Challenger #12 : Raihau Maiau


Raihau s’était sectionné le tendon d’Achille lors d’une chute à vélo en 2013. Puis, lors d’un entrainement en avril 2016, le tendon mal soigné avait lâché. Une fois sa blessure soignée correctement, il a pu revenir à son meilleur niveau. Il obtient en juillet 2017 le titre de champion de France Elite de saut en longueur. Lors de son 4e essai, il réalise un saut à 8m22, une performance qui lui aurait permis de se qualifier pour les championnats du monde de Londres si le vent n’avait pas été aussi favorable. (+3,4 m/s). Il aura malgré tout pu s’imposer face au n°1 français Kafétien Gomis qui a dû se contenter de 8,17 m.

En bref

le 8 janvier 1992 à Moorea, 25 ans
 
Origines : Père tahitien et maman chinoise, de Haapiti à Moorea
 
Situation familiale : Célibataire sans enfant
 
Un héros de votre enfance ? : Sangoku
 
Si tu étais un animal ? Un oiseau, pour la sensation de liberté
 
Une valeur morale ? « Que je gagne ou que je perde, cela ne concerne que moi » Aru Akise (personnage manga)
 
Ton activité professionnelle ? En master 2 entrainement et optimisation de la performance sportive
 
Tes sponsors ? Asics
 
Trois meilleurs résultats de ton palmarès 2017
Champion de France – 8m22
Champion des jeux de la francophonie – 7m90
3e au championnat du monde universitaire – 7m92

Quatre questions à Raihau Maiau

Tes débuts ?
 
« Etudiant au collège de Pao Pao à Moorea, J’ai commencé par des compétitions inter-collège entre Paopao et Afareaitu. Avec un petit potentiel, on m’a vite sélectionné pour des championnats qui se déroulaient au stade Pater. J’aimais courir plus vite que les autres mais en ce temps là, j’étais loin d’être le meilleur, sauf en saut en longueur où je pense encore détenir le record de Polynésie minimes. A partir de là, cela s’est enchainé. »
 
Tes plus beaux succès en compétition ? Une anecdote ?
 
« Sauter devant plus de 50 000 personnes au stade de France pour la première fois était une de mes plus grandes expériences. Une sensation de puissance mais aussi une sensation de soulagement après avoir vécu une année dans le doute suite à ma blessure. Je me suis rendu compte qu’après tout ça je pouvais sauter aussi loin.»
 
Tes motivations ?
 
« Je veux connaitre les limites du potentiel de mon corps ! Le but dans l’athlétisme c’est vraiment de faire la performance la meilleure possible. Du coup, je me bat plus contre moi-même que contre les autres. Après un an et demi de galère avec ma rupture totale du tendon d'Achille, je sais d'où je viens ! Seuls les gens qui ont été blessés comprendront mon ressenti. C’est un peu comme une petite leçon de vie. Souvent il faut toucher le fond pour pouvoir mieux apprécier la valeur d'une victoire. J’adresse un gros fa’ito’ito à tous ceux qui passent par des difficultés ou des épreuves. »
 
Tes objectifs ? Remerciement ou message ?
 
« Je viens d’avoir mon master 1 Staps en entrainement sportif, j’espère pouvoir revenir sur le Fenua après ma carrière sportive, après les Jeux olympiques de Tokyo en 2020. Je compte continuer en master 2 l’année prochaine même si ce n’est pas évident de gérer les entrainements, la récupération et les études. Big up à toutes les personnes qui m'ont soutenu, plus particulièrement à ma famille. Je fais un clin d'œil à ma sœur Maureen et à mon coach Dominique Hernandez »


le Mardi 16 Janvier 2018 à 10:08 | Lu 1115 fois