Conférence en ethnomusicologie du Pacifique puis illustration par l'exemple ! (Salon du livre, Tahiti 2022)
TAHITI, le 22 février 2023 - Maîtres de conférences à l’université, Carole et Florent Atem ont suivi le même parcours étudiant. Ils ont partagé des scènes en Polynésie ou encore à Hawaii, elle au piano et lui à la guitare, ils ont enregistré plusieurs albums. Ensemble toujours, ils organisent le colloque international Henry Adams et les Mémoires de Ariitaimai qui démarre lundi prochain. Un thème cher à leur père Felix Atem qui y avait consacré sa thèse dans les années 90.
Le colloque international intitulé “Henry Adams et les Mémoires de Ariitaimai” démarre lundi prochain à l’Université de Polynésie française (UPF). Il réunira une quinzaine de spécialistes de Polynésie mais aussi du continent nord-américain et de Hawaii. Le français, l’anglais et le tahitien ont été choisis comme langues officielles de cet événement original.
Le colloque est organisé par Carole et Florent Atem qui seront aussi des intervenants. Carole Atem est maître de conférences en langue et littérature françaises, spécialiste de l’écriture des mémoires et pseudo-mémoires. Florent Atem est, lui, maître de conférences en langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes, spécialiste de la civilisation américaine. Il s’intéresse tout particulièrement à la période de la jeune république américaine.
L’idée du colloque prend sa source dans les travaux de leur père Felix Atem qui, en 1996, a soutenu une thèse intitulée Henry Adams et le Pacifique sud : de l'expérience tahitienne aux Mémoires d'Ariitaimai. “Toutefois”, insiste Carole Atem, “tout cela n’est pas seulement quelque chose de familial”. Elle rappelle que de nouveaux travaux sont venus éclairer le sujet qui permet de faire “dialoguer” et de “fédérer” des disciplines diverses, d’interroger des thématiques très contemporaines, de traiter de faits de société et d’actualité.
Le colloque international intitulé “Henry Adams et les Mémoires de Ariitaimai” démarre lundi prochain à l’Université de Polynésie française (UPF). Il réunira une quinzaine de spécialistes de Polynésie mais aussi du continent nord-américain et de Hawaii. Le français, l’anglais et le tahitien ont été choisis comme langues officielles de cet événement original.
Le colloque est organisé par Carole et Florent Atem qui seront aussi des intervenants. Carole Atem est maître de conférences en langue et littérature françaises, spécialiste de l’écriture des mémoires et pseudo-mémoires. Florent Atem est, lui, maître de conférences en langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes, spécialiste de la civilisation américaine. Il s’intéresse tout particulièrement à la période de la jeune république américaine.
L’idée du colloque prend sa source dans les travaux de leur père Felix Atem qui, en 1996, a soutenu une thèse intitulée Henry Adams et le Pacifique sud : de l'expérience tahitienne aux Mémoires d'Ariitaimai. “Toutefois”, insiste Carole Atem, “tout cela n’est pas seulement quelque chose de familial”. Elle rappelle que de nouveaux travaux sont venus éclairer le sujet qui permet de faire “dialoguer” et de “fédérer” des disciplines diverses, d’interroger des thématiques très contemporaines, de traiter de faits de société et d’actualité.
Toute première communication à deux en matière de recherche lors des Journée de la Recherche en éducation à l’INSPE en 2022.
Enjeux et intérêts
L’originalité de cet événement réside dans son caractère inclusif puisqu’il établira une discussion entre des spécialistes de Henry Adams et de Ariitaimai, des chercheurs, des doctorants, des descendants de l’illustre cheffesse des Teva et de la reine Marauta’aroa. Ceux-ci dévoileront des éléments extraits de leur patrimoine familial, jusqu’à présent absents de l’historiographie polynésienne.
L’exploitation ultérieure des travaux du colloque permettra une réflexion sur l’adaptation des manuels scolaires en vue d’y intégrer des éléments mis au jour dans le cadre des échanges pour que “la jeunesse polynésienne puisse se réapproprier son histoire”.
Enfin, le colloque fera l’objet d’une restitution en langue tahitienne à Papara, le fief des Teva, à l’attention des membres descendants des Teva qui ne maîtriseraient pas (ou peu) les langues française et anglaise, ou ceux qui n’auraient pas eu la possibilité d’assister au colloque. “C’est là aussi la première fois qu’une telle démarche est entreprise dans le cadre d’un colloque organisé localement, afin d’établir un véritable pont entre des chercheurs du plus haut niveau et la population directement concernée par l’épisode historique étudié.”
Voilà plusieurs années que Carole et Florent Atem travaillent sur la mise en place de ce colloque reporté pour cause de Covid. C’est un projet commun de plus pour cette sœur et ce frère qui partagent bon nombre de passions.
L’originalité de cet événement réside dans son caractère inclusif puisqu’il établira une discussion entre des spécialistes de Henry Adams et de Ariitaimai, des chercheurs, des doctorants, des descendants de l’illustre cheffesse des Teva et de la reine Marauta’aroa. Ceux-ci dévoileront des éléments extraits de leur patrimoine familial, jusqu’à présent absents de l’historiographie polynésienne.
L’exploitation ultérieure des travaux du colloque permettra une réflexion sur l’adaptation des manuels scolaires en vue d’y intégrer des éléments mis au jour dans le cadre des échanges pour que “la jeunesse polynésienne puisse se réapproprier son histoire”.
Enfin, le colloque fera l’objet d’une restitution en langue tahitienne à Papara, le fief des Teva, à l’attention des membres descendants des Teva qui ne maîtriseraient pas (ou peu) les langues française et anglaise, ou ceux qui n’auraient pas eu la possibilité d’assister au colloque. “C’est là aussi la première fois qu’une telle démarche est entreprise dans le cadre d’un colloque organisé localement, afin d’établir un véritable pont entre des chercheurs du plus haut niveau et la population directement concernée par l’épisode historique étudié.”
Voilà plusieurs années que Carole et Florent Atem travaillent sur la mise en place de ce colloque reporté pour cause de Covid. C’est un projet commun de plus pour cette sœur et ce frère qui partagent bon nombre de passions.
Carole Atem pour La parution de ses travaux sur les Mémoires de M. L.C.D.R. de Courtilz de Sandras aux éditions Honoré Champion en 2018.
Un “amour total” pour l’ancien français
Carole Atem est née en 1982 à Tahiti où elle a grandi et étudié. “Je suis un pur produit du Taaone, si l’on peut dire”, plaisante-t-elle. Mis à part son rêve de devenir astronaute “rapidement oublié”, elle rapporte avoir toujours voulu enseigner. Au lycée, elle s’imaginait professeure en sciences dures car les mathématiques, la physique, la chimie ou encore l’astrophysique qui restent des passions en dilettantes, ont longtemps été ses matières préférées. Cela a duré jusqu’en terminale. “J’ai bifurqué cette année-là en littéraire et je ne regrette absolument pas !” Elle a rencontré “de très bons professeurs de lettres” et fait le choix d’un changement d’orientation. “La littérature a toujours été très présente dans ma vie.”
Au cours de son cursus, elle a “rencontré l’ancien français” pour qui elle a “un amour total”, mais aussi la littérature médiale qu’elle affectionne particulièrement. En 2000, elle est entrée à l’UPF pour suivre un Deug puis une licence de lettres modernes. En 2004, elle a passé le Capes. Elle est entrée dans la vie professionnelle en devenant professeure. Elle a été stagiaire au collège du Taaone en 2003 tout en donnant des cours d’ancien français en tant que vacataire à l’université dès 2005. Cette année-là, elle a été mutée au lycée du Taaone. Elle a passé, en candidate libre et par correspondance, l’agrégation de lettres modernes en 2007 “que j’ai eu la chance d’avoir du premier coup”.
En 2008, elle a été prise en tant que titulaire à l’UPF et, dès 2009, a entamé un master de recherche en littérature médiévale à l’université Sorbonne nouvelle – Paris 3. En 2014, elle a soutenu sa thèse intitulée Les mémoires apocryphes de Courtilz de Sandras : émergence et triomphe d’une forme romanesque à l’âge classique (1687-1758). Ses travaux ont été publiés en 2018 par la très fameuse maison d’édition Honoré Champion. Une reconnaissance pour tout chercheur qui se respecte.
Carole Atem est née en 1982 à Tahiti où elle a grandi et étudié. “Je suis un pur produit du Taaone, si l’on peut dire”, plaisante-t-elle. Mis à part son rêve de devenir astronaute “rapidement oublié”, elle rapporte avoir toujours voulu enseigner. Au lycée, elle s’imaginait professeure en sciences dures car les mathématiques, la physique, la chimie ou encore l’astrophysique qui restent des passions en dilettantes, ont longtemps été ses matières préférées. Cela a duré jusqu’en terminale. “J’ai bifurqué cette année-là en littéraire et je ne regrette absolument pas !” Elle a rencontré “de très bons professeurs de lettres” et fait le choix d’un changement d’orientation. “La littérature a toujours été très présente dans ma vie.”
Au cours de son cursus, elle a “rencontré l’ancien français” pour qui elle a “un amour total”, mais aussi la littérature médiale qu’elle affectionne particulièrement. En 2000, elle est entrée à l’UPF pour suivre un Deug puis une licence de lettres modernes. En 2004, elle a passé le Capes. Elle est entrée dans la vie professionnelle en devenant professeure. Elle a été stagiaire au collège du Taaone en 2003 tout en donnant des cours d’ancien français en tant que vacataire à l’université dès 2005. Cette année-là, elle a été mutée au lycée du Taaone. Elle a passé, en candidate libre et par correspondance, l’agrégation de lettres modernes en 2007 “que j’ai eu la chance d’avoir du premier coup”.
En 2008, elle a été prise en tant que titulaire à l’UPF et, dès 2009, a entamé un master de recherche en littérature médiévale à l’université Sorbonne nouvelle – Paris 3. En 2014, elle a soutenu sa thèse intitulée Les mémoires apocryphes de Courtilz de Sandras : émergence et triomphe d’une forme romanesque à l’âge classique (1687-1758). Ses travaux ont été publiés en 2018 par la très fameuse maison d’édition Honoré Champion. Une reconnaissance pour tout chercheur qui se respecte.
En concert à Tahiti.
Aujourd’hui, elle est affectée à l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (INSPE). Celui-ci forme aux métiers du professorat, de l’éducation et de la formation. “Cela me plaît beaucoup”, confie-t-elle, “même s’il y a toujours beaucoup à faire”. Elle est très engagée, en plus de l’enseignement et de la recherche, dans l’établissement. Elle œuvre dans “une perspective d’amélioration de la formation”. Elle est membre de nombreux conseils.
Carole Atem, en plus, pratique toujours le karaté, une activité démarrée dès son plus jeune âge, et la musique. Elle s’efforce de continuer le sport “car c’est nécessaire” et regrette d’avoir dû ralentir sa pratique de la musique. Elle joue du piano depuis qu’elle a 8 ans, et chante depuis ses 14 ans. Avec son frère, Florent Atem, elle a enregistré plusieurs albums de musique. “Notre père jouait de la musique, on a été influencé par cela.” Carole et Florent ont d’abord joué séparément avant de se retrouver au milieu des années 1990. “On a fait de nombreuses scènes en Polynésie, mais également à Hawaii où l’on a passé de très nombreuses vacances. On s’est lié d’amitié là-bas avec des musiciens de renoms comme Henry Kapono, Jerry Santos du groupe Olomana ou John Cruz.”
Florent Atem, né lui en 1979, raconte : “Je me suis mis à la musique tout naturellement, Carole était ma voisine de chambre, j’ai posé quelques notes de guitare ici et là.” Dès l’âge de 8 ans, il suivait son père qui jouait dans les bringues. “Pendant un temps, je me suis désintéressé de la musique, préférant le foot, mais j’y suis revenu vers l’âge de 15/16 ans avec une guitare électrique”. Il dit être l’inventeur du slide picking, une technique de jeu de guitare originale. “Je n’ai, en tous les cas, pas eu de messages de personnes disant pratiquer cette technique alors qu’une vidéo la présentant est en ligne depuis plusieurs années.”
Carole Atem, en plus, pratique toujours le karaté, une activité démarrée dès son plus jeune âge, et la musique. Elle s’efforce de continuer le sport “car c’est nécessaire” et regrette d’avoir dû ralentir sa pratique de la musique. Elle joue du piano depuis qu’elle a 8 ans, et chante depuis ses 14 ans. Avec son frère, Florent Atem, elle a enregistré plusieurs albums de musique. “Notre père jouait de la musique, on a été influencé par cela.” Carole et Florent ont d’abord joué séparément avant de se retrouver au milieu des années 1990. “On a fait de nombreuses scènes en Polynésie, mais également à Hawaii où l’on a passé de très nombreuses vacances. On s’est lié d’amitié là-bas avec des musiciens de renoms comme Henry Kapono, Jerry Santos du groupe Olomana ou John Cruz.”
Florent Atem, né lui en 1979, raconte : “Je me suis mis à la musique tout naturellement, Carole était ma voisine de chambre, j’ai posé quelques notes de guitare ici et là.” Dès l’âge de 8 ans, il suivait son père qui jouait dans les bringues. “Pendant un temps, je me suis désintéressé de la musique, préférant le foot, mais j’y suis revenu vers l’âge de 15/16 ans avec une guitare électrique”. Il dit être l’inventeur du slide picking, une technique de jeu de guitare originale. “Je n’ai, en tous les cas, pas eu de messages de personnes disant pratiquer cette technique alors qu’une vidéo la présentant est en ligne depuis plusieurs années.”
Florent Atem, deux nominations aux Grammy Awards, en 2007 et 2009, ici à Los Angeles en février 2009.
Nominé aux Grammy Awards
Après une année de cours de guitare auprès d'un ancien élève diplômé de l’école de musique de Los Angeles, le Musicians Institute, il a décidé d’effectuer un stage de deux mois en 1997 au Guitar Institue of Technology à Hollywood. Lors de séjours sur le continent américain, il est monté sur quelques scènes à Los Angeles ou Las Vegas, invité par des amis musiciens. Il a eu le privilège d'entrer en contact avec un guitariste de renommée mondiale, Michael Angelo. “Avec Joe Satriani, Eric Johnson et Steve Vai, il est l’un des guitaristes que j’admire le plus”.
En mai 2003, après avoir entendu l'un de ses enregistrements, John Cuniberti, producteur de Joe Satriani, lui a proposé de travailler avec lui sur un nouvel album à Sausalito en Californie. “Carole a également été de la partie aux claviers et aux chœurs.” En juillet 2003, le frère et la sœur ont enregistré quelques titres avec Jeff Campitelli, batteur de Joe Satriani, et le bassiste Michael Manring au studio d'enregistrement The Plant. “Là, j’ai rencontré Joe Satriani, qui s'apprêtait lui-même à enregistrer un nouvel opus avec John Cuniberti et Jeff Campitelli !” Carole et Florent se sont rendus à nouveau à Sausalito en août 2004 pour y achever l'enregistrement de l'album, toujours accompagnés par Jeff Campitelli à la batterie mais avec, cette fois-ci, Matt Bissonette à la basse, soit la section rythmique du moment de Joe Satriani. Exclusivement composé de titres originaux Dreamtown, produit par John Cuniberti et Bob St John, est devenu le premier album solo de Florent Atem.
Plus tard, en 2006, il a signé un titre qui a été intégré à la compilation de guitare hawaiienne, Hawaiian Slack Key Kings nominée aux Grammy Awards en 2007 dans la catégorie “Album de musique hawaiienne de l'année”. Un autre de ses titres a été intégré à une nouvelle compilation nominée elle aussi aux Grammy Awards en 2009.
Après une année de cours de guitare auprès d'un ancien élève diplômé de l’école de musique de Los Angeles, le Musicians Institute, il a décidé d’effectuer un stage de deux mois en 1997 au Guitar Institue of Technology à Hollywood. Lors de séjours sur le continent américain, il est monté sur quelques scènes à Los Angeles ou Las Vegas, invité par des amis musiciens. Il a eu le privilège d'entrer en contact avec un guitariste de renommée mondiale, Michael Angelo. “Avec Joe Satriani, Eric Johnson et Steve Vai, il est l’un des guitaristes que j’admire le plus”.
En mai 2003, après avoir entendu l'un de ses enregistrements, John Cuniberti, producteur de Joe Satriani, lui a proposé de travailler avec lui sur un nouvel album à Sausalito en Californie. “Carole a également été de la partie aux claviers et aux chœurs.” En juillet 2003, le frère et la sœur ont enregistré quelques titres avec Jeff Campitelli, batteur de Joe Satriani, et le bassiste Michael Manring au studio d'enregistrement The Plant. “Là, j’ai rencontré Joe Satriani, qui s'apprêtait lui-même à enregistrer un nouvel opus avec John Cuniberti et Jeff Campitelli !” Carole et Florent se sont rendus à nouveau à Sausalito en août 2004 pour y achever l'enregistrement de l'album, toujours accompagnés par Jeff Campitelli à la batterie mais avec, cette fois-ci, Matt Bissonette à la basse, soit la section rythmique du moment de Joe Satriani. Exclusivement composé de titres originaux Dreamtown, produit par John Cuniberti et Bob St John, est devenu le premier album solo de Florent Atem.
Plus tard, en 2006, il a signé un titre qui a été intégré à la compilation de guitare hawaiienne, Hawaiian Slack Key Kings nominée aux Grammy Awards en 2007 dans la catégorie “Album de musique hawaiienne de l'année”. Un autre de ses titres a été intégré à une nouvelle compilation nominée elle aussi aux Grammy Awards en 2009.
Conférences de la Recherche (Université de la Polynésie française, 2021).
"C’est l’esprit de recherche qui m’anime"
En parallèle, Florent Atem a suivi un parcours universitaire en langues. Il précise et complète les propos de sa sœur : “On est un pur produit du système scolaire d’ici ! J’ai toujours voulu prouver qu’on pouvait se réaliser en restant sur le territoire. Avec du travail personnel, c’est possible !” Il a étudié à l’école primaire Raitama, au collège du Taaone puis au lycée Paul Gauguin. Il avait de meilleures notes en sciences, mais son domaine d’intérêt a toujours été les langues en général, l’anglais en particulier. “C’est la filière que j’ai choisie, au grand désespoir de mes enseignants. On a toujours été cadré à la maison, mais on n’a jamais été poussé dans une quelconque direction, on a pu suivre notre intuition.” Il a obtenu un Deug puis une licence à l’UPF avec l’objectif de devenir professeur. “Mes parents enseignaient, j’ai vu la vie de professeur de l’intérieur. Petit, je jouais à faire le prof avec des cousins et cousines. J’ai toujours voulu faire cela.”
En 2001, il a obtenu son Capes. Il a travaillé au lycée du Taaone et a obtenu l’agrégation en candidat libre et à distance en 2006. Il a été pris à l’UPF en 2007. Il s’est lancé dans un master puis une thèse qu’il a soutenue en 2015 sur les Silences et dissidences des journaux de l’expédition de Lewis et Clark. “Dans la musique, comme dans ma vie professionnelle, c’est l’esprit de recherche qui m’anime.” Et c’est sans doute cela aussi qui le lie à sa sœur.
En parallèle, Florent Atem a suivi un parcours universitaire en langues. Il précise et complète les propos de sa sœur : “On est un pur produit du système scolaire d’ici ! J’ai toujours voulu prouver qu’on pouvait se réaliser en restant sur le territoire. Avec du travail personnel, c’est possible !” Il a étudié à l’école primaire Raitama, au collège du Taaone puis au lycée Paul Gauguin. Il avait de meilleures notes en sciences, mais son domaine d’intérêt a toujours été les langues en général, l’anglais en particulier. “C’est la filière que j’ai choisie, au grand désespoir de mes enseignants. On a toujours été cadré à la maison, mais on n’a jamais été poussé dans une quelconque direction, on a pu suivre notre intuition.” Il a obtenu un Deug puis une licence à l’UPF avec l’objectif de devenir professeur. “Mes parents enseignaient, j’ai vu la vie de professeur de l’intérieur. Petit, je jouais à faire le prof avec des cousins et cousines. J’ai toujours voulu faire cela.”
En 2001, il a obtenu son Capes. Il a travaillé au lycée du Taaone et a obtenu l’agrégation en candidat libre et à distance en 2006. Il a été pris à l’UPF en 2007. Il s’est lancé dans un master puis une thèse qu’il a soutenue en 2015 sur les Silences et dissidences des journaux de l’expédition de Lewis et Clark. “Dans la musique, comme dans ma vie professionnelle, c’est l’esprit de recherche qui m’anime.” Et c’est sans doute cela aussi qui le lie à sa sœur.
Pratique
Colloque international “Henry Adams et les Mémoires de Ariitaimai”, du 27 février au 2 mars dans l’amphithéâtre Hina-marama (A1) de l’Université de la Polynésie française.
Entrée libre.
Colloque international “Henry Adams et les Mémoires de Ariitaimai”, du 27 février au 2 mars dans l’amphithéâtre Hina-marama (A1) de l’Université de la Polynésie française.
Entrée libre.