Ottawa, Canada | AFP | lundi 01/12/2014 - Un projet de terminal pétrolier à Cacouna sur le fleuve Saint-Laurent a été suspendu lundi par l'opérateur d'oléoducs TransCanada, après que les autorités canadiennes ont officiellement classé la colonie de bélugas "en voie de disparition".
Cette baleine blanche arctique, dont le bec rieur est surmonté d'un large front, était classée comme "menacée" depuis la dernière étude officielle du genre effectuée il y a dix ans.
Cette population de moins d'un millier d'individus, contre plus de 10.000 jadis, "fait face maintenant à un risque de disparition considérablement plus élevé" que lors du précédent rapport sur ces cétacés, indique lundi le Comité sur la situation des espèces en péril du Canada (COSEPAC), formé de scientifiques et dont les conclusions sont remises au ministère de l'Environnement.
En conséquence, TransCanada, qui cherche à écouler par cette voie maritime le pétrole de l'Ouest canadien, a décidé "d'arrêter" ses travaux de terminal pétrolier à Cacouna, a-t-elle annoncé dans un communiqué. La société canadienne souhaitait opérer d'ici 2018 dans cette bourgade québécoise, située à 430 km au nord-est de Montréal, un terminal pétrolier connecté au méga-oléoduc Energie Est construit pour l'occasion avec un débit prévu de 1,1 million de barils par jour.
Cette décision a été prise "pour prendre le temps d'analyser la recommandation du COSEPAC, d'évaluer ses impacts potentiels sur le projet Energie Est et pour réviser toutes les options viables pour l'avenir", a expliqué Tim Duboyce, porte-parole de TransCanada.
Dans son rapport, le Comité environnemental explique que cette baleine nordique fait l'objet d'une nouvelle série de menaces croissantes, telles que "la pollution, la perturbation causée par le bruit et le développement industriel".
Le gouvernement québécois avait autorisé en août TransCanada à mener des sondages sismiques et des forages au large de Cacouna, dans le but de déterminer l'emplacement idéal pour accueillir ce terminal afin d'y charger des pétroliers.
Dans un jugement sévère pour le gouvernement, un tribunal avait suspendu le chantier en septembre car la zone retenue était prisée par ces petites baleines blanches pour mettre bas.
Dans ce rapport, le COSEPAC passe en revue la situation de 36 espèces animales et végétales et conclut que "la liste des espèces sauvages canadiennes en péril ne cesse de s'allonger".
Les scientifiques pointent notamment le sort fragile des caribous, dont les populations boréales sont désormais considérées comme "menacées" en raison des "impacts cumulatifs de l'exploitation pétrolière, gazière et forestière". Le troupeau évoluant en Gaspésie, à l'est du Québec, est quant à lui "en voie de disparition" et devrait avoir disparu "d'ici environ 40 ans".
Le Comité a également souligné que trois espèces d'arbres étaient "en péril", comme le pin flexible, une espèce poussant dans l'Ouest et pouvant vivre jusqu'à un millier d'années. Ce pin est menacé par un "pathogène exotique" apparu en 2006. En Ontario, au centre du pays, le frêne bleu est lui menacé par l'agrile du frêne, un insecte ravageur également récemment introduit. Le mûrier rouge, avec moins de 200 arbres, est pratiquement éteint.
Les chercheurs relèvent en outre le déclin "extrêmement rapide" des petites tortues ponctuées, qui vivent dans les marais ontariens, et prédisent avec une "forte probabilité" leur extinction "si les menaces se poursuivent".
Cette baleine blanche arctique, dont le bec rieur est surmonté d'un large front, était classée comme "menacée" depuis la dernière étude officielle du genre effectuée il y a dix ans.
Cette population de moins d'un millier d'individus, contre plus de 10.000 jadis, "fait face maintenant à un risque de disparition considérablement plus élevé" que lors du précédent rapport sur ces cétacés, indique lundi le Comité sur la situation des espèces en péril du Canada (COSEPAC), formé de scientifiques et dont les conclusions sont remises au ministère de l'Environnement.
En conséquence, TransCanada, qui cherche à écouler par cette voie maritime le pétrole de l'Ouest canadien, a décidé "d'arrêter" ses travaux de terminal pétrolier à Cacouna, a-t-elle annoncé dans un communiqué. La société canadienne souhaitait opérer d'ici 2018 dans cette bourgade québécoise, située à 430 km au nord-est de Montréal, un terminal pétrolier connecté au méga-oléoduc Energie Est construit pour l'occasion avec un débit prévu de 1,1 million de barils par jour.
Cette décision a été prise "pour prendre le temps d'analyser la recommandation du COSEPAC, d'évaluer ses impacts potentiels sur le projet Energie Est et pour réviser toutes les options viables pour l'avenir", a expliqué Tim Duboyce, porte-parole de TransCanada.
Dans son rapport, le Comité environnemental explique que cette baleine nordique fait l'objet d'une nouvelle série de menaces croissantes, telles que "la pollution, la perturbation causée par le bruit et le développement industriel".
Le gouvernement québécois avait autorisé en août TransCanada à mener des sondages sismiques et des forages au large de Cacouna, dans le but de déterminer l'emplacement idéal pour accueillir ce terminal afin d'y charger des pétroliers.
Dans un jugement sévère pour le gouvernement, un tribunal avait suspendu le chantier en septembre car la zone retenue était prisée par ces petites baleines blanches pour mettre bas.
Dans ce rapport, le COSEPAC passe en revue la situation de 36 espèces animales et végétales et conclut que "la liste des espèces sauvages canadiennes en péril ne cesse de s'allonger".
Les scientifiques pointent notamment le sort fragile des caribous, dont les populations boréales sont désormais considérées comme "menacées" en raison des "impacts cumulatifs de l'exploitation pétrolière, gazière et forestière". Le troupeau évoluant en Gaspésie, à l'est du Québec, est quant à lui "en voie de disparition" et devrait avoir disparu "d'ici environ 40 ans".
Le Comité a également souligné que trois espèces d'arbres étaient "en péril", comme le pin flexible, une espèce poussant dans l'Ouest et pouvant vivre jusqu'à un millier d'années. Ce pin est menacé par un "pathogène exotique" apparu en 2006. En Ontario, au centre du pays, le frêne bleu est lui menacé par l'agrile du frêne, un insecte ravageur également récemment introduit. Le mûrier rouge, avec moins de 200 arbres, est pratiquement éteint.
Les chercheurs relèvent en outre le déclin "extrêmement rapide" des petites tortues ponctuées, qui vivent dans les marais ontariens, et prédisent avec une "forte probabilité" leur extinction "si les menaces se poursuivent".