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Canberra nomme une nouvelle diplomate pour le Pacifique français


Heidi Bootle, nouvelle Consule Générale en poste à Nouméa et compétente pour les trois collectivités françaises du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna). (Source photo : ministère australien des affaires étrangères)
Heidi Bootle, nouvelle Consule Générale en poste à Nouméa et compétente pour les trois collectivités françaises du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna). (Source photo : ministère australien des affaires étrangères)
CANBERRA, jeudi 24 novembre 2011 (Flash d’Océanie) – Kevin Rudd, ministre australien des affaires étrangères, a annoncé jeudi la nomination de Mme Heidi Bootle au poste de Consule Générale en poste à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) et compétente pour les trois collectivités françaises du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna).
Mme Bootle, diplomate de carrière, a récemment occupé au sein du département australien des affaires étrangères, à Canberra, un poste en charge de la coopération avec les îles Salomon (février 2009-août 2011).
Francophone, mère de deux enfants, elle a aussi été en poste à Paris au sein de l’ambassade australienne.

En faisant cette annonce, Kevin Rudd a évoqué les relations « anciennes » entre l’Australie et la Nouvelle-Calédonie depuis la création de ce poste diplomatique australien en 1941.
Ces relations, selon le chef de la diplomatie australienne, ont été renforcées au cours des dernières années par une dynamique de coopération régionale accrue « alors que la Nouvelle-Calédonie assume une plus grande autonomie dans le cadre de l’Accord de Nouméa de 1998 ».
Cet accord, signé entre partis locaux (pro-français et indépendantistes) et le gouvernement français, trace la voie de la mise en œuvre d’une autonomie élargie pour la Nouvelle-Calédonie, avec un transfert progressif de compétences de Paris à Nouméa et une fenêtre de référendum d’autodétermination prévue pour entre 2014 et 2018.
« L’Australie soutient l’engagement accru de la Nouvelle-Calédonie dans la région Pacifique », a souligné M. Rudd, qui évoque aussi des relations soutenues en matière de protection de l’environnement, de formation continue et de coopération avec la France, via la Nouvelle-Calédonie, dans le domaine des secours aux populations océaniennes frappées par des catastrophes naturelles (dans le cadre d’un accord « FRANZ » signé fin 1992 entre armées française, australienne et néo-zélandaise).
« Le volume d’affaires australien en Nouvelle-Calédonie, y compris dans l’important secteur minier (du nickel) est actif et en plein essor », a ajouté le chef de la diplomatie australienne.

Outre ses compétences auprès de la France, le poste de consul Général australien en Nouvelle-Calédonie est aussi celui de représentant de l’Australie auprès du secrétariat général de la communauté du Pacifique (CPS), dont le siège est à Nouméa.
Mme Bootle remplacera courant décembre 2011 Mme Anita Butler, qui a occupé les mêmes fonctions depuis décembre 2007.


Relations franco-australiennes : « amitié et coopération dans un environnement régional »

Dès le début de son séjour en Nouvelle-Calédonie, Anita Butler, début 2008, profitait de son premier discours prononcé devant les autorités locales, à l'occasion de l'Australia Day 2008, pour réaffirmer haut et fort les liens d'amitié et de coopération qui caractérisent, selon Canberra, les relations entre l'Australie et la France, le plus souvent via ses collectivités du Pacifique que sont la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et Wallis et Futuna.
La diplomate australienne a notamment rappelé que tout comme en France, 2007 a aussi été pour l'Australie une année électorale "et nos deux peuples ont décidé souverainement de la façon dont ils entendaient être gouvernés".
"Le processus démocratique fait partie des valeurs qui sont communes à nos deux peuples : elles fondent notre amitié et notre coopération dans un environnement régional qui n’est pas toujours irréprochable dans ce domaine", avait-elle alors affirmé.
Mme Butler avait par ailleurs illustré son propos par un certain nombre d'exemples, preuves selon elle du réchauffement sensible des relations entre Paris et Canberra, le plus souvent via Nouméa ou Papeete.

Soutien " sans ambiguïté à l’action de la France dans le Pacifique"

Elle réaffirmait également la position officielle australienne concernant le soutien à l’Accord de Nouméa et sa mise en œuvre en Nouvelle-Calédonie.
« Je suis également en mesure de réaffirmer notre volonté de soutenir, sans ambiguïté, l’action de la France dans le Pacifique : nous voulons continuer à œuvrer à ses côtés pour maintenir démocratie, stabilité et prospérité en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et à Wallis et Futuna », déclarait-elle alors.
Autres exemples de coopération et d'intensification des échanges entre la Nouvelle-Calédonie et son plus grand voisin : la coopération militaire, qui se concrétise par des manœuvres conjointes interarmées régulières.

Nouvelle-Calédonie : marché significatif pour l'Australie

Les relations commerciales, largement en faveur de l’Australie, se sont aussi renforcées ces dernières années.
Elles se sont notamment concrétisées par un accord portant sur les relations commerciales, ainsi que plusieurs visites, notamment de M. Alexander Downer (alors ministre des affaires étrangères) en 2004, mais aussi du ministre australien du commerce de l'époque, Mark Vaile, en 2002.

pad

Rédigé par PAD le Jeudi 24 Novembre 2011 à 04:36 | Lu 1306 fois