Chocolaterie et pâtisserie professionnelles au menu des amateurs


TAHITI, le 25 juillet 2023 - Le salon de thé, pâtisserie et chocolaterie La Chocolaterie by M. lance ses toutes premières master class. Elles auront lieu mensuellement sur un thème et en compagnie d’un chef différents à chaque fois. La première a eu lieu le 22 juillet. Ces rendez-vous sont ouverts à tous.

On ne va pas se mentir, la pâte à choux, ça fait les bras”, commente Bertrand Colomb. Chef pâtissier de la Chocolaterie By M. Il anime la première master class du salon de thé, pâtisserie et chocolaterie. Les participantes, une fois à l’œuvre, confirment. Elles mélangent eau, beurre et farine sur le feu, avant d’ajouter, une fois le feu coupé, des œufs. “On ne m’avait pas prévenu”, plaisante Marutea. “Heureusement que je fais du va’a”, ajoute Manuia. L’ambiance est détendue. Pour autant, les conseils ne manquent pas.



Depuis le 22 juillet, des ateliers de pâtisserie ou chocolaterie seront organisé une fois par mois. Des chefs animeront ces rendez-vous destinés aux amateurs. “Nous avons choisi une thématique pâte à choux pour démarrer car c’est la base de la pâtisserie”, indique Bertrand Colomb. Le groupe s’est donné trois heures pour fabriquer éclairs au chocolat, choux vanille et chouquettes. “La pâte à choux est à la fois simple en apparence, et difficile à réussir. Il y a peu d’ingrédients et peu d’étapes, mais tous les détails comptent”, prévient Bertrand Coulomb.


Manuia connaît bien la recette, “mais je l’ai souvent ratée. On vient de revenir sur les points importants. J’ai pu comprendre ce qui n’avait pas fonctionné jusqu’alors. Je pensais que c’était mon four. Ce n’était pas du tout lui le responsable”. Marutea tient une pizzeria à Mahina avec son mari. Elle s’occupe de la partie sucrée. Elle a pour habitude de faire des recettes familiales. “J’ai repris le flambeau de ma grand-mère qui était à nos yeux une grande pâtissière, mais j’ai encore beaucoup à apprendre ! C’est pour ça que je suis là.” Maheata, quant à elle, veut étendre son offre. Elle confectionne et vend des cookies à Moorea. Elle va essayer les choux. “J’apprends beaucoup depuis ce matin, mais je vais devoir encore m’entraîner.” Elle regrette qu’il n’y ait pas plus de cours de pâtisseries.

Crédit : La Chocolaterie by M.
Créer une filière locale de production de chocolat

Morgane Richard souhaite transmettre son savoir-faire et celui de chefs pâtissiers du territoire. Elle cherche également à mettre en place une filière locale de production de chocolat. “Nous sommes en train de la créer”, ajoute celle qui produit 3,5 tonnes de chocolat en tablettes par an dont une tonne à base de fèves polynésiennes en provenance de Tahiti, Moorea, Raiatea, Taha’a, Nuku Hiva et Hiva Oa. Le reste est fabriqué à base de fèves venues du Vanuatu et des îles Salomon. Ces fèves débarquant au fenua fermentées et séchées. Les tablettes de chocolat sont ensuite exportées aux États-Unis et en France. Elles sont vendues dans des épiceries fines. Fin octobre, Morgane Richard se rendra à Singapour avec la Chambre de commerce, d’industrie, des services et des métiers (CCISM) pour atteindre le marché asiatique.

Le chocolat, tout un art

Les cours de chocolaterie (truffe, ganache, bonbon chocolat, tablette ou décors) seront donnés en fonction de la saison, et notamment avant Noël et Pâques. Ils seront animés par Morgane Richard elle-même. “Le chocolat est un produit compliqué à travailler, surtout sous nos latitudes si l’espace de travail n’est pas climatisé. Dans l’idéal, il faut être entre 18 et 20°C.” Pour autant, la chocolatière annonce vouloir transmettre des recettes et conseils réplicables à domicile. “On va s’adapter par rapport aux contraintes climatiques que l’on a tous dans nos cuisines familiales.

Contacts

Fb : la Chocolaterie By M.

Rédigé par Delphine Barrais le Mardi 25 Juillet 2023 à 20:04 | Lu 1113 fois