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Paris, France | AFP | mercredi 02/10/2024 - Interdire la vente de tabac aux jeunes nés entre 2006 et 2010 pourrait éviter près de 1,2 million de morts d'un cancer du poumon d'ici la fin du siècle, selon une étude pilotée par l'agence pour le cancer de l'OMS, le CIRC, et publiée jeudi.
Le tabagisme est le principal facteur de risque de cancer du poumon, cancer le plus fréquent et le plus meurtrier dans le monde.
Si la tendance actuelle se poursuit, plus de 2,95 millions de décès d'un cancer du poumon pourraient concerner les personnes nées entre début 2006 et fin 2010 - une cohorte de plus de 650 millions de personnes -, estiment les auteurs de l'étude publiée dans The Lancet Public Health.
Mais si les ventes de tabac étaient interdites pour cette génération, près de 1,2 million de ces morts pourraient être évitées d'ici 2095, selon ce travail de modélisation, l'un des premiers à évaluer l'impact d'une "génération sans tabac".
Globalement, plus de décès par cancer du poumon seraient potentiellement évitables chez les hommes (45,8%) que chez les femmes (30,9%), estime l'étude, qui couvre 185 pays et s'appuie notamment sur des données de mortalité et d'incidence du cancer sur les cinq continents.
Une tendance "probablement liée à la prévalence plus élevée et à l'apparition plus précoce du tabagisme chez les hommes", notent les chercheurs, également membres des universités de Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne), de Pretoria (Afrique du Sud), d'Otago (Nouvelle-Zélande), d'Ouro Preto (Brésil), de l'American Cancer Society et du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies.
Mais dans certaines régions du monde, comme l'Amérique du nord, certaines parties de l'Europe, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, la proportion de décès évitables grâce à cette génération sans tabac serait plus élevée chez les femmes que chez les hommes.
C'est chez les femmes en Europe occidentale (77,7%) et chez les hommes en Europe centrale et orientale (74,3%) que le pourcentage de décès évitables apparaît le plus élevé au niveau régional.
Des initiatives pour une "génération sans tabac" ont été lancées dans plusieurs pays, comme la Nouvelle-Zélande, ou dans diverses régions d'Australie et des États-Unis.
En Nouvelle-Zélande, pionnière pour avoir voté en 2022 l'interdiction de vendre des cigarettes aux personnes nées après 2008, le nouveau gouvernement conservateur a annoncé fin 2023 l'abandon de ces mesures.
A l'inverse, en Angleterre, le Premier ministre travailliste Keir Starmer compte reprendre le projet du conservateur Rishi Sunak pour que les moins de quinze ans d'aujourd'hui ne se voient jamais vendre légalement de cigarettes.
Une politique de "génération sans tabac" ne suffira cependant pas face au fléau du tabagisme, soulignent les auteurs de l'étude. Pour le réduire, ils rappellent l'importance de mesures éprouvées, comme l'augmentation des taxes, les lieux sans tabac ou le soutien au sevrage.
Le tabagisme est le principal facteur de risque de cancer du poumon, cancer le plus fréquent et le plus meurtrier dans le monde.
Si la tendance actuelle se poursuit, plus de 2,95 millions de décès d'un cancer du poumon pourraient concerner les personnes nées entre début 2006 et fin 2010 - une cohorte de plus de 650 millions de personnes -, estiment les auteurs de l'étude publiée dans The Lancet Public Health.
Mais si les ventes de tabac étaient interdites pour cette génération, près de 1,2 million de ces morts pourraient être évitées d'ici 2095, selon ce travail de modélisation, l'un des premiers à évaluer l'impact d'une "génération sans tabac".
Globalement, plus de décès par cancer du poumon seraient potentiellement évitables chez les hommes (45,8%) que chez les femmes (30,9%), estime l'étude, qui couvre 185 pays et s'appuie notamment sur des données de mortalité et d'incidence du cancer sur les cinq continents.
Une tendance "probablement liée à la prévalence plus élevée et à l'apparition plus précoce du tabagisme chez les hommes", notent les chercheurs, également membres des universités de Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne), de Pretoria (Afrique du Sud), d'Otago (Nouvelle-Zélande), d'Ouro Preto (Brésil), de l'American Cancer Society et du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies.
Mais dans certaines régions du monde, comme l'Amérique du nord, certaines parties de l'Europe, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, la proportion de décès évitables grâce à cette génération sans tabac serait plus élevée chez les femmes que chez les hommes.
C'est chez les femmes en Europe occidentale (77,7%) et chez les hommes en Europe centrale et orientale (74,3%) que le pourcentage de décès évitables apparaît le plus élevé au niveau régional.
Des initiatives pour une "génération sans tabac" ont été lancées dans plusieurs pays, comme la Nouvelle-Zélande, ou dans diverses régions d'Australie et des États-Unis.
En Nouvelle-Zélande, pionnière pour avoir voté en 2022 l'interdiction de vendre des cigarettes aux personnes nées après 2008, le nouveau gouvernement conservateur a annoncé fin 2023 l'abandon de ces mesures.
A l'inverse, en Angleterre, le Premier ministre travailliste Keir Starmer compte reprendre le projet du conservateur Rishi Sunak pour que les moins de quinze ans d'aujourd'hui ne se voient jamais vendre légalement de cigarettes.
Une politique de "génération sans tabac" ne suffira cependant pas face au fléau du tabagisme, soulignent les auteurs de l'étude. Pour le réduire, ils rappellent l'importance de mesures éprouvées, comme l'augmentation des taxes, les lieux sans tabac ou le soutien au sevrage.