Jean-Baptiste Tavanae s'est mis à la culture bio il y a cinq ans.
Papeete le 16 octobre 2018 - Jean-Baptiste Tavanae est un jeune agriculteur installé au fin fond de la vallée de Papeari. Il s'est lancé dans le bio, il y a 5 ans. S'il reconnaît que c'est beaucoup de travail, Jean-Baptiste est fier d'avoir fait ce choix de cultiver localement des produits sans pesticides, bons pour la santé.
Tous les jours de bon matin, Jean-Baptiste Tavanae se rend à son "bureau", un grand open space de 1.8 hectare, situé au fin fond de la vallée de Papeari. C'est là, loin du tumulte de la ville et de ses embouteillages, que cet agriculteur, âgé de 30 ans, passe inlassablement ses journées à planter, semer, récolter des navets, des tomates, des choux, des courgettes…, et même du noni bio.
"Depuis que je suis tout gamin, j'ai toujours voulu être agriculteur, c'est ma grand-mère qui m'a donné cette passion", explique Jean-Baptiste qui loue le terrain sur lequel il a lancé sa plantation de fruits et légumes bios. Et si le jeune cultivateur a choisi de se mettre au bio, ce n'est pas juste pour suivre un phénomène de mode. "Ma grand-mère utilisait des engrais. Elle est morte depuis. Il y a des dangers avec l'alimentation en ce moment, on ne peut plus manger des trucs contaminés par des engrais chimiques", avoue Jean-Baptiste.
Tous les jours de bon matin, Jean-Baptiste Tavanae se rend à son "bureau", un grand open space de 1.8 hectare, situé au fin fond de la vallée de Papeari. C'est là, loin du tumulte de la ville et de ses embouteillages, que cet agriculteur, âgé de 30 ans, passe inlassablement ses journées à planter, semer, récolter des navets, des tomates, des choux, des courgettes…, et même du noni bio.
"Depuis que je suis tout gamin, j'ai toujours voulu être agriculteur, c'est ma grand-mère qui m'a donné cette passion", explique Jean-Baptiste qui loue le terrain sur lequel il a lancé sa plantation de fruits et légumes bios. Et si le jeune cultivateur a choisi de se mettre au bio, ce n'est pas juste pour suivre un phénomène de mode. "Ma grand-mère utilisait des engrais. Elle est morte depuis. Il y a des dangers avec l'alimentation en ce moment, on ne peut plus manger des trucs contaminés par des engrais chimiques", avoue Jean-Baptiste.
LA GARANTIE BIO
L'homme a entendu parler de l'agriculture biologique. "Je me suis renseigné pour savoir ce que c'était et j'ai vu que c'était sans pesticides, sans engrais chimiques. J'ai vu aussi qu'il y avait une forte demande, alors et je me suis dit que ça valait le coup de tenter dans cette voie", avance-t-il avec un sourire plein de malice.
L'agriculteur s'est alors rapproché de l'association SPG bio fetia, et un an et demi après, Jean-Baptiste a obtenu la garantie bio, comme seulement 17 autres producteurs pour toute la Polynésie.
Mais pour arriver à cette "consécration", Jean-Baptiste a dû travailler d'arrache-pied en respectant les grands principes de cette agriculture respectueuse de la nature. Le cultivateur a appris les rudiments avec un professeur néo-zélandais, puis il a appris les nombreux filons et autres techniques du bio notamment via internet.
L'agriculteur s'est alors rapproché de l'association SPG bio fetia, et un an et demi après, Jean-Baptiste a obtenu la garantie bio, comme seulement 17 autres producteurs pour toute la Polynésie.
Mais pour arriver à cette "consécration", Jean-Baptiste a dû travailler d'arrache-pied en respectant les grands principes de cette agriculture respectueuse de la nature. Le cultivateur a appris les rudiments avec un professeur néo-zélandais, puis il a appris les nombreux filons et autres techniques du bio notamment via internet.
"OBLIGE DE REFUSER DE FOURNIR LE BRANDO "
- "L'open space" de Jean-Baptiste.
"C'est beaucoup de travail le bio, et surtout on peut avoir beaucoup de pertes causées par le climat ou les nuisibles. Les traitements bios ne tuent pas, ce sont seulement des préventifs, il faut planter à côté des légumes, des plantes répulsives tels que les œillets d'Inde pour les protéger. Les coûts d'entretien sont chers, c'est pour ça que le bio est souvent un peu plus cher ", admet-il.
Et du travail, Jean-Baptiste n'en manque pas, car la demande augmente sans cesse. Le jeune agriculteur n'a aucun problème à vendre toute sa production, soit directement, soit en passant par des intermédiaires comme "La ruche qui dit oui".
Aidé par trois jeunes, l'agriculteur a même été obligé de refuser les commandes d'hôtels prestigieux, comme le Brando à Tetiaroa. Faute de matériel, il n'est pas en capacité de produire autant qu'il voudrait. "J'aurais besoin d'acheter un tracteur, mais ça coûte 12 millions. J'aurais aussi besoin de construire une serre pour protéger les légumes", reconnaît-il. Avant de poursuivre un peu désabusé : "Le gouvernement dit toujours qu'il faut manger des produits sains et locaux et qu'il faut aider les jeunes Polynésiens qui veulent se lancer. J'ai fait une demande d'aide auprès du gouvernement en 2017, mais je n'ai toujours rien eu".
Et du travail, Jean-Baptiste n'en manque pas, car la demande augmente sans cesse. Le jeune agriculteur n'a aucun problème à vendre toute sa production, soit directement, soit en passant par des intermédiaires comme "La ruche qui dit oui".
Aidé par trois jeunes, l'agriculteur a même été obligé de refuser les commandes d'hôtels prestigieux, comme le Brando à Tetiaroa. Faute de matériel, il n'est pas en capacité de produire autant qu'il voudrait. "J'aurais besoin d'acheter un tracteur, mais ça coûte 12 millions. J'aurais aussi besoin de construire une serre pour protéger les légumes", reconnaît-il. Avant de poursuivre un peu désabusé : "Le gouvernement dit toujours qu'il faut manger des produits sains et locaux et qu'il faut aider les jeunes Polynésiens qui veulent se lancer. J'ai fait une demande d'aide auprès du gouvernement en 2017, mais je n'ai toujours rien eu".
UNE CULTURE DE NONI BIO A GRANDE ECHELLE
Trois jeunes travaillent avec Jean-Baptiste.
Et en attendant, Jean-Baptiste fourmille de projets plein la tête. A commencer par l'idée de former d'autres producteurs au bio pour créer une coopérative. "Cela permettrait de pouvoir répondre aux demandes de nouveaux clients comme les hôtels, les grandes surfaces".
L'idée de culture du noni bio, à plus grande production, pour en faire du jus, du savon…, titille aussi le jeune Polynésien, décidément lancé à la conquête du bio.
L'idée de culture du noni bio, à plus grande production, pour en faire du jus, du savon…, titille aussi le jeune Polynésien, décidément lancé à la conquête du bio.
"Apataki's Garden", un exemple de fa'a'a'pu sur un atoll
"En 2015, Je suis parti quelques temps à Apataki au Tuamotu. Il n'y avait pas de légumes là-bas. J'ai alors décidé de créer une association "Apataki's Garden" pour faire une culture maraîchère avec des arbres fruitiers, comme des papayes, des citrons… Au départ, la population était contre à l'exception de trois personnes sur 60 environ. Finalement, on m'a laissé essayer et on nous a affecté l'ancienne mairie. On a fait une serre, un potager avec quatre stagiaires. Au bout de trois mois, on a récolté des concombres, des potas, des salades, des haricots...
Quand ils ont vu les légumes, les habitants ont trouvé cela super et ils se sont mis à monter leurs propres petits fa'a'a'pu hors-sols. Avant ils devaient attendre que la goélette passe pour avoir des légumes frais, mais parfois il n'y en avait plus quand elle arrivait à Apataki.
Maintenant que je suis parti, je leur donne des conseils via internet."
"En 2015, Je suis parti quelques temps à Apataki au Tuamotu. Il n'y avait pas de légumes là-bas. J'ai alors décidé de créer une association "Apataki's Garden" pour faire une culture maraîchère avec des arbres fruitiers, comme des papayes, des citrons… Au départ, la population était contre à l'exception de trois personnes sur 60 environ. Finalement, on m'a laissé essayer et on nous a affecté l'ancienne mairie. On a fait une serre, un potager avec quatre stagiaires. Au bout de trois mois, on a récolté des concombres, des potas, des salades, des haricots...
Quand ils ont vu les légumes, les habitants ont trouvé cela super et ils se sont mis à monter leurs propres petits fa'a'a'pu hors-sols. Avant ils devaient attendre que la goélette passe pour avoir des légumes frais, mais parfois il n'y en avait plus quand elle arrivait à Apataki.
Maintenant que je suis parti, je leur donne des conseils via internet."
Page facebook : Le potager BIO de JB