Paris, France | AFP | mardi 31/07/2018 - Le ministère de l'Agriculture a décidé de revoir les limites autorisées pour la présence dans les aliments de chlordécone, un insecticide cancérogène, autrefois utilisé dans la culture de la banane, et a pour cela demandé à l'Agence nationale de sécurité de l'alimentation et de l'environnement (Anses) de réevaluer les valeurs toxiques de référence.
Une association guadeloupéenne avait déposé un recours fin juin devant le tribunal administratif de Paris pour demander l'abrogation d'un arrêté de 2008 fixant des limites autorisées de résidus (LMR) de chlordécone dans les produits alimentaires, trop hautes, selon elle.
Sans attendre la décision de justice, la Direction Générale de l'Alimentation (DGAL) a indiqué à l'AFP que cet arrêté serait abrogé, confirmant une information du journal Le Monde.
"Les LMR pour le chlordécone n'ont pas changé depuis 2008, et dans le cadre interministériel, nous nous posons la question sur la nécessité de les revoir", a indiqué à l'AFP Loïc Evain, directeur général adjoint de la DGAL.
Comme les LMR sont fixées sur les valeurs toxicologiques de référence (VTR), c'est-à-dire la quantité de chlordécone qui pourrait avoir un effet délétère chez l'homme, "les ministères compétents ont saisi l'Anses pour lui demander de réexaminer les VTR en se fondant sur les dernières études épidémiologiques conduites par le ministère de la Santé, Santé publique France et l'Inserm sur les consommateurs des Antilles", a expliqué M. Evain.
Un porte-parole de l'Anses a indiqué à l'AFP que ces études pourraient durer de un an à 18 mois.
"Nous avons également saisi la Commission européenne pour que l'Agence européenne pour la sécurité des aliments (Efsa), ait aussi l'opportunité de revoir les LMR, avec les données que la France lui fournira", a ajouté M. Evain.
Le chlordécone, interdit dès 1977 aux Etats-Unis, a été utilisé aux Antilles de 1972 à 1993 pour lutter contre le charançon du bananier. Il a été interdit en France en 1990, mais utilisé jusqu'en 1993 par dérogation aux Antilles.
Il est depuis toujours présent dans les sols - où il peut persister jusqu'à 600 à 700 ans - et peut se retrouver notamment dans certaines denrées d'origine végétale ou animale ainsi que dans certains captages d'eau.
Une association guadeloupéenne avait déposé un recours fin juin devant le tribunal administratif de Paris pour demander l'abrogation d'un arrêté de 2008 fixant des limites autorisées de résidus (LMR) de chlordécone dans les produits alimentaires, trop hautes, selon elle.
Sans attendre la décision de justice, la Direction Générale de l'Alimentation (DGAL) a indiqué à l'AFP que cet arrêté serait abrogé, confirmant une information du journal Le Monde.
"Les LMR pour le chlordécone n'ont pas changé depuis 2008, et dans le cadre interministériel, nous nous posons la question sur la nécessité de les revoir", a indiqué à l'AFP Loïc Evain, directeur général adjoint de la DGAL.
Comme les LMR sont fixées sur les valeurs toxicologiques de référence (VTR), c'est-à-dire la quantité de chlordécone qui pourrait avoir un effet délétère chez l'homme, "les ministères compétents ont saisi l'Anses pour lui demander de réexaminer les VTR en se fondant sur les dernières études épidémiologiques conduites par le ministère de la Santé, Santé publique France et l'Inserm sur les consommateurs des Antilles", a expliqué M. Evain.
Un porte-parole de l'Anses a indiqué à l'AFP que ces études pourraient durer de un an à 18 mois.
"Nous avons également saisi la Commission européenne pour que l'Agence européenne pour la sécurité des aliments (Efsa), ait aussi l'opportunité de revoir les LMR, avec les données que la France lui fournira", a ajouté M. Evain.
Le chlordécone, interdit dès 1977 aux Etats-Unis, a été utilisé aux Antilles de 1972 à 1993 pour lutter contre le charançon du bananier. Il a été interdit en France en 1990, mais utilisé jusqu'en 1993 par dérogation aux Antilles.
Il est depuis toujours présent dans les sols - où il peut persister jusqu'à 600 à 700 ans - et peut se retrouver notamment dans certaines denrées d'origine végétale ou animale ainsi que dans certains captages d'eau.