Emiliano GUZMAN / AFP
Santiago du Chili, Chili | AFP | vendredi 16/08/2024 - Les travailleurs d'Escondida, la plus grande mine de cuivre du monde située dans le nord du Chili, ont suspendu vendredi la grève qui avait débuté mardi, suite à la reprise des négociations avec le groupe minier australien BHP.
"Il a été convenu de suspendre la grève légale en cours", a déclaré la multinationale dans un communiqué. "C'est fait", a confirmé à l'AFP Patricio Tapia, le président du syndicat appelé N°1, qui représente 2.400 travailleurs, soit l'essentiel de la main-d'œuvre de la mine.
La décision a été prise après la reprise des négociations, au cours desquelles les parties "sont parvenues à un consensus sur une proposition de convention collective", selon le communiqué de la compagnie minière.
Le syndicat N°1, qui avait approuvé cet appel à la grève le 1er août, réclame de longue date que 1% des dividendes que se versent les actionnaires étrangers de la mine soient distribués aux travailleurs.
Selon les médias locaux, BHP a proposé de verser un bonus de 28.900 dollars à chaque travailleur, mais le syndicat estime que 1% des dividendes équivaut à 36.000 dollars par travailleur.
Il réclame aussi une amélioration des conditions de travail, notamment une augmentation du temps de repos et un ajustement des "primes variables".
Dans sa liste de revendications figure en outre l'indemnisation des travailleurs licenciés pour l'ensemble de leur temps de travail et non pour une période maximale de 11 ans comme le prévoit le droit du travail chilien.
-Prix du cuivre-
Le gouvernement chilien avait exprimé mercredi son espoir que la grève ne se prolonge dans le temps, compte tenu de l'impact qu'elle pourrait avoir sur l'économie nationale.
En 2017, les travailleurs d'Escondida avaient observé une grève de 44 jours, la plus longue de l'histoire minière chilienne. Le mouvement avait provoqué 740 millions de dollars de pertes et entraîné une contraction de 1,3% du produit intérieur brut (PIB) du Chili cette année-là.
En août 2021, les travailleurs et l'entreprise avaient évité une grève de justesse en parvenant à un accord sur une convention collective de trois ans -- celle qui est actuellement en cours de renégociation.
Les travailleurs d'Escondida perçoivent un salaire nettement supérieur à la moyenne nationale au Chili, mais en ligne avec ceux pratiqués par la puissante industrie chilienne du cuivre, la première du monde, qui génère entre 10 et 15% du PIB national.
Cette grève intervient dans un contexte de hausse mondiale des prix du cuivre.
En mai, le Chili a relevé l'estimation officielle du prix annuel moyen du métal pour 2024 à 4,30 dollars par livre physique, contre une estimation précédente de 3,85 dollars.
Le cuivre et le lithium - dont le Chili est le deuxième producteur mondial - sont des métaux essentiels à la fabrication des batteries des voitures électriques nécessaires à la transition énergétique pour lutter contre le changement climatique.
Située dans le désert d'Atacama, la mine d'Escondida est contrôlée par l'australien BHP à 57,5%. Les autres actionnaires sont l'australien Rio Tinto (30%) et le japonais Jeco (12,5%). Elle a produit en 2023 1,1 million de tonnes de cuivre, soit 5,4% de la production mondiale et 21% de celle du Chili.
"Il a été convenu de suspendre la grève légale en cours", a déclaré la multinationale dans un communiqué. "C'est fait", a confirmé à l'AFP Patricio Tapia, le président du syndicat appelé N°1, qui représente 2.400 travailleurs, soit l'essentiel de la main-d'œuvre de la mine.
La décision a été prise après la reprise des négociations, au cours desquelles les parties "sont parvenues à un consensus sur une proposition de convention collective", selon le communiqué de la compagnie minière.
Le syndicat N°1, qui avait approuvé cet appel à la grève le 1er août, réclame de longue date que 1% des dividendes que se versent les actionnaires étrangers de la mine soient distribués aux travailleurs.
Selon les médias locaux, BHP a proposé de verser un bonus de 28.900 dollars à chaque travailleur, mais le syndicat estime que 1% des dividendes équivaut à 36.000 dollars par travailleur.
Il réclame aussi une amélioration des conditions de travail, notamment une augmentation du temps de repos et un ajustement des "primes variables".
Dans sa liste de revendications figure en outre l'indemnisation des travailleurs licenciés pour l'ensemble de leur temps de travail et non pour une période maximale de 11 ans comme le prévoit le droit du travail chilien.
-Prix du cuivre-
Le gouvernement chilien avait exprimé mercredi son espoir que la grève ne se prolonge dans le temps, compte tenu de l'impact qu'elle pourrait avoir sur l'économie nationale.
En 2017, les travailleurs d'Escondida avaient observé une grève de 44 jours, la plus longue de l'histoire minière chilienne. Le mouvement avait provoqué 740 millions de dollars de pertes et entraîné une contraction de 1,3% du produit intérieur brut (PIB) du Chili cette année-là.
En août 2021, les travailleurs et l'entreprise avaient évité une grève de justesse en parvenant à un accord sur une convention collective de trois ans -- celle qui est actuellement en cours de renégociation.
Les travailleurs d'Escondida perçoivent un salaire nettement supérieur à la moyenne nationale au Chili, mais en ligne avec ceux pratiqués par la puissante industrie chilienne du cuivre, la première du monde, qui génère entre 10 et 15% du PIB national.
Cette grève intervient dans un contexte de hausse mondiale des prix du cuivre.
En mai, le Chili a relevé l'estimation officielle du prix annuel moyen du métal pour 2024 à 4,30 dollars par livre physique, contre une estimation précédente de 3,85 dollars.
Le cuivre et le lithium - dont le Chili est le deuxième producteur mondial - sont des métaux essentiels à la fabrication des batteries des voitures électriques nécessaires à la transition énergétique pour lutter contre le changement climatique.
Située dans le désert d'Atacama, la mine d'Escondida est contrôlée par l'australien BHP à 57,5%. Les autres actionnaires sont l'australien Rio Tinto (30%) et le japonais Jeco (12,5%). Elle a produit en 2023 1,1 million de tonnes de cuivre, soit 5,4% de la production mondiale et 21% de celle du Chili.