LA HAYE, 2 juillet 2013 (AFP) - L'Australie souhaite imposer à d'autres nations sa politique de tolérance zéro sur la chasse à la baleine dans l'Antarctique, a accusé mardi le Japon devant le plus haut organe judiciaire des Nations unies, affirmant que les activités des baleiniers nippons sont légitimes car leur but est scientifique.
"Je suis convaincu qu'il s'agit d'une tentative unilatérale de ce pays d'imposer l'interdiction de toute chasse à la baleine", a déclaré le vice-ministre japonais des Affaires étrangères Koji Tsuruoka au cours d'une audience devant la Cour internationale de Justice (CIJ), qui siège à La Haye : "l'Australie ne peut imposer ses vues à d'autres nations".
Canberra avait saisi la CIJ en 2010, estimant que le Japon violait ses obligations internationales en harponnant chaque année des centaines de baleines dans l'océan Austral dans le cadre de son programme de recherche scientifique Jarpa II, auquel l'Australie souhaite que la CIJ mette un terme.
La Commission baleinière internationale (CBI) proscrit toute chasse commerciale en vertu d'un moratoire de 1986, et Canberra estime que le Japon détourne un article de ce moratoire autorisant la chasse à des fins de recherche scientifique, et ce dans le but de mener des activités commerciales.
De fait, la chair des cétacés finit sur les étals nippons, et le Japon ne s'en cache d'ailleurs pas, lui pour qui la chasse à la baleine est une tradition culturelle ancestrale. Seules la Norvège et l'Islande continuent la chasse commerciale malgré le moratoire.
"Le Japon a toujours vécu en harmonie avec la nature au cours de son histoire", a ajouté M. Tsuruoka : "entouré par la mer, le Japon sera le dernier pays à utiliser abusivement les baleines".
"Cette chasse à la baleine n'est pas commerciale, elle est scientifique", a-t-il également soutenu, rappelant que le but de Jarpa II, souvent critiqué par la communauté internationale, est de prouver que les populations de baleines peuvent supporter une chasse commerciale sans être menacées.
Il a en outre assuré que la chasse menée par le Japon ne mettait pas du tout en danger les populations de baleines de l'Antarctique et que les résultats des recherches avaient été communiqués à la CBI.
"Les hommes et leurs cultures perçoivent les animaux de manières différentes", a assuré M. Tsuruoka, rappelant que le sujet de la chasse à la baleine est très sensible en Australie.
"Nous ne critiquons pas les autres cultures", a-t-il ajouté : "s'il fallait établir la supériorité d'une culture sur une autre culture, le monde ne pourrait pas être en paix.".
En prélude à l'audience, l'un des avocats de l'Australie, Bill Campbell, a de nouveau soutenu à des journalistes qu'il s'agit "d'une chasse commerciale que le Japon tente de faire passer comme scientifique".
L'Australie avait pris la parole du 26 au 28 juin devant la CIJ. Le Japon s'exprimera jusqu'à jeudi, mais un deuxième tour de plaidoiries est prévu. Une décision des juges n'est pas attendue avant des mois.
"Je suis convaincu qu'il s'agit d'une tentative unilatérale de ce pays d'imposer l'interdiction de toute chasse à la baleine", a déclaré le vice-ministre japonais des Affaires étrangères Koji Tsuruoka au cours d'une audience devant la Cour internationale de Justice (CIJ), qui siège à La Haye : "l'Australie ne peut imposer ses vues à d'autres nations".
Canberra avait saisi la CIJ en 2010, estimant que le Japon violait ses obligations internationales en harponnant chaque année des centaines de baleines dans l'océan Austral dans le cadre de son programme de recherche scientifique Jarpa II, auquel l'Australie souhaite que la CIJ mette un terme.
La Commission baleinière internationale (CBI) proscrit toute chasse commerciale en vertu d'un moratoire de 1986, et Canberra estime que le Japon détourne un article de ce moratoire autorisant la chasse à des fins de recherche scientifique, et ce dans le but de mener des activités commerciales.
De fait, la chair des cétacés finit sur les étals nippons, et le Japon ne s'en cache d'ailleurs pas, lui pour qui la chasse à la baleine est une tradition culturelle ancestrale. Seules la Norvège et l'Islande continuent la chasse commerciale malgré le moratoire.
"Le Japon a toujours vécu en harmonie avec la nature au cours de son histoire", a ajouté M. Tsuruoka : "entouré par la mer, le Japon sera le dernier pays à utiliser abusivement les baleines".
"Cette chasse à la baleine n'est pas commerciale, elle est scientifique", a-t-il également soutenu, rappelant que le but de Jarpa II, souvent critiqué par la communauté internationale, est de prouver que les populations de baleines peuvent supporter une chasse commerciale sans être menacées.
Il a en outre assuré que la chasse menée par le Japon ne mettait pas du tout en danger les populations de baleines de l'Antarctique et que les résultats des recherches avaient été communiqués à la CBI.
"Les hommes et leurs cultures perçoivent les animaux de manières différentes", a assuré M. Tsuruoka, rappelant que le sujet de la chasse à la baleine est très sensible en Australie.
"Nous ne critiquons pas les autres cultures", a-t-il ajouté : "s'il fallait établir la supériorité d'une culture sur une autre culture, le monde ne pourrait pas être en paix.".
En prélude à l'audience, l'un des avocats de l'Australie, Bill Campbell, a de nouveau soutenu à des journalistes qu'il s'agit "d'une chasse commerciale que le Japon tente de faire passer comme scientifique".
L'Australie avait pris la parole du 26 au 28 juin devant la CIJ. Le Japon s'exprimera jusqu'à jeudi, mais un deuxième tour de plaidoiries est prévu. Une décision des juges n'est pas attendue avant des mois.