Pas étonnant que le rendez-vous "speed emploi" du dernier forum de l'emploi d'Arue ait fait le plein. Les chiffres du chômage en Polynésie atteignent des records.
La semaine dernière, lors des deux jours de débat à l’Assemblée nationale sur le projet de loi relatif aux Contrats d’avenir, les députés polynésiens ont exposé devant leurs pairs la situation économique dégradée de nos îles. Mais les chiffres fournis différent. Pour Edouard Fritch, le premier à prendre la parole le 11 septembre dernier, les derniers chiffres officiels de 2012 font état de «8 249 demandeurs d’emploi». Quelques instants plus tard toujours lors de ce débat à l’assemblée nationale, Jean-Paul Tuaiva double la mise. «La Polynésie française traverse une crise sans précédent, avec un taux de chômage estimé à près de 15 % de la population active, soit environ 20 000 personnes sur un territoire qui compte à peu près 260 000 habitants».
C’est en s’appuyant sur ces chiffres alarmants, quel que soit l’ordre de grandeur que l’on prend, que les trois députés polynésiens ont demandé officiellement, et par le biais d’un amendement qu’ils ont déposé avec d’autres parlementaires (notamment ceux de Nouvelle-Calédonie), que le dispositif des contrats d’avenir puisse être appliqué aussi à la Polynésie française. Le 12 septembre, Jean-Paul Tuaiva s’exprime à nouveau à l’assemblée : «Nous demandons que le Gouvernement s’engage formellement, dans cette loi, sur une démarche contractuelle avec nos gouvernements locaux pour aboutir à la création de ces emplois d’avenir sur nos territoires, bien que nous ayons un statut particulier. Nous vous remercions, monsieur le ministre, de nous indiquer précisément les conditions d’une telle application, et si, naturellement, vous la souhaitez vous-même. Nous n’avons pas obtenu jusqu’à présent de réponse claire». La réponse de Michel Sapin ministre du travail et de l’emploi, est on ne peut plus claire : « Nous avons abordé cette question, monsieur le député, à plusieurs reprises, aussi bien pour la Polynésie française que pour la Nouvelle-Calédonie. Je ne reviens pas sur les dispositions constitutionnelles qui empêchent d’appliquer directement le dispositif à ces territoires disposant d’une très importante autonomie. Ils exercent des compétences de principe, celles de la métropole étant des compétences d’exception. Je vous ai également fait part de la sensibilité du Gouvernement, lequel est favorable à une discussion avec vos gouvernements respectifs pour explorer les voies de créer des incitations dans le sens que vous souhaitez». En clair, la balle est dans le camp des élus polynésiens…
Quant aux chiffres réels du chômage quels sont-ils ? Paul Natier, chef de service du Sefi (Service de l’emploi, de la formation et de l’insertion professionnelle) les tient à jour quotidiennement. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits au Sefi était de 11 796 personnes au 18 septembre 2012. Et le taux de chômage actuel en Polynésie française est une donnée inconnue. En effet, le rapport du nombre de demandeurs d’emploi sur la population active ne pourra être établi, qu’après la publication des chiffres du dernier recensement. Ce qui sera fait dans quelques mois. En attendant, le seul taux de chômage que l’on connaisse de façon certaine date de 2007. Il était alors de 11,2%. Probablement que ce taux est aujourd’hui largement supérieur. «Si aux demandeurs d’emploi nous ajoutons les personnes en formation au Sefi et les stagiaires, nous parvenons à plus de 14 000 personnes qui sont sans activité professionnelle à ce jour. Ce sont des valeurs historiques» confirme Paul Natier. Soit un taux de chômage qui pourrait osciller entre 20 et 30% de la population active, selon des estimations. Une chose est certaine le nombre de demandeurs d’emploi a évolué de façon quasi constante au cours des trois dernières années : il était de 8 258 en moyenne sur l’année en 2009, puis 9 075 en 2010, 8 799 en 2011 et atteindrait en moyenne sur l’année 2012, le chiffre record de 10 540.
C’est en s’appuyant sur ces chiffres alarmants, quel que soit l’ordre de grandeur que l’on prend, que les trois députés polynésiens ont demandé officiellement, et par le biais d’un amendement qu’ils ont déposé avec d’autres parlementaires (notamment ceux de Nouvelle-Calédonie), que le dispositif des contrats d’avenir puisse être appliqué aussi à la Polynésie française. Le 12 septembre, Jean-Paul Tuaiva s’exprime à nouveau à l’assemblée : «Nous demandons que le Gouvernement s’engage formellement, dans cette loi, sur une démarche contractuelle avec nos gouvernements locaux pour aboutir à la création de ces emplois d’avenir sur nos territoires, bien que nous ayons un statut particulier. Nous vous remercions, monsieur le ministre, de nous indiquer précisément les conditions d’une telle application, et si, naturellement, vous la souhaitez vous-même. Nous n’avons pas obtenu jusqu’à présent de réponse claire». La réponse de Michel Sapin ministre du travail et de l’emploi, est on ne peut plus claire : « Nous avons abordé cette question, monsieur le député, à plusieurs reprises, aussi bien pour la Polynésie française que pour la Nouvelle-Calédonie. Je ne reviens pas sur les dispositions constitutionnelles qui empêchent d’appliquer directement le dispositif à ces territoires disposant d’une très importante autonomie. Ils exercent des compétences de principe, celles de la métropole étant des compétences d’exception. Je vous ai également fait part de la sensibilité du Gouvernement, lequel est favorable à une discussion avec vos gouvernements respectifs pour explorer les voies de créer des incitations dans le sens que vous souhaitez». En clair, la balle est dans le camp des élus polynésiens…
Quant aux chiffres réels du chômage quels sont-ils ? Paul Natier, chef de service du Sefi (Service de l’emploi, de la formation et de l’insertion professionnelle) les tient à jour quotidiennement. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits au Sefi était de 11 796 personnes au 18 septembre 2012. Et le taux de chômage actuel en Polynésie française est une donnée inconnue. En effet, le rapport du nombre de demandeurs d’emploi sur la population active ne pourra être établi, qu’après la publication des chiffres du dernier recensement. Ce qui sera fait dans quelques mois. En attendant, le seul taux de chômage que l’on connaisse de façon certaine date de 2007. Il était alors de 11,2%. Probablement que ce taux est aujourd’hui largement supérieur. «Si aux demandeurs d’emploi nous ajoutons les personnes en formation au Sefi et les stagiaires, nous parvenons à plus de 14 000 personnes qui sont sans activité professionnelle à ce jour. Ce sont des valeurs historiques» confirme Paul Natier. Soit un taux de chômage qui pourrait osciller entre 20 et 30% de la population active, selon des estimations. Une chose est certaine le nombre de demandeurs d’emploi a évolué de façon quasi constante au cours des trois dernières années : il était de 8 258 en moyenne sur l’année en 2009, puis 9 075 en 2010, 8 799 en 2011 et atteindrait en moyenne sur l’année 2012, le chiffre record de 10 540.