De gauche à droite : Pr Julien Mazières, Dr Marc Spielmann et Dr Richard Mallet.
Tahiti, le 02 mai 2022- Un congrès d'oncologie se tiendra à Tahiti du 3 au 7 mai, en présence de trois éminents spécialistes français. Ils rencontreront la population le samedi 7 mai à la mairie de Pirae pour insister sur l'importance du dépistage précoce dans la prise en charge des cancers.
Le comité polynésien de la Ligue contre le cancer organise du 3 au 7 mai un congrès intitulé “les cancers aujourd'hui”. Trois éminents spécialistes français ont été invités à ce congrès : le Dr Marc Spielmann, cancérologue à l'Institut français du sein à Paris ; le Dr Richard Mallet, chirurgien urologue à l’Hôpital privé Francheville, spécialisé dans les cancers du rein, de la vessie et de la prostate et le Pr Julien Mazières, pneumo-oncologue au CHU de Toulouse, spécialisé dans les cancers du poumon.
Pour les professionnels et le grand public
Le congrès donnera lieu à quatre conférences, du 3 au 6 mai, au CHPF du Taaone. Réservées aux professionnels, elles permettront de faire le point sur les spectaculaires progrès récents dans les traitements des cancers, notamment du développement des thérapies ciblées qui permettent de s'attaquer aux anomalies responsables de l'apparition de tumeurs et de l'immunothérapie. Le congrès se conclura par une conférence à destination du grand public le samedi 7 mai à 9 heures à la mairie de Pirae. Avec la présence d'un traducteur en tahitien, cette conférence sera l'occasion d'échanger avec la population polynésienne sur le sujet, de vulgariser les avancées scientifiques dans le traitement et, surtout, d'insister sur les bénéfices du dépistage précoces, particulièrement en ce qui concerne les cancers du sein, des poumons et de l'appareil urinaire.
Les bénéfices du dépistage précoce
Les trois médecins sont en effet unanimes : le dépistage précoce est une clef dans la prise en charge de la maladie, mais, la Polynésie semble à la traîne dans le domaine par rapport à la métropole. Ainsi, une femme sur trois fait son dépistage du cancer du sein en Polynésie, contre une femme sur deux en France. Or, rappelle Marc Spielmann, c'est un cancer qu'on a la chance de pouvoir efficacement dépister et traiter.
Pour le Dr Pierre Catteau, vice-président de la Ligue, il existe des réticences au dépistage en Polynésie qui expliqueraient ce déficit. Selon lui, les gens associent immédiatement le diagnostic du cancer avec des traitements handicapants et avec la mort. Or, les progrès dans le traitement des cancers sont considérables. En France, le taux de guérison à dix ans des cancers du sein est de 85 %, contre à peine plus de 50% il y a une trentaine d'années. Pour les cancers de la prostate, ce taux monte à plus de 90%. Mais, rappelle, Richard Mallet, les cancers de l'appareil urinaire sont souvent asymptomatiques aux premiers stades. Leur dépistage par un urologue est en revanche très efficace.
Les trois médecins soulignent d'ailleurs unanimement que plus le dépistage est précoce dans l'évolution de la maladie, moins lourds et plus efficaces seront les traitements. Désormais, souligne Marc Spielmann, moins de 20% des cancers du sein entrainent une mastectomie, une ablation totale ou partielle d'un sein et ce chiffre approche zéro en cas de dépistage précoce. Un système de dépistage ambulant du cancer du sein à destination des îles devrait être mis en place à la fin de l'année, pour en améliorer l'accessibilité à l'ensemble de la population.
Le comité polynésien de la Ligue contre le cancer organise du 3 au 7 mai un congrès intitulé “les cancers aujourd'hui”. Trois éminents spécialistes français ont été invités à ce congrès : le Dr Marc Spielmann, cancérologue à l'Institut français du sein à Paris ; le Dr Richard Mallet, chirurgien urologue à l’Hôpital privé Francheville, spécialisé dans les cancers du rein, de la vessie et de la prostate et le Pr Julien Mazières, pneumo-oncologue au CHU de Toulouse, spécialisé dans les cancers du poumon.
Pour les professionnels et le grand public
Le congrès donnera lieu à quatre conférences, du 3 au 6 mai, au CHPF du Taaone. Réservées aux professionnels, elles permettront de faire le point sur les spectaculaires progrès récents dans les traitements des cancers, notamment du développement des thérapies ciblées qui permettent de s'attaquer aux anomalies responsables de l'apparition de tumeurs et de l'immunothérapie. Le congrès se conclura par une conférence à destination du grand public le samedi 7 mai à 9 heures à la mairie de Pirae. Avec la présence d'un traducteur en tahitien, cette conférence sera l'occasion d'échanger avec la population polynésienne sur le sujet, de vulgariser les avancées scientifiques dans le traitement et, surtout, d'insister sur les bénéfices du dépistage précoces, particulièrement en ce qui concerne les cancers du sein, des poumons et de l'appareil urinaire.
Les bénéfices du dépistage précoce
Les trois médecins sont en effet unanimes : le dépistage précoce est une clef dans la prise en charge de la maladie, mais, la Polynésie semble à la traîne dans le domaine par rapport à la métropole. Ainsi, une femme sur trois fait son dépistage du cancer du sein en Polynésie, contre une femme sur deux en France. Or, rappelle Marc Spielmann, c'est un cancer qu'on a la chance de pouvoir efficacement dépister et traiter.
Pour le Dr Pierre Catteau, vice-président de la Ligue, il existe des réticences au dépistage en Polynésie qui expliqueraient ce déficit. Selon lui, les gens associent immédiatement le diagnostic du cancer avec des traitements handicapants et avec la mort. Or, les progrès dans le traitement des cancers sont considérables. En France, le taux de guérison à dix ans des cancers du sein est de 85 %, contre à peine plus de 50% il y a une trentaine d'années. Pour les cancers de la prostate, ce taux monte à plus de 90%. Mais, rappelle, Richard Mallet, les cancers de l'appareil urinaire sont souvent asymptomatiques aux premiers stades. Leur dépistage par un urologue est en revanche très efficace.
Les trois médecins soulignent d'ailleurs unanimement que plus le dépistage est précoce dans l'évolution de la maladie, moins lourds et plus efficaces seront les traitements. Désormais, souligne Marc Spielmann, moins de 20% des cancers du sein entrainent une mastectomie, une ablation totale ou partielle d'un sein et ce chiffre approche zéro en cas de dépistage précoce. Un système de dépistage ambulant du cancer du sein à destination des îles devrait être mis en place à la fin de l'année, pour en améliorer l'accessibilité à l'ensemble de la population.