Canberra nomme son nouvel ambassadeur à Bruxelles


CANBERRA, jeudi 15 mai 2014 (Flash d’Océanie) – Le gouvernement australien a nommé jeudi son nouvel ambassadeur, chargé de le représenter à Bruxelles, notamment auprès de l’Union Européenne.
Il s’agit de Mark Higgie, qui était jusqu’ici le conseiller du Premier ministre Tony Abbott (droite) pour les questions de politique étrangère.
Il était déjà rattaché au bureau du Premier ministre, sous un précédent gouvernement travailliste, depuis 2010.

Pour ce poste qui inclut aussi des accréditations bilatérales auprès du royaume de Belgique, du Duché du Luxembourg et de l’OTAN, il remplace ainsi Duncan Lewis, lequel a été nommé à la tête des services de renseignements australiens (ASIO, Australian Security Intelligence Organisation) avec une prise de fonction annoncée pour le 15 septembre 2014.

Mark Higgie, diplomate de carrière qui parle plusieurs langues européennes, a occupé précédemment des postes d’ambassadeur en Hongrie (1998-2001) et des fonctions de responsabilités au sein des missions australiennes à Vienne et à Belgrade.
Il a aussi œuvré au sein des services secrets australiens (ONA, Office of National Assessments), a précisé jeudi Julie Bishop, ministre des affaires étrangères.


Une nouvelle forme de coopérations « croisées » entre l’Australie et l’UE

L’Union Européenne et le gouvernement australien sont désormais officiellement partenaires dans le cadre d’une coopération de réciprocité d’un genre nouveau et qui concerne directement le Pacifique et en particulier les îles Fidji.
Le principe de cette coopération entre Bruxelles et Canberra avait d’abord été annoncé en novembre 2012, à l’occasion de la visite en Australie de Mme Catherine Ashton, qui dirige la diplomatie européenne, et de sa rencontre avec son homologue australien, à l'époque Kevin Rudd.
Le 17 avril 2014, Julie Bishop, ministre australienne des affaires étrangères et Andris Piebalgs, commissaire européen pour le développement, ont confirmé cette volonté de partenariat innovant en matière de coopération régionale, sous forme de la signature d’une nouvelle déclaration qui « renforcera et élargira notre partenariat international pour le développement », ont-ils souligné conjointement dans un communiqué.
Dans le cadre d’un accord de réciprocité, désormais l’UE devrait confier à l’Australie une partie importante de la mise en œuvre de son aide au développement à Fidji.
Dans l’autre sens, l’Europe apportera son appui logistique, dans les mêmes conditions, à Canberra, pour sa coopération avec le Sud Soudan, en Afrique, continent où l’Australie veut renforcer sa présence et sa visibilité.
« Dans le cadre de ces arrangements, avec Fidji comme exemple, l’UE nous chargera de mettre en œuvre ses projets, conjointement avec nous, sous une double étiquette UE-Australie », avait précisé M. Rudd fin octobre 2012 aux côtés de Mme Ashton.
Cette forme d’accord pourrait être suivie d’autres applications à l’avenir, en fonction des retours d’expériences de ces projets soudanais et fidjiens.
« Cette déclaration marque le début de programme délégués de développement à Fidji et au Sud-Soudan, ont souligné les deux partenaires, en insistant sur la notion d’« efficacité ».
Dans le cadre de cet accord, l’Australie devrait déléguer à l’UE la mise en œuvre d’un programme de 1,7 million d’euros pour soutenir le gouvernement du Sud-Soudan en vue de renforcer la sécurité alimentaire.
L’UE, de son côté, déléguera à l’Australie 4 millions d’euros dans le cadre d’un programme à Fidji, ciblant en particulier la formation de techniciens, mais aussi une aide à la restructuration et à la diversification des activités agricoles des cultivateurs de la canne à sucre, frappés par une crise à long terme dans ce secteur et la disparition du régime d’achat préférentiels qui prévalait depuis les années 1970, dans le cadre des accords de Lomé (I à IV) alors conclus entre l’UE et les pays du groupe ACP (Afrique, Caraïbe, Pacifique).

pad

Rédigé par () le Jeudi 15 Mai 2014 à 11:45 | Lu 242 fois