Challenger #3 : Anna Yon Yue Chong


Fin 2017, Anna Yon Yue Chong a tout plaqué pour partir de longs mois en Thaïlande pour intégrer un camp d’entrainement de boxe thaïlandaise. Dans cet univers nouveau, elle a pu enchainer les victoires malgré les coups durs et les blessures pour ensuite combattre en Nouvelle Zélande avant de participer aux championnats du monde de la discipline. Revenue à Tahiti, elle a repris le chemin du travail et revient en parallèle au ball-trap, une discipline qu'elle pratique avec succès depuis cinq ans. Elle est un bel exemple d’une femme sportive et volontaire. Son long voyage en Thaïlande l’a marquée et elle aimerait bien renouveler son expérience d’immersion totale dans cet univers de la boxe thaïlandaise…

Quatre questions à Anna Yon Yue Chong :

Tes débuts ?
 
« J’ai découvert la boxe thaï à Levallois-Perret lors de ma dernière année d’études. J’ai tout de suite accroché et je me suis donnée à fond, c’était obsessionnel. Au bout de quelques mois, j’avais tellement progressé que mes coachs m’ont proposé un combat en kick-boxing et m’ont envoyée en camp d’entraînement en Hollande. J’ai remporté mon premier combat en kick boxing classe B et suis devenue championne Île-de-France 2013. »
 
Tes plus beaux succès en compétition ? Une anecdote ?
 
« Mon quatrième combat à Chiang Mai. J’ai affronté une spécialiste du corps à corps, un style que j’admire et qui m’impressionne beaucoup. Tout s’est passé mentalement. Je devais protéger mes blessures, me retenir d’aller sur son terrain et continuer de marquer à distance. Depuis cette victoire, je suis enfin persuadée qu’avec la bonne préparation et la bonne stratégie, je peux l’emporter sur plus expérimentée que moi, ce dont je doutais auparavant. »
 
Tes motivations ?
 
« J’aime baigner dans l’environnement thaïlandais. M’entraîner chaque jour en bénéficiant des conseils des Thaïs, pouvoir assister à des combats tous les soirs, avoir accès à tous ces rings et à toutes ces adversaires, c’est électrisant. Aussi, les Thaïlandais ont une lecture du combat et de la domination qui leur est propre et que j’adore. Maintenant, je veux continuer à apprendre avec eux, chez eux. »
 
Tes objectifs ? Un message ?
 
« Retourner en Thaïlande m’entraîner et boxer. Apprendre au maximum. Pour les athlètes en boxe thaï, donnez-vous les moyens de faire le voyage de votre vie en Thaïlande, au cœur de la fournaise, vous ne le regretterez pas ! Merci à la fédération polynésienne de boxe thaïlandaise de m’avoir soutenue tout au long de mon aventure et d’avoir impulsé le développement de la compétition féminine à Tahiti. »

Carte d'identité

Née le 22 janvier 1989 à Papeete
Origines : Parents Polynésiens : Mère de Arue (origines Rimatara), père de Rangiroa.
Situation familiale : En couple, pas d’enfant.
Un héros de ton enfance ? : Petite, j’adorais Sangoku. Il passe sa vie à s’entraîner, à se battre et à manger avec ses baguettes. Il devient plus fort après chaque combat et il s’amuse beaucoup.
Si tu étais un animal ? Un requin. C’est l’animal protecteur de ma famille, côté papa. J’en rencontre souvent quand je plonge au large ou que je vais pupuhi dans le lagon. Ils me fascinent.
Une valeur morale ? L’intégrité. Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles qu’on n’ose pas, c’est parce qu’on n’ose pas, qu’elles sont difficiles.
Ton activité professionnelle ? J’ai un master en audit & contrôle de gestion et je suis actuellement contrôleuse de gestion.
Tes sponsors ? Deva Ki / Prisca Massage’n’surf / Teva Import / Priscille Yersin / Atn / Phisigma
 
Trois meilleurs résultats de ton palmarès 2018 :
  Quatre combats gagnés à Chiang Mai, Thaïlande – janvier-février Participation aux Kness of Fury en Nouvelle Zélande – mars Participation aux championnats du monde IFMA 8e finale – mai

le Jeudi 17 Janvier 2019 à 16:07 | Lu 966 fois