Chengdu, Chine | AFP | jeudi 07/03/2018 - Ce photographe immortalise des panoramas urbains spectaculaires depuis le sommet des gratte-ciels de Chine: il compte bien continuer d'assouvir sa passion, malgré la chute mortelle d'un acrobate de l'extrême d'un immeuble de 62 étages.
A Chengdu, grande ville du sud-ouest, Yan Lei traverse le hall d'un immeuble. Il pousse la porte d'une cage d'escalier, monte quatre à quatre les marches armé d'une lampe de poche, avant d'escalader une échelle et d'arriver sur le toit.
En sept ans d'expérience, il a pris d'innombrables photos des métropoles chinoises, des clichés léchés aux couleurs saturées, souvent pris de nuit. Et toujours réalisés sans prise de risque inutile.
"Au départ, c'était facile, on était peu nombreux. Mais avec la démocratisation des appareils photos réflex numériques en Chine, cela devient plus difficile. Car beaucoup de monde s'est équipé", note-t-il.
"Maintenant, tu dois connaître des potes qui te font rentrer. Ou des gens qui travaillent pour le gérant de l'immeuble".
La situation s'est encore compliquée fin 2017. Un grimpeur chinois de l'extrême (un "rooftopper") s'était tué à Changsha (centre) après avoir chuté d'un immeuble de 62 étages, avait rapporté la presse locale.
Très célèbre sur les réseaux sociaux, Wu Yongning publiait régulièrement d’impressionnantes vidéos ou selfies de lui flirtant avec le vide au sommet des gratte-ciel, sans aucun équipement de sécurité.
Lors de son ultime performance, qu'il avait filmée avec son téléphone portable, on le voit réaliser des tractions au bord d'un gratte-ciel, avant de manquer de force pour remonter et de lâcher prise.
"Cet incident a eu un gros impact sur nous. Parce que beaucoup de gens nous ont malheureusement confondu avec eux", déclare Yan Lei, qui se dit "totalement opposé" à ces pratiques extrêmes.
"Nous, on cherche à enregistrer la mémoire des villes en développement. Eux, ils font des actions spectaculaires et dangereuses. A cause d'eux, beaucoup d'endroits rechignent désormais à nous laisser photographier", se désole-t-il.
Le photographe pourra certainement se consoler à Shanghai (est) son terrain de jeu préféré: peuplée de 20 millions d'habitants, la métropole compte d'innombrables gratte-ciel, d'enseignes lumineuses géantes, et de paysages urbains d'acier et de verre.
"Mais la sécurité sera toujours la première de mes préoccupations", assure-t-il.
A Chengdu, grande ville du sud-ouest, Yan Lei traverse le hall d'un immeuble. Il pousse la porte d'une cage d'escalier, monte quatre à quatre les marches armé d'une lampe de poche, avant d'escalader une échelle et d'arriver sur le toit.
En sept ans d'expérience, il a pris d'innombrables photos des métropoles chinoises, des clichés léchés aux couleurs saturées, souvent pris de nuit. Et toujours réalisés sans prise de risque inutile.
"Au départ, c'était facile, on était peu nombreux. Mais avec la démocratisation des appareils photos réflex numériques en Chine, cela devient plus difficile. Car beaucoup de monde s'est équipé", note-t-il.
"Maintenant, tu dois connaître des potes qui te font rentrer. Ou des gens qui travaillent pour le gérant de l'immeuble".
La situation s'est encore compliquée fin 2017. Un grimpeur chinois de l'extrême (un "rooftopper") s'était tué à Changsha (centre) après avoir chuté d'un immeuble de 62 étages, avait rapporté la presse locale.
Très célèbre sur les réseaux sociaux, Wu Yongning publiait régulièrement d’impressionnantes vidéos ou selfies de lui flirtant avec le vide au sommet des gratte-ciel, sans aucun équipement de sécurité.
Lors de son ultime performance, qu'il avait filmée avec son téléphone portable, on le voit réaliser des tractions au bord d'un gratte-ciel, avant de manquer de force pour remonter et de lâcher prise.
"Cet incident a eu un gros impact sur nous. Parce que beaucoup de gens nous ont malheureusement confondu avec eux", déclare Yan Lei, qui se dit "totalement opposé" à ces pratiques extrêmes.
"Nous, on cherche à enregistrer la mémoire des villes en développement. Eux, ils font des actions spectaculaires et dangereuses. A cause d'eux, beaucoup d'endroits rechignent désormais à nous laisser photographier", se désole-t-il.
Le photographe pourra certainement se consoler à Shanghai (est) son terrain de jeu préféré: peuplée de 20 millions d'habitants, la métropole compte d'innombrables gratte-ciel, d'enseignes lumineuses géantes, et de paysages urbains d'acier et de verre.
"Mais la sécurité sera toujours la première de mes préoccupations", assure-t-il.