiquement la cellule individuelle avec des cellules mieux adaptées."
Vous connaissiez la situation de Nuutania ?
"J'étais parfaitement au courant de la situation de l'établissement avant d'arriver. C'est un établissement qui, sous ses aspects vieillots, fonctionne bien. Les agents ont une volonté de bien travailler, avec une autonomie assez forte et une rigueur assez remarquable. Mon ambition n'est pas de venir modifier la structure de fonctionnement."
"Les grands axes tendent vers la poursuite de l'amélioration des conditions de détention. C'est-à-dire la poursuite des travaux de rénovation à l'intérieur du bâtiment de la détention homme qui ont déjà commencé avant que je n'arrive. Nous allons surtout réaliser un gros travail sur les conditions de détention des femmes avec des projets qui visent à rendre un peu de dignité à cette population. Elles seront dans des conditions de détention qui garantiront pratiquement la cellule individuelle avec des cellules mieux adaptées."
Vous connaissiez la situation de Nuutania ?
"J'étais parfaitement au courant de la situation de l'établissement avant d'arriver. C'est un établissement qui, sous ses aspects vieillots, fonctionne bien. Les agents ont une volonté de bien travailler, avec une autonomie assez forte et une rigueur assez remarquable. Mon ambition n'est pas de venir modifier la structure de fonctionnement."
FACILITER LA RÉINSERTION DES PERSONNES DÉTENUES
Quels sont les projets qui vous tiennent à cœur ?
" Les projets qui me tiennent à cœur sont d'améliorer les conditions de détention et de faciliter la réinsertion des personnes détenues, même si ce n'est pas la mission première de l'établissement, puisqu'il existe le service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip), avec lequel on travaille conjointement. Il ne faut jamais perdre conscience que la très grande majorité des détenus sont là provisoirement et qu'ils vont retourner dans la collectivité après. Si on peut développer les aménagements de peine pour que les gens sortent plus tôt, mais dans un cadre à l'extérieur qui soit utile à la collectivité, c'est utile pour eux, mais aussi pour les autres. Une personne qui se réinsère, c'est une personne qui ne sera pas dans la délinquance après."
Comment peut-on définir la population pénale polynésienne ?
"C'est une population pénale complètement différente de celle que l'on peut trouver en France métropolitaine ou dans les autres territoires ultramarins, notamment déjà par la reconnaissance de la faute commise. Je ne suis pas là depuis longtemps, mais j'ai l'impression que les gens sont conscients d'avoir fait une faute, ils assument et ils la payent. La personne détenue n'est jamais véritablement seule, coupée du monde extérieur, de sa famille, du culte, des activités, c'est ce qui fait la particularité de Faa'a et que cela fonctionne. "
" Les projets qui me tiennent à cœur sont d'améliorer les conditions de détention et de faciliter la réinsertion des personnes détenues, même si ce n'est pas la mission première de l'établissement, puisqu'il existe le service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip), avec lequel on travaille conjointement. Il ne faut jamais perdre conscience que la très grande majorité des détenus sont là provisoirement et qu'ils vont retourner dans la collectivité après. Si on peut développer les aménagements de peine pour que les gens sortent plus tôt, mais dans un cadre à l'extérieur qui soit utile à la collectivité, c'est utile pour eux, mais aussi pour les autres. Une personne qui se réinsère, c'est une personne qui ne sera pas dans la délinquance après."
Comment peut-on définir la population pénale polynésienne ?
"C'est une population pénale complètement différente de celle que l'on peut trouver en France métropolitaine ou dans les autres territoires ultramarins, notamment déjà par la reconnaissance de la faute commise. Je ne suis pas là depuis longtemps, mais j'ai l'impression que les gens sont conscients d'avoir fait une faute, ils assument et ils la payent. La personne détenue n'est jamais véritablement seule, coupée du monde extérieur, de sa famille, du culte, des activités, c'est ce qui fait la particularité de Faa'a et que cela fonctionne. "