Tahiti, le 21 octobre 2024 - Le Rapport d'orientation budgétaire (ROB) qui prélude au débat d'orientation budgétaire (DOB) visant à éclairer l'assemblée sur le cap que le gouvernement souhaite impulser pour l'année à venir, est étudié en commission de l'assemblée. Un cap “inchangé” qui tend à “conforter la soutenabilité budgétaire” tout en “servant les objectifs de développement économique et social du Pays”. Fa'atura (respecter), Fa'aora (soutenir), et Fa'atupu (bâtir) restent les trois grands axes autour desquels ce ROB s'articule.
C'est lundi prochain, le 28 octobre, que les 57 élus de Tarahoi s'exprimeront lors du débat d'orientation budgétaire (DOB) afin de respecter le calendrier fixé par le statut. Basé sur le Rapport d'orientation budgétaire (ROB), ce débat pour l'exercice 2025 “s'inscrit dans un contexte de réformes impulsées par la nouvelle gouvernance installée en mai 2023”. Mais les élus de la commission de l'Économie et des Finances qui sont réunis depuis lundi à l'assemblée planchent déjà sur ce document de 134 pages. Un ROB articulé autour des trois grands axes définis par le gouvernement Brotherson : Fa'atura (respecter), Fa'aora (soutenir), et Fa'atupu (bâtir).
Environnement, identité, culture, patrimoine, mais aussi jeunesse à remettre sur les rails sont au cœur du premier volet. Le deuxième s'inscrit dans la lutte contre l'exclusion sociale en soutenant notamment des actions pour prévenir l'obésité, les cancers, et se battre contre ce fléau qu'est l'Ice. Le troisième, et dernier axe, enfin s'intéresse au développement économique, le gouvernement rappelant que sa mesure phare a été la suppression de la TVA sociale qui selon lui, a redonné du pouvoir d'achat aux Polynésiens. Le rapport souligne aussi l'importance des entreprises dans le tissu économique local et promet davantage de “concertation”, annonçant notamment une réforme des dispositifs d'aide en leur faveur en 2025.
“Premiers signes de ralentissement”
Ces orientations stratégiques seront traduites dans le projet de budget 2025. Après un PIB (produit intérieur brut) record en 2023, force est de constater que les deux premiers trimestres 2024 ont montré “les premiers signes de ralentissement” d'une croissance qui se poursuit, mais à un rythme “plus modéré”. Baisse aussi au niveau des investissements privés (particuliers et entreprises) et de l'industrie touristique. Pour 2025, si l'inflation devrait poursuivre son ralentissement, cela ne jouerait pas sur la consommation des ménages qui, au contraire, “perdrait en dynamisme”. À l'inverse, les prévisions sont plus encourageantes du côté des entreprises dont l'investissement “pourrait se redresser grâce à la baisse des taux d'intérêt”.
Sur la base de ces hypothèses, les perspectives d'évolution des recettes “restent positives” pour 2025. Elles s'élèveraient ainsi, en fonctionnement, à 154,5 milliards de francs, sachant que ce sont les recettes fiscales qui en sont la principale source de financement (75% soit 131 milliards de francs). Au niveau des dépenses de fonctionnement, la baisse des charges de personnel n'est pas encore d’actualité, notamment en raison des “nombreuses titularisations” de ces dernières années. Ces charges de personnel sont évaluées à “35 milliards” pour 2025. Concernant les orientations en investissement, le gouvernement entend poursuivre sa stratégie de “maîtrise de l'encours de la dette” et d'“amélioration de la capacité d'autofinancement”.
C'est lundi prochain, le 28 octobre, que les 57 élus de Tarahoi s'exprimeront lors du débat d'orientation budgétaire (DOB) afin de respecter le calendrier fixé par le statut. Basé sur le Rapport d'orientation budgétaire (ROB), ce débat pour l'exercice 2025 “s'inscrit dans un contexte de réformes impulsées par la nouvelle gouvernance installée en mai 2023”. Mais les élus de la commission de l'Économie et des Finances qui sont réunis depuis lundi à l'assemblée planchent déjà sur ce document de 134 pages. Un ROB articulé autour des trois grands axes définis par le gouvernement Brotherson : Fa'atura (respecter), Fa'aora (soutenir), et Fa'atupu (bâtir).
Environnement, identité, culture, patrimoine, mais aussi jeunesse à remettre sur les rails sont au cœur du premier volet. Le deuxième s'inscrit dans la lutte contre l'exclusion sociale en soutenant notamment des actions pour prévenir l'obésité, les cancers, et se battre contre ce fléau qu'est l'Ice. Le troisième, et dernier axe, enfin s'intéresse au développement économique, le gouvernement rappelant que sa mesure phare a été la suppression de la TVA sociale qui selon lui, a redonné du pouvoir d'achat aux Polynésiens. Le rapport souligne aussi l'importance des entreprises dans le tissu économique local et promet davantage de “concertation”, annonçant notamment une réforme des dispositifs d'aide en leur faveur en 2025.
“Premiers signes de ralentissement”
Ces orientations stratégiques seront traduites dans le projet de budget 2025. Après un PIB (produit intérieur brut) record en 2023, force est de constater que les deux premiers trimestres 2024 ont montré “les premiers signes de ralentissement” d'une croissance qui se poursuit, mais à un rythme “plus modéré”. Baisse aussi au niveau des investissements privés (particuliers et entreprises) et de l'industrie touristique. Pour 2025, si l'inflation devrait poursuivre son ralentissement, cela ne jouerait pas sur la consommation des ménages qui, au contraire, “perdrait en dynamisme”. À l'inverse, les prévisions sont plus encourageantes du côté des entreprises dont l'investissement “pourrait se redresser grâce à la baisse des taux d'intérêt”.
Sur la base de ces hypothèses, les perspectives d'évolution des recettes “restent positives” pour 2025. Elles s'élèveraient ainsi, en fonctionnement, à 154,5 milliards de francs, sachant que ce sont les recettes fiscales qui en sont la principale source de financement (75% soit 131 milliards de francs). Au niveau des dépenses de fonctionnement, la baisse des charges de personnel n'est pas encore d’actualité, notamment en raison des “nombreuses titularisations” de ces dernières années. Ces charges de personnel sont évaluées à “35 milliards” pour 2025. Concernant les orientations en investissement, le gouvernement entend poursuivre sa stratégie de “maîtrise de l'encours de la dette” et d'“amélioration de la capacité d'autofinancement”.
Risque sur les moteurs de croissance
Si l'activité économique du pays se stabilise au premier trimestre 2024, à un “niveau élevé”, dans un contexte inflationniste nettement plus favorable, les principaux indicateurs économiques font état d'un risque sur les moteurs de croissance polynésienne. On notera notamment un ralentissement de la hausse du chiffre d'affaires des entreprises, à l'instar de la dynamique du marché du travail qui elle aussi est en recul. “La hausse des emplois salariés, qui est en hausse continue depuis trois ans, commence à ralentir en ce début d'année”, souligne le rapport. Malgré une fréquentation touristique record en 2023 confirmée par une embellie sur les cinq premiers mois de 2024, paradoxalement, le chiffre d'affaires des entreprises caractéristiques du tourisme “se contracte (-2%) avec un recul de 3% dans le transport aérien et l'hôtellerie”. Si la consommation des ménages reste élevée en volume, elle ne croît plus, et les crédits à l'habitat sont en forte baisse. Dans le secteur de la construction, le président du Pays s'était voulu rassurant en affirmant que les carnets de commande des entreprises étaient “pleins”. Cela ne suffit visiblement pas. Le ROB souligne au contraire que “les prévisions d'activités” dans ce domaine sont “relativement dégradées” avec une baisse des volumes importés des intrants de construction. Résultat : depuis janvier 2024, “les effectifs dans la construction se contractent (-1,4%)”, tout comme “dans l'industrie (-0,8%)”. Ils sont sauvés par les établissements d'hébergement-restauration et la branche commerce qui continuent au contraire d'embaucher.