Wellington, Nouvelle-Zélande | AFP | mardi 15/07/2019 - Les îles du Pacifique de faible altitude pourraient réagir au changement climatique en modifiant leur forme plutôt qu'en disparaissant sous les eaux, selon une nouvelle étude qui semble contredire les inquiétudes en vigueur.
Les Etats insulaires comme les Tuvalu, Tokelau et Kiribati ne dépassent le niveau de la mer que de quelques mètres. Ils sont considérés comme les plus vulnérables au réchauffement climatique de la planète et les populations craignent d'être chassées par la montée des eaux.
Mais selon une étude réalisée par des scientifiques néo-zélandais, britanniques et canadiens, ces îles "réagissent de manière morphodynamique" à l'environnement car elle sont constituées par les squelettes de minuscules organismes coralliens, plutôt que par de la roche solide.
D'après les chercheurs, ce genre d'île se transforme progressivement à la manière des plages de sable, découverte qui pourrait avoir des répercussions importantes sur la stratégie de lutte contre le changement climatique dans les pays concernés.
Murray Ford, co-auteur de l'étude et chercheur à l'Université d'Auckland, assure que ces îles sont plus résilientes qu'on ne le pensait jusque ici.
"Les répercussions sur les différentes îles vont varier. Tandis que des zones deviennent inhabitables, d'autres vont s'adapter à la montée des eaux", affirme-t-il dans un communiqué.
"Il appartiendra aux gouvernements et aux populations de décider de la stratégie à adopter mais nous estimons que cette étude met en lumière le fait que la nature est un modèle d'adaptation et les populations insulaires pourraient devoir s'adapter également".
L'étude a été publiée cette semaine par la Geological Society of America.
Les scientifiques ont crée une maquette à l'échelle 1/50 de l'île Fatato dans l'archipel des Tuvalu et un mécanisme de simulation des vagues afin de tester l'impact de la montée des eaux et des tempêtes causées par le changement climatique.
Ils ont découvert que le point le plus haut de l'île gagnait en altitude tandis que la masse terrestre toute entière se déplaçait sur le récif corallien sousjacent.
"Ces informations illustrent la nécessité urgente d'incorporer la dynamique morphologique insulaire dans les projections futures des risques liés aux inondations dans les îles coralliennes", écrivent les auteurs de l'étude.
La même équipe de chercheurs avait publié en 2018 une étude sur Tuvalu selon laquelle l'archipel était en fait en train d'accroître son territoire. Entre 1971 et 2014, la surface terrestre de ses neufs atolls et 101 îles a augmenté de 2,9%.
En 2017, le gouvernement de gauche en Nouvelle-Zélande était arrivé au pouvoir en évoquant la création d'un visa reconnaissant les réfugiés climatiques. Cette idée a cependant été remisée au placard, les intéressés ayant fait savoir qu'ils préféraient qu'on les aide à conserver leur maison plutôt que partir.
Le Forum des îles Pacifique tiendra le mois prochain son sommet annuel aux Tuvalu et le changement climatique devrait figurer une nouvelle fois en tête de son ordre du jour.
Les Etats insulaires comme les Tuvalu, Tokelau et Kiribati ne dépassent le niveau de la mer que de quelques mètres. Ils sont considérés comme les plus vulnérables au réchauffement climatique de la planète et les populations craignent d'être chassées par la montée des eaux.
Mais selon une étude réalisée par des scientifiques néo-zélandais, britanniques et canadiens, ces îles "réagissent de manière morphodynamique" à l'environnement car elle sont constituées par les squelettes de minuscules organismes coralliens, plutôt que par de la roche solide.
D'après les chercheurs, ce genre d'île se transforme progressivement à la manière des plages de sable, découverte qui pourrait avoir des répercussions importantes sur la stratégie de lutte contre le changement climatique dans les pays concernés.
Murray Ford, co-auteur de l'étude et chercheur à l'Université d'Auckland, assure que ces îles sont plus résilientes qu'on ne le pensait jusque ici.
"Les répercussions sur les différentes îles vont varier. Tandis que des zones deviennent inhabitables, d'autres vont s'adapter à la montée des eaux", affirme-t-il dans un communiqué.
"Il appartiendra aux gouvernements et aux populations de décider de la stratégie à adopter mais nous estimons que cette étude met en lumière le fait que la nature est un modèle d'adaptation et les populations insulaires pourraient devoir s'adapter également".
L'étude a été publiée cette semaine par la Geological Society of America.
Les scientifiques ont crée une maquette à l'échelle 1/50 de l'île Fatato dans l'archipel des Tuvalu et un mécanisme de simulation des vagues afin de tester l'impact de la montée des eaux et des tempêtes causées par le changement climatique.
Ils ont découvert que le point le plus haut de l'île gagnait en altitude tandis que la masse terrestre toute entière se déplaçait sur le récif corallien sousjacent.
"Ces informations illustrent la nécessité urgente d'incorporer la dynamique morphologique insulaire dans les projections futures des risques liés aux inondations dans les îles coralliennes", écrivent les auteurs de l'étude.
La même équipe de chercheurs avait publié en 2018 une étude sur Tuvalu selon laquelle l'archipel était en fait en train d'accroître son territoire. Entre 1971 et 2014, la surface terrestre de ses neufs atolls et 101 îles a augmenté de 2,9%.
En 2017, le gouvernement de gauche en Nouvelle-Zélande était arrivé au pouvoir en évoquant la création d'un visa reconnaissant les réfugiés climatiques. Cette idée a cependant été remisée au placard, les intéressés ayant fait savoir qu'ils préféraient qu'on les aide à conserver leur maison plutôt que partir.
Le Forum des îles Pacifique tiendra le mois prochain son sommet annuel aux Tuvalu et le changement climatique devrait figurer une nouvelle fois en tête de son ordre du jour.