SYDNEY, 9 janvier 2012 (AFP) - Trois militants écologistes australiens qui luttent contre la pêche à la baleine risquent d'être présentés devant la justice japonaise, après leur arrestation ce week-end à bord d'un navire japonais, a indiqué lundi Canberra, qui dit s'activer pour leur libération.
Tokyo a de son côté demandé à Canberra d'intensifier ses efforts pour empêcher le harcèlement des baleiniers japonais par les écologistes, a indiqué lundi le gouvernement nippon.
Dans la nuit de samedi à dimanche, trois membres australiens de l'ONG Forest Rescue Australia ont approché le Shona Maru No.2 dans un canot pneumatique et se sont hissés à bord, à quelque 16 milles nautiques (26 kilomètres) des côtes occidentales de l'Australie.
Forest Rescue a indiqué que ses militants voulaient ainsi empêcher le Shona Maru de se lancer à la poursuite du Steve Irwin, un bateau de l'organisation écologiste Sea Shepherd, dans l'Océan austral où les pêcheurs japonais font campagne tous les ans.
Forest Rescue demande le retour de ses militants, mais la ministre australienne de la Justice Nicola Roxon a prévenu qu'ils risquaient fort d'être présentés devant la justice japonaise.
"Nous espérons qu'on n'en arrivera pas là, mais il faut regarder les précédents pour considérer comme vraisemblable que ces trois Australiens seront conduits au Japon", a déclaré la ministre à la presse.
Ce n'est pas la première fois que des activistes anti-pêche à la baleine grimpent à bord du Shonan Maru N°2: le Néo-Zélandais Pete Bethune y était monté lors de la campagne de 2009/2010, avant d'être arrêté, amené au Japon, jugé et condamné. Il avait été libéré après avoir passé cinq mois en prison.
Nicola Roxon a indiqué que Canberra avait demandé, via le canal diplomatique, à parler avec les trois personnes arrêtées, mais "ça ne s'est pas encore fait".
"Nous sommes en discussion et nous espérons avoir l'opportunité, très bientôt, de nous assurer de leur sûreté et de leur bien-être", a-t-elle déclaré. L'arrestation s'est produit dans la zone économique exclusive de l'Australie mais pas dans les eaux territoriales australiennes, a-t-elle relevé.
"Cela ne nous donne pas le droit automatique d'appliquer la loi australienne", a dit la ministre. "En fait, l'information légale dont nous disposons dit que c'est vraisemblablement la loi japonaise qui s'applique".
A Tokyo, le ministère japonais des Affaires étrangères a déclaré à l'ambassade australienne regretter "de telles activités d'obstruction" et demandé "des efforts à l'Australie pour empêcher que cela se reproduise", selon un responsable du ministère de la Pêche.
Le Japon organise des campagnes de chasse à la baleine au nom de la "recherche scientifique" sur les cétacés, exploitant une tolérance de la Commission baleinière internationale (CBI) pour ce type de pêche. La CBI interdit toute pêche à visée commerciale depuis 1986.
Les pays protecteurs des baleines et les défenseurs de l'environnement dénoncent cette pratique comme une chasse commerciale déguisée.
mp/ajc/fmp/gab/ros
Tokyo a de son côté demandé à Canberra d'intensifier ses efforts pour empêcher le harcèlement des baleiniers japonais par les écologistes, a indiqué lundi le gouvernement nippon.
Dans la nuit de samedi à dimanche, trois membres australiens de l'ONG Forest Rescue Australia ont approché le Shona Maru No.2 dans un canot pneumatique et se sont hissés à bord, à quelque 16 milles nautiques (26 kilomètres) des côtes occidentales de l'Australie.
Forest Rescue a indiqué que ses militants voulaient ainsi empêcher le Shona Maru de se lancer à la poursuite du Steve Irwin, un bateau de l'organisation écologiste Sea Shepherd, dans l'Océan austral où les pêcheurs japonais font campagne tous les ans.
Forest Rescue demande le retour de ses militants, mais la ministre australienne de la Justice Nicola Roxon a prévenu qu'ils risquaient fort d'être présentés devant la justice japonaise.
"Nous espérons qu'on n'en arrivera pas là, mais il faut regarder les précédents pour considérer comme vraisemblable que ces trois Australiens seront conduits au Japon", a déclaré la ministre à la presse.
Ce n'est pas la première fois que des activistes anti-pêche à la baleine grimpent à bord du Shonan Maru N°2: le Néo-Zélandais Pete Bethune y était monté lors de la campagne de 2009/2010, avant d'être arrêté, amené au Japon, jugé et condamné. Il avait été libéré après avoir passé cinq mois en prison.
Nicola Roxon a indiqué que Canberra avait demandé, via le canal diplomatique, à parler avec les trois personnes arrêtées, mais "ça ne s'est pas encore fait".
"Nous sommes en discussion et nous espérons avoir l'opportunité, très bientôt, de nous assurer de leur sûreté et de leur bien-être", a-t-elle déclaré. L'arrestation s'est produit dans la zone économique exclusive de l'Australie mais pas dans les eaux territoriales australiennes, a-t-elle relevé.
"Cela ne nous donne pas le droit automatique d'appliquer la loi australienne", a dit la ministre. "En fait, l'information légale dont nous disposons dit que c'est vraisemblablement la loi japonaise qui s'applique".
A Tokyo, le ministère japonais des Affaires étrangères a déclaré à l'ambassade australienne regretter "de telles activités d'obstruction" et demandé "des efforts à l'Australie pour empêcher que cela se reproduise", selon un responsable du ministère de la Pêche.
Le Japon organise des campagnes de chasse à la baleine au nom de la "recherche scientifique" sur les cétacés, exploitant une tolérance de la Commission baleinière internationale (CBI) pour ce type de pêche. La CBI interdit toute pêche à visée commerciale depuis 1986.
Les pays protecteurs des baleines et les défenseurs de l'environnement dénoncent cette pratique comme une chasse commerciale déguisée.
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