Actuellement, aucune structure n'existe pour lutter contre la prolifération des chiens errants aux Marquises.
Ua Pou, le 12 août 2021 – Aux Marquises aucune infrastructure n’existe encore pour le ramassage, l’euthanasie ou la stérilisation des chiens errants. Les habitants sont impuissants face à la prolifération canine. Une aide à la stérilisation sera bientôt disponible par le biais d’une association en cours de création à Nuku Hiva.
Aux Marquises, comme ailleurs en Polynésie, il n’est pas rare de voir errer sur les chemins des meutes de chiens à l’abandon. Il n’est pas rare non plus de voir chez des particuliers des chiens attachés toute la journée à un poteau, manquant parfois de soins et de nourriture, avec pour seule fonction que celle de prévenir le propriétaire d’une éventuelle intrusion. Si ces situations sont devenues courantes, elles ne sont toutefois pas la norme mais méritent qu’on s’y attarde afin de comprendre le problème et d’y trouver des solutions.
Fabienne Kienlen, une habitante, a fait il y a quelques jours une rencontre fortuite sur le pas de sa porte : "Ils sont apparus chez moi il y a quatre jours, deux chiots complètement squelettiques, l’un d’eux avait encore un bout de corde attachée autour du cou. Je ne voulais pas de chien mais je ne pouvais pas non plus les laisser mourir devant ma porte ! Je m’en suis donc occupée tout en essayant de leur trouver un propriétaire, sans succès. J’ai appelé Ludo le vétérinaire pour savoir s’il existait une association ou une fourrière pour les prendre en charge : rien ! J’ai commandé vermifuge et vitamines sur ses conseils pour les remettre sur pied mais je me retrouve avec deux chiens sous ma responsabilité sans n’avoir rien demandé…”
Pas une priorité
Le cas de Fabienne n’est pas isolé et l’absence de structure spécialisée aux Marquises force les habitants à se débrouiller par leurs propres moyens. Elle souhaite faire appel à la responsabilité des gens : “Si l’on n’a pas les moyens de subvenir aux besoins sanitaires ou alimentaires d’un animal alors il ne faut pas l’adopter. Et s’il fait des petits on ne peut pas les abandonner dans la nature, ça ne fait qu’empirer les choses”.
Sur l’île de Nuku Hiva, un projet de création par la mairie d’un petit chenil et d’une formation spécifique dispensée aux mūto'i semble se profiler. Ludovic Verfaille, seul vétérinaire de l’archipel regrette que les choses n’avancent pas plus vite sur ces questions : “En principe, cela fait partie des attributions de la commune de mettre en place une fourrière canine. Mais j’ai tout à fait conscience qu’il y a de nombreux autres problèmes qui requièrent l’attention des mairies et que la prolifération des chiens errants ne soit pas leur priorité”.
Aux Marquises, comme ailleurs en Polynésie, il n’est pas rare de voir errer sur les chemins des meutes de chiens à l’abandon. Il n’est pas rare non plus de voir chez des particuliers des chiens attachés toute la journée à un poteau, manquant parfois de soins et de nourriture, avec pour seule fonction que celle de prévenir le propriétaire d’une éventuelle intrusion. Si ces situations sont devenues courantes, elles ne sont toutefois pas la norme mais méritent qu’on s’y attarde afin de comprendre le problème et d’y trouver des solutions.
Fabienne Kienlen, une habitante, a fait il y a quelques jours une rencontre fortuite sur le pas de sa porte : "Ils sont apparus chez moi il y a quatre jours, deux chiots complètement squelettiques, l’un d’eux avait encore un bout de corde attachée autour du cou. Je ne voulais pas de chien mais je ne pouvais pas non plus les laisser mourir devant ma porte ! Je m’en suis donc occupée tout en essayant de leur trouver un propriétaire, sans succès. J’ai appelé Ludo le vétérinaire pour savoir s’il existait une association ou une fourrière pour les prendre en charge : rien ! J’ai commandé vermifuge et vitamines sur ses conseils pour les remettre sur pied mais je me retrouve avec deux chiens sous ma responsabilité sans n’avoir rien demandé…”
Pas une priorité
Le cas de Fabienne n’est pas isolé et l’absence de structure spécialisée aux Marquises force les habitants à se débrouiller par leurs propres moyens. Elle souhaite faire appel à la responsabilité des gens : “Si l’on n’a pas les moyens de subvenir aux besoins sanitaires ou alimentaires d’un animal alors il ne faut pas l’adopter. Et s’il fait des petits on ne peut pas les abandonner dans la nature, ça ne fait qu’empirer les choses”.
Sur l’île de Nuku Hiva, un projet de création par la mairie d’un petit chenil et d’une formation spécifique dispensée aux mūto'i semble se profiler. Ludovic Verfaille, seul vétérinaire de l’archipel regrette que les choses n’avancent pas plus vite sur ces questions : “En principe, cela fait partie des attributions de la commune de mettre en place une fourrière canine. Mais j’ai tout à fait conscience qu’il y a de nombreux autres problèmes qui requièrent l’attention des mairies et que la prolifération des chiens errants ne soit pas leur priorité”.
Il est courant de voir des chiens errants, abandonnés aux Marquises, comme partout en Polynésie.
Euthanasie ou stérilisation ?
Cela fait plusieurs années que le vétérinaire réclame une aide financière à la stérilisation, seule alternative viable selon lui. “Sur l’île de Bora Bora, la haute activité touristique a accéléré les choses… La première option qui a été choisie était un système d’euthanasie à distance mais ça n’a pas bien marché apparemment et ça n’a pas suffi à stopper la prolifération des chiens. Ensuite l’association Bora Bora Animara s’est lancée dans une grande campagne de stérilisation en 2008 et les résultats ont été visibles en seulement quatre ans. C’est par le ventre des chiennes qu’on résoudra le problème selon moi plutôt que par l’euthanasie”.
À Taiohae, l’association Nuku Hiva Animara est en cours de création et devrait être opérationnelle d’ici quelques semaines après avoir accumulé un certain retard dans les démarches administratives. L’association souhaite faire baisser le coût de la stérilisation pour les particuliers. L’opération coûte à l’heure actuelle entre 20 et 28 000 Fcfp selon le poids du chien, ce qui représente une somme conséquente pour la plupart des foyers. L’association aimerait faire passer le coût de l’intervention à 12 000 Fcfp, persuadée que si les gens avaient les moyens de stériliser leurs animaux ils le feraient. La demande de subvention nécessaire à la mise en place de l’aide financière se fera à la mairie de Nuku Hiva dès que les questions administratives seront réglées. Les habitants attendent avec impatience.
Cela fait plusieurs années que le vétérinaire réclame une aide financière à la stérilisation, seule alternative viable selon lui. “Sur l’île de Bora Bora, la haute activité touristique a accéléré les choses… La première option qui a été choisie était un système d’euthanasie à distance mais ça n’a pas bien marché apparemment et ça n’a pas suffi à stopper la prolifération des chiens. Ensuite l’association Bora Bora Animara s’est lancée dans une grande campagne de stérilisation en 2008 et les résultats ont été visibles en seulement quatre ans. C’est par le ventre des chiennes qu’on résoudra le problème selon moi plutôt que par l’euthanasie”.
À Taiohae, l’association Nuku Hiva Animara est en cours de création et devrait être opérationnelle d’ici quelques semaines après avoir accumulé un certain retard dans les démarches administratives. L’association souhaite faire baisser le coût de la stérilisation pour les particuliers. L’opération coûte à l’heure actuelle entre 20 et 28 000 Fcfp selon le poids du chien, ce qui représente une somme conséquente pour la plupart des foyers. L’association aimerait faire passer le coût de l’intervention à 12 000 Fcfp, persuadée que si les gens avaient les moyens de stériliser leurs animaux ils le feraient. La demande de subvention nécessaire à la mise en place de l’aide financière se fera à la mairie de Nuku Hiva dès que les questions administratives seront réglées. Les habitants attendent avec impatience.