Marae Faarahau
AUSTRALES, le 14 décembre 2017. Ne vous méprenez pas sur notre titre « Tubuai à l’âge de pierre ». L’île et ses habitants vivent bien dans le monde moderne, mais la présence de très nombreux marae, tous faits de pierres volcaniques érigées, justifie cette accroche : une vingtaine de sites pré européens sont accessibles aujourd’hui aux touristes, l’occasion d’en savoir un peu plus sur ces lieux de culte.
Tubuai, avec ses grands monolithes de lave jadis dressés sur ses marae, a dû avoir, dans les temps anciens, un petit air de Bretagne avec ses menhirs pointant vers le ciel. Les sites archéologiques, nombreux, mettent en évidence l’importance des pierres dans la conception des espaces cultuels sacrés ; certes pas des pierres très sophistiquées, taillées, polies, assemblées, juste des dalles fichées dans le sol et délimitant des espaces couverts de dallages sur lesquels pointent de plus petites pierres, fichées au-dessus des restes d’un sacrifié : les entrailles, les os et le crâne du malheureux mis à mort étaient en effet enterrés sur le marae et le site était marqué d’une petite pierre, l’importance du marae se jugeant notamment au nombre de ses pierres dressées.
Voici quelques légendes recueillies sur place concernant certains de ces marae, des légendes souvent contradictoires, changeantes, mais qui reposent sans doute sur de lointains fonds de vérité. A noter que beaucoup de ces marae semblent porter des noms de baptêmes différents selon le narrateur…
Tubuai, avec ses grands monolithes de lave jadis dressés sur ses marae, a dû avoir, dans les temps anciens, un petit air de Bretagne avec ses menhirs pointant vers le ciel. Les sites archéologiques, nombreux, mettent en évidence l’importance des pierres dans la conception des espaces cultuels sacrés ; certes pas des pierres très sophistiquées, taillées, polies, assemblées, juste des dalles fichées dans le sol et délimitant des espaces couverts de dallages sur lesquels pointent de plus petites pierres, fichées au-dessus des restes d’un sacrifié : les entrailles, les os et le crâne du malheureux mis à mort étaient en effet enterrés sur le marae et le site était marqué d’une petite pierre, l’importance du marae se jugeant notamment au nombre de ses pierres dressées.
Voici quelques légendes recueillies sur place concernant certains de ces marae, des légendes souvent contradictoires, changeantes, mais qui reposent sans doute sur de lointains fonds de vérité. A noter que beaucoup de ces marae semblent porter des noms de baptêmes différents selon le narrateur…
Marae Tonohae
Face à la passe Tearamoana et à la Baie Sanglante, ce lieu de culte se caractérise par sa pierre dressée ; on y vénérait le aito Tematauira qui surveillait l’arrivée des ennemis par la passe ; ce géant, qui posait sa tête sur la pierre de deux mètres alors que ses pieds touchaient la mer, détruisait impitoyablement les va’a imprudents.
Marae Tararea
Sur ce marae, on dit que les dirigeants de l’île se réunissaient pour préparer les embuscades réservées à leurs ennemis. C’est aussi ici que l’on décidait du sort des prisonniers destinés à devenir esclaves, à être sacrifiés ou à être remis en liberté. On y trouve de très grands monolithes, dont l’un des plus grands est partiellement couvert de pétroglyphes.
Marae Matarau
A coup sûr le plus surprenant des Australes ; ce marae est fait de très gros blocs de pierres alignées en travers d’une rivière. Plusieurs traditions font état de son utilisation. La première dit que les étrangers devaient venir s’y laver et s’y purifier avant de se rendre au marae Taputapuatea. On dit aussi que c’était un lieu de rendez-vous pour les jeunes se cherchant un ou une partenaire. Enfin une autre tradition assure que l’on y faisait accoucher les femmes, une anguille géante venant « nettoyer » la parturiente après sa délivrance. Mata signifie « œil » et rau « différents, divers ».
Marae Narai
Du nom d’un ancien guerrier légendaire, ce marae permettait aux chefs de guerre de se réunir après une bataille et de faire la paix. Ce qui donnait l’opportunité à chacun de ramasser ses morts et de leur réserver des funérailles dignes de leur sacrifice.
Marae Taputapuatea
C’est le grand marae sacré de l’île de Tubuai, qui serait antérieur à celui de Raiatea. Il aurait reçu des visiteurs de tout le triangle polynésien, les chefs y étant reçus au terme de leurs longs voyages en pirogues doubles. Chaque invité amenait aux dieux des offrandes et l’on y pratiquait régulièrement des sacrifices humains. Trop excentré, il aurait été détrôné sur le tard par le marae Taputapuatea de Raiatea, qui ne portait pas ce nom initialement.
Marae Mataumoa
Ce petit marae enfoui sous la brousse aurait été destiné aux rites liés à la circoncision des fils de chefs et de notables. Les fils de « arii » du triangle polynésien étaient supposés venir ici pour cette cérémonie qui suivait un rituel précis.
Marae Fanauraa
C’est un marae où les femmes accouchaient affirme une légende, à cause d’une pierre dont la forme pourrait se prêter à des accouchements (bien que sa quasi verticalité rende l’exercice peu probable et surtout très périlleux). Un très grand mégalithe de plus de 4m de longueur gît au sol, attendant d’être redressé pour rendre à ce site sa majesté passée.
Marae Tahiriura
Sur ce site planent deux légendes. La première affirme qu’il servait de tribunal ; son fonctionnement était pour le moins original : quand un suspect avait fait valoir sa défense, si l’on entendait l’eau de la rivière proche, l’homme était jugé coupable. L’autre récit affirme qu’ici étaient déposés des régimes de bananes destinés à attirer des enfants gourmands. Les serviteurs d’une horrible ogresse (voir Marae Haena) attrapaient alors les enfants dans leur filet et les amenaient à la cannibale qui les dévorait.
Marae Haena
Ici vivait, gisait devrait-on écrire, une épouvantable ogresse, si grosse, si obèse, qu’elle ne pouvait pas quitter son trône, toujours en place d’ailleurs, fait de trois grosses pierres. Elle ne pouvait plus bouger mais avait une forte autorité et obligeait ses serviteurs à lui fournir de jeunes enfants dont elle se régalait en les passant au four. Ses très longs ongles lui servaient de fourchette. Détail horrible, elle enterrait ses victimes dans son four jusqu’à la tête, qui restait au dehors. Et lors de la cuisson, quand les yeux sortaient de leurs orbites, c’est eux qu’elle mangeait en premier, ses servants se partageant certains morceaux.
Bon à savoir
- On peut aller aux Australes douze mois sur douze, mais les intersaisons sont, nous semble-t-il, les meilleurs moments pour visiter Tubuai. Au cœur de la saison chaude, le risque cyclonique, même s’il est très faible, existe, tandis qu’en juillet-août, en plein hiver austral, la météo est parfois capricieuse.
- « Séjours dans les îles » agence de voyage d’Air Tahiti, vous propose deux hébergements :
-la pension Toena (appelée aussi « chez Juliette » par les gens du cru) à partir de 45 852 Fcfp (séjour vol + 2 nuits avec demi-pension).
-la pension Wipa Lodge (à partir de 50 652 Fcfp).
- Non vendue par Séjours dans les îles, la « Pension chez Yolande » en bord de mer, à 2 km de Mataura, compte 6 chambres dans une grande bâtisse blanche.
- La bonne adresse pour se restaurer à midi : « Marai’ai Le Spot » à Mataura, chez Hervé et Hina. Excellent poisson cru, viandes, pizzas et service ultra rapide.
- Le tour de l’île fait à peu près 26 km, tandis que la traversière (très pratique) reliant Mataura à Mahu, mesure 7 km.
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-la pension Toena (appelée aussi « chez Juliette » par les gens du cru) à partir de 45 852 Fcfp (séjour vol + 2 nuits avec demi-pension).
-la pension Wipa Lodge (à partir de 50 652 Fcfp).
- Non vendue par Séjours dans les îles, la « Pension chez Yolande » en bord de mer, à 2 km de Mataura, compte 6 chambres dans une grande bâtisse blanche.
- La bonne adresse pour se restaurer à midi : « Marai’ai Le Spot » à Mataura, chez Hervé et Hina. Excellent poisson cru, viandes, pizzas et service ultra rapide.
- Le tour de l’île fait à peu près 26 km, tandis que la traversière (très pratique) reliant Mataura à Mahu, mesure 7 km.
Taitaa, la renaissance
L’actuelle pension Taitaa est l’hébergement choisi par Tahiti Infos pour cette escapade à Tubuai. Située à moins d’un kilomètre de la mer, dans un très grand jardin arboré (letchis en saison) à Mataura, cet hébergement a connu diverses fortunes avant d’être repris depuis un an environ par Nathalie et Nariiorono (surnommés Nat’ et Narii). Lui est un « pur Tubuai » ayant vécu quinze ans en Métropole, tandis qu’elle est une Bretonne pur jus, qui a une corde particulière à son arc, puisqu’elle est pâtissière.
Actuellement, leur pension compte trois chambres entièrement rénovées et deux autres le seront prochainement. Narii dispose d’un 4x4 pour vous faire découvrir les plus beaux marae de son île ; il a également un bateau pour emmener ses clients aux motu, et il compte bien se doter d’un puissant poti marara en 2018 afin de pouvoir affronter aussi bien le vaste lagon que la passe et la mer. Au programme, de la pêche, ce qui devrait enchanter sa clientèle.
Coordonnées : nathdoom@gmail.com
Tel : 87 22 22 32 ou 40 950 150
Facebook : Pension Taitaa Tubuai
Site : www.pension-taitaa.com
Actuellement, leur pension compte trois chambres entièrement rénovées et deux autres le seront prochainement. Narii dispose d’un 4x4 pour vous faire découvrir les plus beaux marae de son île ; il a également un bateau pour emmener ses clients aux motu, et il compte bien se doter d’un puissant poti marara en 2018 afin de pouvoir affronter aussi bien le vaste lagon que la passe et la mer. Au programme, de la pêche, ce qui devrait enchanter sa clientèle.
Coordonnées : nathdoom@gmail.com
Tel : 87 22 22 32 ou 40 950 150
Facebook : Pension Taitaa Tubuai
Site : www.pension-taitaa.com