Tahiti, le 1er février 2024 - Le projet de loi du Pays relative au “cannabis dépourvu de propriétés stupéfiantes” et thérapeutique a été voté par une grande majorité des membres du Cesec, jeudi. Mais ces derniers ont bien précisé qu’ils donnent seulement un avis favorable pour le thérapeutique et pas pour “tout le reste”.
En séance plénière au Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec), jeudi matin, pour donner l’avis de l’institution sur le projet de loi du Pays relative au “cannabis dépourvu de propriétés stupéfiantes”, tous se sont accordés à dire que c’était un sujet “délicat”, “complexe” ou encore “difficile”. Mais nombre des conseillers ont compris aussi que le cannabis thérapeutique était une nécessité pour les personnes en souffrance.
“Oui, il faut faire ce qu’il faut pour soigner nos malades”, a précisé la rapporteure de ce texte, Marguerite Lai. “Nous sommes pour le cannabis thérapeutique car nos malades attendent d’être soulagés. Quand nous avons des malades qui ne peuvent plus supporter leurs souffrances, je pense qu’on ne peut aller que dans ce sens”, a renchéri ensuite Raymonde Raoulx.
En séance plénière au Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec), jeudi matin, pour donner l’avis de l’institution sur le projet de loi du Pays relative au “cannabis dépourvu de propriétés stupéfiantes”, tous se sont accordés à dire que c’était un sujet “délicat”, “complexe” ou encore “difficile”. Mais nombre des conseillers ont compris aussi que le cannabis thérapeutique était une nécessité pour les personnes en souffrance.
“Oui, il faut faire ce qu’il faut pour soigner nos malades”, a précisé la rapporteure de ce texte, Marguerite Lai. “Nous sommes pour le cannabis thérapeutique car nos malades attendent d’être soulagés. Quand nous avons des malades qui ne peuvent plus supporter leurs souffrances, je pense qu’on ne peut aller que dans ce sens”, a renchéri ensuite Raymonde Raoulx.
Unis contre le chanvre industriel et le CBD
Mais les membres du Cesec ont été clairs à ce sujet : pas question de parler du chanvre industriel et du CBD. Ils ont donc voté contre cela.
“Nous n’avons eu aucun arrêté d’application, comme d’habitude d’ailleurs et nous ne savons pas ce qui nous attend à la suite du vote du projet de la loi du Pays”, a affirmé Raymonde Raoulx. Léna Normand, de l’association 193, a rappelé que sur la quarantaine d’articles du texte, “il y en a que deux qui ont une finalité thérapeutique”.
Le rapporteure du texte, Marguerite Lai, elle, a été catégorique : il faut un cadre au cannabis récréatif : “Notre pays, notre petit paradis, devient un grand paradis malade toujours pour l’argent. Nous avons été clairs, il faut encadrer le cannabis récréatif (…) Il faut règlementer sinon la moitié de ce pays sera taré. Il y en a déjà 40% qui le sont selon les experts médicaux.”
“Nous n’avons eu aucun arrêté d’application, comme d’habitude d’ailleurs et nous ne savons pas ce qui nous attend à la suite du vote du projet de la loi du Pays”, a affirmé Raymonde Raoulx. Léna Normand, de l’association 193, a rappelé que sur la quarantaine d’articles du texte, “il y en a que deux qui ont une finalité thérapeutique”.
Le rapporteure du texte, Marguerite Lai, elle, a été catégorique : il faut un cadre au cannabis récréatif : “Notre pays, notre petit paradis, devient un grand paradis malade toujours pour l’argent. Nous avons été clairs, il faut encadrer le cannabis récréatif (…) Il faut règlementer sinon la moitié de ce pays sera taré. Il y en a déjà 40% qui le sont selon les experts médicaux.”
“Les craintes ne sont pas justifiées”
Le président du syndicat polynésien du chanvre, Philippe Cathelain, et le président de l’association Tahiti Herb Culture, Karl Anihia, ont quant à eux un sentiment “mitigé”. Ils sont satisfaits que le médical soit passé avec une très grande majorité, mais regrettent que les conseillers aient bloqué sur le chanvre industriel et le CBD. “Ils ont remis en question le statut du CBD qui, je le rappelle, n’est pas un stupéfiant. Les craintes ne sont pas justifiées.”
Tous deux ont rappelé qu’en 2022, le Conseil d’État avait annulé l’arrêté du gouvernement central, relatif à l’interdiction en ce qui concerne la vente de feuilles et de fleurs de chanvre arguant que le risque pour la santé n’avait pas été “clairement établi”.
Philippe Cathelain et Karl Anihia précisent également que ce texte ne fait référence à aucun moment au cannabis récréatif. Il s’agit plutôt du chanvre et de cannabis non stupéfiant. “Les citoyens français en Hexagone et dans les départements d’outre-mer ont toute la liberté de l’exploiter, de le valoriser, de créer une filière économique. C’est ce que nous demandons aussi pour notre nuna’a en Polynésie. Pourquoi ils pourraient le faire là-bas et pas nous ? Il y a une question d’iniquité qu’il faut absolument régler.”
Il s’agit pour le Syndicat polynésien du chanvre et pour l’association Tahiti Herb Culture “d’une méconnaissance du sujet”.
Tous deux ont rappelé qu’en 2022, le Conseil d’État avait annulé l’arrêté du gouvernement central, relatif à l’interdiction en ce qui concerne la vente de feuilles et de fleurs de chanvre arguant que le risque pour la santé n’avait pas été “clairement établi”.
Philippe Cathelain et Karl Anihia précisent également que ce texte ne fait référence à aucun moment au cannabis récréatif. Il s’agit plutôt du chanvre et de cannabis non stupéfiant. “Les citoyens français en Hexagone et dans les départements d’outre-mer ont toute la liberté de l’exploiter, de le valoriser, de créer une filière économique. C’est ce que nous demandons aussi pour notre nuna’a en Polynésie. Pourquoi ils pourraient le faire là-bas et pas nous ? Il y a une question d’iniquité qu’il faut absolument régler.”
Il s’agit pour le Syndicat polynésien du chanvre et pour l’association Tahiti Herb Culture “d’une méconnaissance du sujet”.