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Cancer du col de l'utérus: un test viral recommandé pour le dépistage


Paris, France | AFP | jeudi 11/07/2019 - La Haute autorité de santé (HAS) a recommandé jeudi d'utiliser "en première intention" un test viral pour le dépistage du col de l'utérus chez les femmes de plus de 30 ans, "plus efficace" que l'examen cellulaire actuellement pratiqué.

"La HAS maintient sa recommandation d'un dépistage chez toutes les femmes de 25 à 65 ans qu'elles soient vaccinées ou non, mais en fait évoluer les modalités pour les femmes de plus de 30 ans. Chez ces dernières, le test HPV remplace l'examen cytologique en première intention", explique l'autorité dans un communiqué.
L'infection aux papillomavirus humain (HPV) est une infection sexuellement transmissible très fréquente qui disparaît le plus souvent spontanément. "Mais chez une petite proportion de femmes, le papillomavirus persiste. S'il s'agit d'un HPV dit à haut risque, il peut évoluer en cancer", rappelle la HAS.   
Les deux examens se font à partir d'un prélèvement au niveau du col de l'utérus (frottis). Mais, à la différence de l'examen cytologique, qui s'intéresse à la morphologie des cellules, le test HPV cherche la présence d'ADN du virus HPV à haut risque chez les femmes et "s'avère nettement plus efficace pour réduire l'incidence du cancer du col de l'utérus", souligne l'organisme public.
De plus, "en cas de test négatif, le recours au test HPV permet d'allonger l'intervalle entre deux dépistages – passant de tous les 3 ans à tous les 5 ans après 30 ans".
"En revanche, avant 30 ans, il n'est pas recommandé car les infections à HPV transitoires sont très fréquentes chez les femmes jeunes. Leur détection exposerait de fait à des traitements inappropriés, augmentant ainsi les risques de complications lors de grossesses ultérieures", ajoute la HAS.
Chaque année en France, 1.100 femmes meurent de ce cancer et 3.200 nouveaux cas sont diagnostiqués.
Selon "1.000 femmes, 1.000 vies", association qui milite pour l'utilisation du test viral, un quart à un tiers des femmes qui développent un cancer invasif du col, ont réalisé un dépistage régulier par frottis qui était normal. 

le Jeudi 11 Juillet 2019 à 05:52 | Lu 344 fois