Au deuxième rang, au centre, la jeune reine Tamaeva IV en 1889, avec les membres de la famille royale et les dignitaires de son petit royaume.
RIMATARA, le 24 janvier 2019. En 1877 décédait à Tahiti la reine Pomare IV. En 1880, son successeur, Pomare V abdiquait. Pendant ce temps, aux Australes, se jouait une étrange intrigue de palais. Un palais bien modeste puisqu’il s’agit de celui de l’île de Rimatara. Mais n’empêche : une jeune reine y décéda dans des circonstances étranges et la régente prit sa place pour ne plus la lâcher jusqu’en 1923 ; elle était alors la dernière reine des Etablissements français de l’Océanie.
« Bizarre, vous avez dit bizarre. » Ce pastiche du dialogue entre Louis Jouvet et Michel Simon dans « Drôle de drame » s’applique parfaitement bien à une situation pour le moins intrigante qui concerne l’histoire de la minuscule île de Rimatara, aux Australes.
« Bizarre, vous avez dit bizarre. » Ce pastiche du dialogue entre Louis Jouvet et Michel Simon dans « Drôle de drame » s’applique parfaitement bien à une situation pour le moins intrigante qui concerne l’histoire de la minuscule île de Rimatara, aux Australes.
Un roi venu de Raiatea
Régnait là-bas, une dynastie, bien modeste il faut le reconnaître, mais qui eut le mérite de s’inscrire dans la durée, celle des Tamaeva, parfois improprement orthographiée Temaeva.
Des origines des Tamaeva, on ne sait pas grand chose de précis, la prise de pouvoir par Tamaeva 1er ayant eu lieu à une époque où l‘écriture n’existait pas encore sur l’île (les missionnaires ne débarquèrent qu’en 1821 : les pasteurs Orsmond et Thelkeld, assistés de Faarava et Oo, natifs de Bora Bora).
Selon des récits relevant pour partie de légendes, le premier Tamaeva était le fils d’un grand chef de Raiatea, Tamatoa, qui se serait perdu en mer à bord d’une pirogue lors d’une partie de pêche et qui aurait fini sa longue dérive à Rimatara. Il n’en serait jamais reparti et aurait pris pour femme une fille de l’île.
On sait que le jeune homme était un guerrier, fils d’un puissant ari ‘i et qu’il unifia Rimatara sous sa férule, matant les résistances des uns et des autres (et mettant, en prime, la main sur la souveraineté des îles Maria que Rurutu lui disputait). Bien installé dans la place, il s’organisa pour ne pas laisser son trône et l’autorité qui y était rattachée vacants. Ainsi Tamaeva II prit-il la suite de son parent et transmit-il à son tour le sceptre (avait-il un sceptre ?) à Tamaeva III. Jusque-là, rien que de très banal.
Des origines des Tamaeva, on ne sait pas grand chose de précis, la prise de pouvoir par Tamaeva 1er ayant eu lieu à une époque où l‘écriture n’existait pas encore sur l’île (les missionnaires ne débarquèrent qu’en 1821 : les pasteurs Orsmond et Thelkeld, assistés de Faarava et Oo, natifs de Bora Bora).
Selon des récits relevant pour partie de légendes, le premier Tamaeva était le fils d’un grand chef de Raiatea, Tamatoa, qui se serait perdu en mer à bord d’une pirogue lors d’une partie de pêche et qui aurait fini sa longue dérive à Rimatara. Il n’en serait jamais reparti et aurait pris pour femme une fille de l’île.
On sait que le jeune homme était un guerrier, fils d’un puissant ari ‘i et qu’il unifia Rimatara sous sa férule, matant les résistances des uns et des autres (et mettant, en prime, la main sur la souveraineté des îles Maria que Rurutu lui disputait). Bien installé dans la place, il s’organisa pour ne pas laisser son trône et l’autorité qui y était rattachée vacants. Ainsi Tamaeva II prit-il la suite de son parent et transmit-il à son tour le sceptre (avait-il un sceptre ?) à Tamaeva III. Jusque-là, rien que de très banal.
Tamaeva IV, une reine si jeune…
On a, par chance, conservé les dates de ces premiers règnes : Tamaeva 1er mourut en 1807 (on ignore sa date de naissance et la date à laquelle il prit le pouvoir), Tamaeva II fut roi de 1807 à 1865, et Tamaeva III, régna de 1866 à 1876.
Dans la mémoire collective, ces souverains tous masculins ont laissé le souvenir de rois attentifs à leur population ; si Tamaeva 1er fut un roi guerrier (puisqu’il unifia Rimatara), ses deux successeurs passent pour avoir été de bons administrateurs, ni trop cruels, ni trop tyranniques.
Mais à la mort de Tamaeva III en 1876, la situation devint beaucoup plus confuse. Faute de successeur mâle, le trône revenait à sa fille, Tamaeva IV, qui était alors une jeune enfant. Elle serait née, en effet, au tout début des années 1870 et n’était pas en état de gouverner ne serait-ce qu’une petite île.
Théoriquement, elle régna donc dès 1876, mais en réalité, à une époque où les Australes basculaient dans la culture occidentale, avec l’évangélisation de la population, sa tante, Heimataura (fille du roi Tamaeva II) prit les choses en main et s’installa comme régente. Dès 1877 (le 12 mai), un code de lois, largement inspiré par les protestants, était édicté.
Pour les missionnaires, cette régente présentait un avantage de taille ; elle était alors âgée de 46 ans (elle serait née approximativement en 1830), et était donc parfaitement à même de composer avec les religieux. En prime, elle entretenait de très bonnes relations avec l’île voisine -et souvent rivale dans le passé- de Rurutu. La situation, là-bas, ressemblait un peu à ce qui se passait à Rimatara puisque le souverain de Rurutu était un adolescent, le roi Teuruarii IV. Les deux îles étaient les seules à être encore totalement indépendantes de l’administration coloniale française et la solidarité jouait évidemment entre les deux petits royaumes jaloux de leurs prérogatives.
Dans la mémoire collective, ces souverains tous masculins ont laissé le souvenir de rois attentifs à leur population ; si Tamaeva 1er fut un roi guerrier (puisqu’il unifia Rimatara), ses deux successeurs passent pour avoir été de bons administrateurs, ni trop cruels, ni trop tyranniques.
Mais à la mort de Tamaeva III en 1876, la situation devint beaucoup plus confuse. Faute de successeur mâle, le trône revenait à sa fille, Tamaeva IV, qui était alors une jeune enfant. Elle serait née, en effet, au tout début des années 1870 et n’était pas en état de gouverner ne serait-ce qu’une petite île.
Théoriquement, elle régna donc dès 1876, mais en réalité, à une époque où les Australes basculaient dans la culture occidentale, avec l’évangélisation de la population, sa tante, Heimataura (fille du roi Tamaeva II) prit les choses en main et s’installa comme régente. Dès 1877 (le 12 mai), un code de lois, largement inspiré par les protestants, était édicté.
Pour les missionnaires, cette régente présentait un avantage de taille ; elle était alors âgée de 46 ans (elle serait née approximativement en 1830), et était donc parfaitement à même de composer avec les religieux. En prime, elle entretenait de très bonnes relations avec l’île voisine -et souvent rivale dans le passé- de Rurutu. La situation, là-bas, ressemblait un peu à ce qui se passait à Rimatara puisque le souverain de Rurutu était un adolescent, le roi Teuruarii IV. Les deux îles étaient les seules à être encore totalement indépendantes de l’administration coloniale française et la solidarité jouait évidemment entre les deux petits royaumes jaloux de leurs prérogatives.
Grande manœuvres britanniques…
Les protestants, de leur côté, jouaient à peu près le même jeu qu’à Tahiti ; anglophones, ils manœuvraient pour que les îles de la région tombent dans l’escarcelle de la Grande-Bretagne, ce qu’ils réussirent à faire aux Cook. Le protectorat britannique établi sur cet archipel, les missionnaires incitèrent les deux souverains à demander le rattachement de leurs îles à l’Angleterre et d’ailleurs, ils facilitèrent le déplacement de la régente et du jeune roi de Rurutu à Rarotonga où ils arrivèrent fin novembre 1888.
Sur place, il ne fut pas difficile aux Britanniques qui disposaient d’un consul de tenir la plume des deux visiteurs pour leur faire rédiger par écrit une requête adressée directement à la reine Victoria, lui demandant de passer leurs îles sous le protectorat anglais. A cette demande, Londres, soucieux d’éviter tout conflit avec Paris, répondit poliment par la négative. La France, de son côté, rappela que la position des deux îles en faisait logiquement de futures possessions françaises, Tubuai et Raivavae étant déjà dans le protectorat.
Pour bien marquer le coup, dès le 29 mars 1889, le gouverneur des Etablissements français de l’Océanie, Etienne Théodore Lacascade, se rendit lui-même à Rimatara à bord du navire « La Dives » pour y établir le protectorat français, sans enlever à la reine et à sa régente leurs prérogatives. La signature de cet accord de protectorat fut le fait de la très jeune reine Tamaeva IV (sans doute âgée alors de 14 ans) et de sept chefs locaux. Moins de deux ans plus tard, en 1891, le drapeau tricolore cohabitait avec celui du petit royaume de Rimatara.
Mais revenons à notre jeune reine Tamaeva IV : en 1892, la jeune fille est âgée de 16 ou 17 ans. Elle s’émancipe petit à petit de la régente et fait montre d’un certain autoritarisme. Elle est apparemment en bonne santé, mais, surprise, elle décèdera étrangement et opportunément le 12 novembre 1892.
Devinez qui lui succéda dans la foulée ? La régente Heimataura Tamatoa, bien sûr, qui prit le trône et le titre de reine sous le nom de Tamaeva V.
La jeune Tamaeva IV est-elle morte d’une affection subite ? A-t-elle été victime d’une méchante grippe, ou d’une de ces maladies importées qui décimèrent la population de tous les archipels polynésiens à cette époque ? C’est ce que beaucoup pensent et c’est très probable. Mais sur place, nous avons recueilli un autre témoignage : une tradition orale rapporte que la jeune reine défunte portait des marques violettes autour de son cou après sa mort. Etranglement, strangulation ? Le mystère demeure et demeurera sans doute éternellement.
Sur place, il ne fut pas difficile aux Britanniques qui disposaient d’un consul de tenir la plume des deux visiteurs pour leur faire rédiger par écrit une requête adressée directement à la reine Victoria, lui demandant de passer leurs îles sous le protectorat anglais. A cette demande, Londres, soucieux d’éviter tout conflit avec Paris, répondit poliment par la négative. La France, de son côté, rappela que la position des deux îles en faisait logiquement de futures possessions françaises, Tubuai et Raivavae étant déjà dans le protectorat.
Pour bien marquer le coup, dès le 29 mars 1889, le gouverneur des Etablissements français de l’Océanie, Etienne Théodore Lacascade, se rendit lui-même à Rimatara à bord du navire « La Dives » pour y établir le protectorat français, sans enlever à la reine et à sa régente leurs prérogatives. La signature de cet accord de protectorat fut le fait de la très jeune reine Tamaeva IV (sans doute âgée alors de 14 ans) et de sept chefs locaux. Moins de deux ans plus tard, en 1891, le drapeau tricolore cohabitait avec celui du petit royaume de Rimatara.
Mais revenons à notre jeune reine Tamaeva IV : en 1892, la jeune fille est âgée de 16 ou 17 ans. Elle s’émancipe petit à petit de la régente et fait montre d’un certain autoritarisme. Elle est apparemment en bonne santé, mais, surprise, elle décèdera étrangement et opportunément le 12 novembre 1892.
Devinez qui lui succéda dans la foulée ? La régente Heimataura Tamatoa, bien sûr, qui prit le trône et le titre de reine sous le nom de Tamaeva V.
La jeune Tamaeva IV est-elle morte d’une affection subite ? A-t-elle été victime d’une méchante grippe, ou d’une de ces maladies importées qui décimèrent la population de tous les archipels polynésiens à cette époque ? C’est ce que beaucoup pensent et c’est très probable. Mais sur place, nous avons recueilli un autre témoignage : une tradition orale rapporte que la jeune reine défunte portait des marques violettes autour de son cou après sa mort. Etranglement, strangulation ? Le mystère demeure et demeurera sans doute éternellement.
Le vini ura déclaré tabu
Pour sa part, Tamaeva V s’installa pour durer et elle y réussit parfaitement puisque son règne s’étendra sur une plage de trente ans, jusqu’à son décès en 1923.
Même si elle demeurait reine, le rouleau compresseur colonial était lancé et rien ne pouvait l’arrêter : le 6 juin 1901, Tamaeva V signait la cession de Rimatara à la France, ce que le roi Teuruarii IV de Rurutu avait fait un an plus tôt. Le gouverneur à Tahiti formalisa cette cession par la prise de possession de Rimatara en se rendant sur place au début du mois de septembre 1901 : Edouard Georges Théophile Petit fut ainsi celui qui aggloméra officiellement à l’actuelle Polynésie française sa dernière île.
La grande œuvre de Tamaeva V demeure, dans l’esprit de tous, le tabu qu’elle instaura pour sauver les derniers vini ura, (les multicolores loris de Kuhl, pourchassés impitoyablement pour leurs plumes rouges), un tabu qui fut respecté et qui l’est toujours.
Au petit cimetière marin de Amaru, Tamaeva IV et Tamaeva V reposent dans le même monument funéraire, aux côtés des dépouilles de Tamaeva II et de Tamaeva III. La cinquième reine de la dynastie Tamaeva a-t-elle succédé naturellement à Tamaeva IV ? A-t-elle au contraire fait en sorte de faire disparaître la jeune reine pour prendre sa place ? L’histoire officielle ne le dit pas. Les deux femmes, aujourd’hui côte à côte, ont l’éternité pour s’expliquer…
Daniel Pardon
Même si elle demeurait reine, le rouleau compresseur colonial était lancé et rien ne pouvait l’arrêter : le 6 juin 1901, Tamaeva V signait la cession de Rimatara à la France, ce que le roi Teuruarii IV de Rurutu avait fait un an plus tôt. Le gouverneur à Tahiti formalisa cette cession par la prise de possession de Rimatara en se rendant sur place au début du mois de septembre 1901 : Edouard Georges Théophile Petit fut ainsi celui qui aggloméra officiellement à l’actuelle Polynésie française sa dernière île.
La grande œuvre de Tamaeva V demeure, dans l’esprit de tous, le tabu qu’elle instaura pour sauver les derniers vini ura, (les multicolores loris de Kuhl, pourchassés impitoyablement pour leurs plumes rouges), un tabu qui fut respecté et qui l’est toujours.
Au petit cimetière marin de Amaru, Tamaeva IV et Tamaeva V reposent dans le même monument funéraire, aux côtés des dépouilles de Tamaeva II et de Tamaeva III. La cinquième reine de la dynastie Tamaeva a-t-elle succédé naturellement à Tamaeva IV ? A-t-elle au contraire fait en sorte de faire disparaître la jeune reine pour prendre sa place ? L’histoire officielle ne le dit pas. Les deux femmes, aujourd’hui côte à côte, ont l’éternité pour s’expliquer…
Daniel Pardon
Le protectorat en 1889
PROCES VERBAL DU 29 MARS 1889 DE L'ETABLISSEMENT DU PROTECTORAT DE LA FRANCE SUR L'ILE RIMATARA ET DEPENDANCES
L'an 1889 et le 29 du mois de mars, le Gouvernement de l'île de Rimatara et dépendances (île Maria) s'est présenté à bord de l'aviso transport "la Dives", portant le pavillon de M. Théodore Lacascade, chevalier de la Légion d'honneur, commandeur de l'ordre royal du Cambodge et Gouverneur des Etablissements Français de l'Océanie, à l'effet de solliciter le Protectorat de la France sur le Pays.
Après que les conditions de ce protectorat eurent été examinées en présence de MM. Le lieutenant de vaisseau Doze, commandant de la "Dives", Bernard, capitaine d'artillerie de marine, et Cadousteau, interprète principal, le Gouverneur et les autorités de l'île, d'un commun accord, en déterminèrent comme suit les termes :
"La Reine et le Gouvernement de Rimatara conservent tous leurs droits et prérogatives antérieurs, sous le contrôle de la France ; il n'est rien changé ni aux lois ni aux coutumes du pays. Toutefois, le Gouvernement français aura seul la direction des affaires extérieures et de l'administration de la justice à l'égard des Français et des étrangers".
En conséquence de ce qui précède, le Gouverneur, agissant en vertu des pouvoirs qui lui ont été spécialement conférés, décide que le pavillon du Protectorat de la France sur Rimatara et dépendances formé par l'ancien pavillon du pays surmonté, à son angle supérieur, des couleurs françaises, sera immédiatement arboré.
Signé :
TEMAEVA IV ; KIMATAURA ; TEHANA ; PUIRAU ; TOPI ; TERE ; TAURIRATEA : TERIII.
LACASCADE ; DOZE ; VIENOT ; CONVERS ; BERNARD ; CADOUSTEAU.
L'état de la mer n'ayant point permis de débarquer dans la journée, le nouveau pavillon fut confié aux autorités du pays qui, à un signal convenu, l'arborèrent au mât situé en face de la case royale. Il fut immédiatement salué de 21 coups de canon par la "Dives".
A bord de la "Dives", le 29 mars 1889.
L'an 1889 et le 29 du mois de mars, le Gouvernement de l'île de Rimatara et dépendances (île Maria) s'est présenté à bord de l'aviso transport "la Dives", portant le pavillon de M. Théodore Lacascade, chevalier de la Légion d'honneur, commandeur de l'ordre royal du Cambodge et Gouverneur des Etablissements Français de l'Océanie, à l'effet de solliciter le Protectorat de la France sur le Pays.
Après que les conditions de ce protectorat eurent été examinées en présence de MM. Le lieutenant de vaisseau Doze, commandant de la "Dives", Bernard, capitaine d'artillerie de marine, et Cadousteau, interprète principal, le Gouverneur et les autorités de l'île, d'un commun accord, en déterminèrent comme suit les termes :
"La Reine et le Gouvernement de Rimatara conservent tous leurs droits et prérogatives antérieurs, sous le contrôle de la France ; il n'est rien changé ni aux lois ni aux coutumes du pays. Toutefois, le Gouvernement français aura seul la direction des affaires extérieures et de l'administration de la justice à l'égard des Français et des étrangers".
En conséquence de ce qui précède, le Gouverneur, agissant en vertu des pouvoirs qui lui ont été spécialement conférés, décide que le pavillon du Protectorat de la France sur Rimatara et dépendances formé par l'ancien pavillon du pays surmonté, à son angle supérieur, des couleurs françaises, sera immédiatement arboré.
Signé :
TEMAEVA IV ; KIMATAURA ; TEHANA ; PUIRAU ; TOPI ; TERE ; TAURIRATEA : TERIII.
LACASCADE ; DOZE ; VIENOT ; CONVERS ; BERNARD ; CADOUSTEAU.
L'état de la mer n'ayant point permis de débarquer dans la journée, le nouveau pavillon fut confié aux autorités du pays qui, à un signal convenu, l'arborèrent au mât situé en face de la case royale. Il fut immédiatement salué de 21 coups de canon par la "Dives".
A bord de la "Dives", le 29 mars 1889.
Et le « petit roi » ?
D’après les informations que nous avons pu recueillir sur place, à Rimatara, malgré son jeune âge au moment de sa mort (17 ans), la reine Tamaeva IV avait eu un enfant, un bébé au moment de son décès. C’est lui qui aurait donc dû accéder au trône après une période de régence de Heimataura, mais s’il a existé, il a « disparu de la circulation ».
En revanche, la régente devenue Tamaeva V a eu trois enfants, Narii, Tairiata et Tamatoa, mais après l’annexion de l’île à l’ensemble colonial français, la question de la succession ne se posa plus. Des rois, la France n’en a conservé qu’à Wallis et Futuna.
En revanche, la régente devenue Tamaeva V a eu trois enfants, Narii, Tairiata et Tamatoa, mais après l’annexion de l’île à l’ensemble colonial français, la question de la succession ne se posa plus. Des rois, la France n’en a conservé qu’à Wallis et Futuna.
Sur cette photo datée de 1905, la reine Tamaeva V (à droite, assise) pose avec sans doute son époux et avec une jeune parente.
Le gouverneur Lacascade (3e à partir de la droite, assis) à bord du navire La Dives, lorsqu’il a intégré Rimatara au protectorat français en 1889.
Le drapeau de Rimatara avant le protectorat français.
Le drapeau de Rimatara après l’instauration du protectorat.
La famille royale de Rurutu avec, au centre (2e rang), le petit roi Teuruarii IV qui intégra son royaume à l’ensemble français un an avant Rimatara.
Cette gravure ancienne représente un couple de lori de Kuhl (vini ura), petite perruche protégée par un tabu de la reine Tamaeva V depuis 1900.
Une vue de Moerai, à Rurutu, en 1889, au moment où cette île et Rimatara intégrèrent le protectorat français.