Un malade hospitalisé au service réanimation du CHPF en raison d’un syndrome de Guillain Barré durant l’épidémie de zika l’an dernier. Les malades ayant développé ce syndrome avaient été atteints par le zika dans un intervalle compris entre 2 et 23 jours avant les complications. La durée médiane d’hospitalisation était de 11 jours et de 45 jours en réanimation.
PAPEETE, le 1er février 2015. Le Bureau de veille sanitaire a indiqué, vendredi, qu’un 7e patient avait été hospitalisé en neurologie atteint d’un syndrome de Guillain Barré. La prépondérance de ces complications en Polynésie française avec le zika ou le chikungunya a de quoi inquiéter. Une étude est en cours.
Depuis mi décembre 2014, sept cas de syndrome de Guillain Barré ont été comptabilisés en Polynésie française chez des patients atteints dans les semaines précédentes par le virus du chikungunya ; la dernière estimation faisant état de 69 000 personnes ayant consulté leur médecin pour des signes cliniques évocateurs de la maladie depuis le 11 octobre 2014.
Si cette forme de complication était déjà connue comme possible avec le chikungunya, son ampleur en Polynésie est étonnante. Lors de l’épidémie de chikungunya à La Réunion, à peine trois cas de Guillain Barré avaient été recensés sur les 260 000 patients estimés, en une année de propagation du virus. De même, alors que l’épidémie de chikungunya est toujours présente dans les Caraïbes et sur le continent américain (plus d’un million de personnes atteintes depuis décembre 2013), il n’y a eu aucun cas de syndrome de Guillain Barré rapporté parmi les complications enregistrées. Il y a donc une exception polynésienne d’aggravation par rapport à ces arboviroses transmises par les moustiques qu’il conviendra de comprendre.
Dès la multiplication des cas de syndrome de Guillain Barré, lors de l’épidémie de zika en Polynésie (octobre 2013-avril 2014) les autorités sanitaires locales, des médecins du CHPF, de la direction polynésienne de la santé et de l’institut Pasteur à Paris avaient pris la mesure de cette particularité inexpliquée. Au point qu’un programme de recherche intitulé «étude de l’imputabilité des syndromes de Guillain Barré à l’infection récente au virus du zika et/ou d’autres arboviroses en Polynésie française» était validé en mars 2014 et accepté par le comité d’éthique.
Car les chiffres sont inquiétants : alors que la Polynésie française enregistre habituellement cinq cas de syndrome de Guillain Barré par an, pendant l’épidémie de zika, 42 cas avaient été comptabilisés parmi les 40 000 patients ayant consulté un médecin pour des signes compatibles avec une infection par le zika. L’âge moyen des patients était de 46 ans, 74% étaient des hommes, tous étaient nés en Polynésie. Une des hypothèses avancées est celle de possibles interactions provoquant ce type de complications entre diverses arboviroses en circulation simultanée. Des explications génétiques pourraient également être avancées, mais une recherche dans ce sens sera difficile à mener en raison de la faiblesse relative de la population polynésienne pour véritablement dégager des résultats fiables.
Depuis mi décembre 2014, sept cas de syndrome de Guillain Barré ont été comptabilisés en Polynésie française chez des patients atteints dans les semaines précédentes par le virus du chikungunya ; la dernière estimation faisant état de 69 000 personnes ayant consulté leur médecin pour des signes cliniques évocateurs de la maladie depuis le 11 octobre 2014.
Si cette forme de complication était déjà connue comme possible avec le chikungunya, son ampleur en Polynésie est étonnante. Lors de l’épidémie de chikungunya à La Réunion, à peine trois cas de Guillain Barré avaient été recensés sur les 260 000 patients estimés, en une année de propagation du virus. De même, alors que l’épidémie de chikungunya est toujours présente dans les Caraïbes et sur le continent américain (plus d’un million de personnes atteintes depuis décembre 2013), il n’y a eu aucun cas de syndrome de Guillain Barré rapporté parmi les complications enregistrées. Il y a donc une exception polynésienne d’aggravation par rapport à ces arboviroses transmises par les moustiques qu’il conviendra de comprendre.
Dès la multiplication des cas de syndrome de Guillain Barré, lors de l’épidémie de zika en Polynésie (octobre 2013-avril 2014) les autorités sanitaires locales, des médecins du CHPF, de la direction polynésienne de la santé et de l’institut Pasteur à Paris avaient pris la mesure de cette particularité inexpliquée. Au point qu’un programme de recherche intitulé «étude de l’imputabilité des syndromes de Guillain Barré à l’infection récente au virus du zika et/ou d’autres arboviroses en Polynésie française» était validé en mars 2014 et accepté par le comité d’éthique.
Car les chiffres sont inquiétants : alors que la Polynésie française enregistre habituellement cinq cas de syndrome de Guillain Barré par an, pendant l’épidémie de zika, 42 cas avaient été comptabilisés parmi les 40 000 patients ayant consulté un médecin pour des signes compatibles avec une infection par le zika. L’âge moyen des patients était de 46 ans, 74% étaient des hommes, tous étaient nés en Polynésie. Une des hypothèses avancées est celle de possibles interactions provoquant ce type de complications entre diverses arboviroses en circulation simultanée. Des explications génétiques pourraient également être avancées, mais une recherche dans ce sens sera difficile à mener en raison de la faiblesse relative de la population polynésienne pour véritablement dégager des résultats fiables.
Courbe épidémique des cas de syndrome Guillain Barré durant l’épidémie de zika en Polynésie française 2013-2014 (extrait du bulletin de l’Institut national de veille sanitaire).