Les chefs de projet à l'intérieur d'un des onduleurs lors de la présentation du chantier
Tahiti, le 20 avril 2022 - Optimiser la consommation des groupes de la centrale de Punaruu en favorisant le placement des énergies renouvelables, c’est l’objectif du générateur virtuel Putu Uira mis en place par l’EDT. Le chantier, présenté ce matin par les chefs de projet sur le site, est en phase d’accueillir le système de batteries qui sécurisera le réseau électrique en cas d’incident.
Actuellement en cours de construction, le projet Putu Uira s’inscrit dans une véritable démarche de transition énergétique, car il sera, une fois mis en service, capable de réduire le fonctionnement des groupes de la centrale thermique. Actuellement en voie d’acheminement vers Tahiti, le système de batteries qui alimentera le générateur de la centrale en cas d’incident devrait arriver d’ici la fin du mois de mai.
"Ce générateur virtuel de 15 MW et de 20 MVAR est équivalent en puissance à un groupe de la Punaruu", explique Patrick Desfour, chef du service transition énergétique chez EDT et chef du projet Putu Uira. "Son rôle premier est de permettre d’arrêter un moteur de la Punaruu. Aujourd’hui, on a toujours un moteur en plus qui ne sert qu’à être là en cas de problème sur le réseau. On est donc obligé de faire fonctionner un groupe supplémentaire qui fonctionne pour pallier une défaillance potentielle d'un des systèmes de production. Putu Uira sera capable de prendre le relai en quelques millisecondes afin d’éviter le blackout."
Un schéma coûteux, car faire tourner un groupe de 15 à 17 MW coûte à peu près 90 à 100 millions de Fcfp par an rien qu’en entretien, c'est-à-dire des frais en heure de marche et donc en durée de vie des groupes.
Putu Uira fonctionnera en autonomie totale. Il remplace ce groupe qui sert aujourd’hui à la régulation du réseau, en stabilisant la fréquence à 60 Hertz et la tension. Il assumera donc demain cette fonction de garantie de puissance en Watt et en Var. Il s’agit aussi là d’une énergie propre, dans la mesure où, si l’on fait tourner un groupe en moins, on pollue tout simplement moins. Autre conséquence positive : Avec un groupe en moins, les autres vont être capable de tourner en se rapprochant des 100 % de leur puissance nominale. "Quand les groupes fonctionnent à 100 %, ils consomment proportionnellement moins, et donc polluent moins", ajoute le chef de projet. "On a estimé à 3000 tonnes de fioul l’économie par an que sera capable d’apporter cette batterie".
Une économie qui pourra peut-être aussi avoir une incidence sur les coûts répercutés sur les factures, dans la mesure où la consommation de fioul est transparente pour EDT. "Tout ce qu’EDT achète entre dans le prix de la facture", explique Patrick Desfour. "Si EDT achète moins, il y aura un impact à la baisse. Il s’agit ici d’une réduction de 0,5 % qui se répercute potentiellement sur le prix des factures."
Actuellement en cours de construction, le projet Putu Uira s’inscrit dans une véritable démarche de transition énergétique, car il sera, une fois mis en service, capable de réduire le fonctionnement des groupes de la centrale thermique. Actuellement en voie d’acheminement vers Tahiti, le système de batteries qui alimentera le générateur de la centrale en cas d’incident devrait arriver d’ici la fin du mois de mai.
"Ce générateur virtuel de 15 MW et de 20 MVAR est équivalent en puissance à un groupe de la Punaruu", explique Patrick Desfour, chef du service transition énergétique chez EDT et chef du projet Putu Uira. "Son rôle premier est de permettre d’arrêter un moteur de la Punaruu. Aujourd’hui, on a toujours un moteur en plus qui ne sert qu’à être là en cas de problème sur le réseau. On est donc obligé de faire fonctionner un groupe supplémentaire qui fonctionne pour pallier une défaillance potentielle d'un des systèmes de production. Putu Uira sera capable de prendre le relai en quelques millisecondes afin d’éviter le blackout."
Un schéma coûteux, car faire tourner un groupe de 15 à 17 MW coûte à peu près 90 à 100 millions de Fcfp par an rien qu’en entretien, c'est-à-dire des frais en heure de marche et donc en durée de vie des groupes.
Putu Uira fonctionnera en autonomie totale. Il remplace ce groupe qui sert aujourd’hui à la régulation du réseau, en stabilisant la fréquence à 60 Hertz et la tension. Il assumera donc demain cette fonction de garantie de puissance en Watt et en Var. Il s’agit aussi là d’une énergie propre, dans la mesure où, si l’on fait tourner un groupe en moins, on pollue tout simplement moins. Autre conséquence positive : Avec un groupe en moins, les autres vont être capable de tourner en se rapprochant des 100 % de leur puissance nominale. "Quand les groupes fonctionnent à 100 %, ils consomment proportionnellement moins, et donc polluent moins", ajoute le chef de projet. "On a estimé à 3000 tonnes de fioul l’économie par an que sera capable d’apporter cette batterie".
Une économie qui pourra peut-être aussi avoir une incidence sur les coûts répercutés sur les factures, dans la mesure où la consommation de fioul est transparente pour EDT. "Tout ce qu’EDT achète entre dans le prix de la facture", explique Patrick Desfour. "Si EDT achète moins, il y aura un impact à la baisse. Il s’agit ici d’une réduction de 0,5 % qui se répercute potentiellement sur le prix des factures."
Le chantier sera prêt à accueillir le système de batteries à la fin du mois de mai
Un fonctionnement simple
Ce générateur virtuel pourra assurer la stabilité du réseau en cas de déclenchement d’un groupe thermique, de la perte d’un producteur hydroélectrique ou solaire, ou encore d’une partie du réseau de transport.
"Putu Uira, c’est deux containers qui accueilleront chacun 34 tonnes de batteries qui ont une durée de vie de 15 ans et seront à terme recyclées en usine", explique le chef de projet. "Composées de 624 modules pesant chacun environ 100 kg et correspondant en taille à une grosse batterie de camion : C’est dans cet ensemble que l’énergie sera stockée".
Toute l’énergie produite par ces batteries, qui est en courant continu, ne peut pas être utilisée telle quelle sur le réseau. Il faut la transformer en courant alternatif triphasé, une étape qui sera assurée par quatre onduleurs dédiés, déjà présents sur le chantier. Enfin, afin de pouvoir attaquer le réseau de transport sur lequel on va s’interconnecter, l’énergie de 500 volts qui sortira des onduleurs passera par les transformateurs.
"On remplace la consommation d’un moteur par la batterie, c’est pour ça qu’on parle d’un générateur virtuel", souligne le chef du service transition énergétique. "Ce projet est assez naturel dans le sens où le pays a lancé la transition énergétique. On a réfléchi dès 2014 pour savoir quoi faire pour jouer notre rôle dans cette transition. On s’est inspiré de ce qui se fait partout dans le monde, car c’est la seule façon que l’on a aujourd’hui pour compenser des manques de production et des problèmes sur le réseau."
Au-delà de la sécurité du réseau et de l’aspect écologique du projet, d’autres avantages seront à émerger lorsque Putu Uira entrera en action dès la fin 2022 : Diminuer les heures de marche de Punaruu de 6000 heures sur 32 000, favoriser l’hydroélectricité la nuit, à raison de 4 GWh de plus par an, favoriser le photovoltaïque en journée le dimanche ou encore fournir 15 MW de réserve tournante sans la moindre interruption.
Ce générateur virtuel pourra assurer la stabilité du réseau en cas de déclenchement d’un groupe thermique, de la perte d’un producteur hydroélectrique ou solaire, ou encore d’une partie du réseau de transport.
"Putu Uira, c’est deux containers qui accueilleront chacun 34 tonnes de batteries qui ont une durée de vie de 15 ans et seront à terme recyclées en usine", explique le chef de projet. "Composées de 624 modules pesant chacun environ 100 kg et correspondant en taille à une grosse batterie de camion : C’est dans cet ensemble que l’énergie sera stockée".
Toute l’énergie produite par ces batteries, qui est en courant continu, ne peut pas être utilisée telle quelle sur le réseau. Il faut la transformer en courant alternatif triphasé, une étape qui sera assurée par quatre onduleurs dédiés, déjà présents sur le chantier. Enfin, afin de pouvoir attaquer le réseau de transport sur lequel on va s’interconnecter, l’énergie de 500 volts qui sortira des onduleurs passera par les transformateurs.
"On remplace la consommation d’un moteur par la batterie, c’est pour ça qu’on parle d’un générateur virtuel", souligne le chef du service transition énergétique. "Ce projet est assez naturel dans le sens où le pays a lancé la transition énergétique. On a réfléchi dès 2014 pour savoir quoi faire pour jouer notre rôle dans cette transition. On s’est inspiré de ce qui se fait partout dans le monde, car c’est la seule façon que l’on a aujourd’hui pour compenser des manques de production et des problèmes sur le réseau."
Au-delà de la sécurité du réseau et de l’aspect écologique du projet, d’autres avantages seront à émerger lorsque Putu Uira entrera en action dès la fin 2022 : Diminuer les heures de marche de Punaruu de 6000 heures sur 32 000, favoriser l’hydroélectricité la nuit, à raison de 4 GWh de plus par an, favoriser le photovoltaïque en journée le dimanche ou encore fournir 15 MW de réserve tournante sans la moindre interruption.