Cérémonie du 11 Novembre à Papeete


La cérémonie de commémoration du 93 ème anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 2011 a été présidée par le Haut-Commissaire de la République, représenté par M. Sylvain Rousselle, Secrétaire général adjoint et Chef de la subdivision administrative des îles Australes, en présence des hautes autorités de l’Etat et de la Polynésie française.
Elle a été marquée par une cérémonie militaire qui a commencé à partir de 8h30, avenue Pouvanaa A Oopa, à laquelle participaient les forces armées en Polynésie française aux ordres du colonel Fabrice Beaugrand, adjoint interarmées des forces armées en Polynésie française.
Le Haut-Commissaire présidait quant à lui une cérémonie qui avait lieu à Uturoa - Raiatea le vendredi 11 novembre 2011

DEROULEMENT GENERAL DE LA CEREMONIE

08h15 : Arrivée du commandant des troupes
Inspection des troupes
Honneurs aux emblèmes
08h30 : Arrivée des autorités
Salut au drapeau de la gendarmerie par les autorités civiles et l’AMP.
08h40 : Remise de décoration
Lecture du message du Président de la République
08h50 : Dépôt de gerbes
Minute de silence
Marseillaise
Fin de la cérémonie
A l’issue de la cérémonie, les anciens combattants étaient conviés à un rafraîchissement servi à la Résidence de Papeete.
A cette occasion, des cartes d’anciens combattants ont été remises.

CARTES D’ANCIENS COMBATTANTS – Une reconnaissance de la Nation

Institué par la loi du 19 décembre 1926, c'est la première fois que les cartes seront remises depuis la refonte nationale du circuit d'attribution en 2010. La carte est attribuée définitivement et n'est renouvelée qu'en cas de perte ou détérioration.

Qui sont les bénéficiaires ?
Les militaires ayant participé :
 à la Première Guerre mondiale,
 aux opérations menées entre 1918 et 1939,
 à la Seconde Guerre mondiale,
 à la guerre d'Indochine
 Les militaires et dans certaines conditions les civils ayant pris part : aux combats en Tunisie entre le 1er janvier 1952 et le 2 juillet 1962, aux combats au Maroc entre le 1er juin 1953 et le 2 juillet 1962, à la guerre d’Algérie entre le 31 octobre 1954 et le 2 juillet 1962,
 aux conflits armés et opérations et missions menées conformément aux obligations et engagements internationaux de la France depuis 1945 (par exemple : guerre du Golfe, opérations en ex-Yougoslavie)

Quelles sont les conditions à remplir ?
 La règle de base est d'avoir appartenu à une unité reconnue combattante pendant au moins 90 jours.
 La nature des conflits postérieurs à 1945 a conduit à l'élaboration de nouveaux critères :
o les actions de feu ou de combat de l'unité (9 actions sont exigées),
o les actions de feu ou de combat personnelles (cinq au moins),
o 4 mois de présence pour la guerre d'Algérie, les combats au Maroc et en Tunisie.
 La carte est en outre accordée de plein droit aux blessés de guerre et aux titulaires de citations avec croix.

Quelle est la procédure à suivre pour l’obtention de cette carte ?
Le formulaire de demande de carte du combattant est disponible au service de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC-VG) de votre lieu de résidence (Maison du combattant, Boulevard Pomare V, Vaininiore, Papeete, Tél. 42 03 24).
La demande doit être accompagnée de pièces jointes :
 Pour tous les demandeurs
o une photographie d'identité récente (norme française)
o tout document militaire en votre possession (photocopie ou originaux)
o si case état civil différent cochée, un certificat de concordance de moins de 3 mois
o si case représentant légal cochée, une copie du jugement ou pouvoir autorisant un tiers à vous représenter
 Pour les demandeurs de nationalité étrangère résidant en France :
o Photocopie du titre de séjour en cours de validité
 Pour les demandeurs de nationalité française :
o Une photocopie de votre pièce d'identité
Ces demandes sont instruites par le service de l’ONAC-VG de Polynésie française et sont
ensuite soumises à l'avis de la commission nationale de la carte du combattant.
Cet avis est suivi d'une décision d'attribution ou de rejet de la carte.

Quels sont les avantages particuliers pour le titulaire d’une carte du combattant ?
 La carte du combattant ouvre droit :
 à la retraite du combattant, (609,40 €/an-72 721 FCP en 2011, 664,80 €/an-79 332 FCP en 2012)
 au port de la croix du combattant,
 au titre de reconnaissance de la Nation,
 à la constitution d'une rente mutualiste majorée par l'Etat qui bénéficie d'avantages fiscaux,
 à une demi-part d'impôt sur le revenu à partir de 75 ans,
 à la qualité de ressortissant de l’office national des anciens combattants et victimes de guerre,
 au privilège de recouvrir le cercueil d’un drap tricolore.

Les huit anciens combattants qui ont reçu leur carte ce vendredi 11 novembre 2011

M. BIGUET Thierry (Adjudant) 42 ans
5ème Bataillon d'Infanterie à Sarajevo en 1995,
3ème Régiment de Hussards Mostar en 2003
République Centre Africaine en 2007-2008
Carte du Combattant au titre de la 4ème génération du F

M. GABERT Serge (Major) - 51 ans
A servi au 8ème Régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine
Gabon 1977-1978
Tchad 1989
Gabon 1990
République Centre Africaine1990
Rwanda 1990
Gabon 1992-1994
Ex-Yougoslavie 1996
République Centre Africaine1996-1997
Ex-Yougoslavie 2000 et 2002
République Centre Africaine 2003
Gabon 2003
Carte du Combattant au titre de la 4ème génération du Feu

M. GOMEZ Francis (Major) - 49 ans - Armée de l'air
Opération "Epervier"
Tchad 1987
République Centre Africaine1987
Détachement Air Gabon 1999
Carte du Combattant au titre de la 4ème génération du Feu

M. MAESO Jean-Louis - 72 ans - Gendarme
Carte du Combattant au titre de la 3ème génération du Feu Algérie

M. MOINARD Frédéric (Adjudant) - 38 ans
2ème Bataillon d'Infanterie à Sarajevo en 1995,
Opération "Salamandre" Mostar 1996
Bataillon Logistique Kosovo 2001
Opération "Licorne" République de Côte d'Ivoire 2008-2009
Carte du Combattant au titre de la 4ème génération du Feu

M. PAULMIER Jacques (Major) - 74 ans
Marin - Porte avions "La Fayette" 1957-1958
Carte du Combattant au titre de la 3ème génération du Feu Algérie

M. PALLAGROSSI Nicolas

M. DREUX Vincent
RIMAP 1ère Cie Bleu 2

HOMMAGE AUX MILITAIRES FRANÇAIS MORTS POUR L’ENGAGEMENT OPERATIONNEL

A partir de cette année, le 11 novembre permettra de rendre hommage aux militaires français morts en OPEX (opérations extérieures) et de manière plus générale aux militaires français engagés en opérations.
Les armées ont répondu présentes, fortement sollicitées tout au long de l’année, de la poursuite des offensives en Kapisa à l’engagement en Libye en passant par la Côte d’Ivoire, le Sahel, le Japon, le Liban, la lutte contre la piraterie et la protection de nos concitoyens sur le territoire national et dans le monde. Jusqu’à 13 000 hommes ont été engagés simultanément en OPEX soit 50 % de plus qu’il y a un an (8 700). Plus de 40 000 militaires ont été projetés en opérations en un an malgré de fortes contraintes.
La multiplication des engagements de la France, la dureté de certains (25 militaires morts en OPEX depuis le 11 novembre 2010), mais aussi la réussite de ces engagements (Afghanistan, République de Côte d’Ivoire, Libye) ont témoigné et témoignent encore de :
o la qualité des militaires français, de leur engagement à servir la France ;
o la capacité des forces armées à assurer notre sécurité, à assumer notre rang et nos responsabilités sur la scène européenne et internationale.

Les armées sont aux rendez-vous des crises, des engagements de la France grâce aux hommes et aux femmes qui ont fait le choix de servir leur pays, grâce à leurs familles qui vivent aussi cet engagement chaque jour. Plus qu’un coût financier et matériel, la guerre, nos engagements ont avant tout un coût humain. 25 militaires sont morts en opérations depuis un an, une centaine de blessés sur le seul théâtre afghan depuis le début de l’année. 2 500 militaires mobilisés chaque jour sur le territoire national pour protéger nos concitoyens.
« Nos soldats, nos marins, nos aviateurs ont une mission. Leur détermination à l’accomplir, au service leur pays, au péril de leur vie, les honorent.

Réorganisation des armées
La plus importante réforme des armées depuis la professionnalisation, et même depuis près de 40 ans est en cours. Aujourd’hui, les engagements opérationnels, à l’étranger, en notre territoire national, sont respectés, au prix d’efforts importants – les forces, les équipements sont à flux tendus. Les armées participent et doivent continuer à participer à l’effort général du pays de réduction des dépenses conscients des efforts de la Nation pour préserver son outil de défense. La réorganisation passe par la mise en place d’une véritable chaîne interarmées du soutien avec, notamment, la création de 60 bases de défense, la suppression de 54 000 postes, la mutation et le transfert de plus de 50 000 militaires et civils.

DOSSIER DE PRESSE - 93ème anniversaire de l'Armistice .pdf  (1.06 Mo)


Rédigé par Haut Commissariat le Vendredi 11 Novembre 2011 à 13:27 | Lu 2315 fois