OTTAWA, 22 avril 2014 (AFP) - Écologistes et parti d'opposition ont dénoncé mardi la décision du Canada de ne plus classer les baleines à bosse comme une espèce menacée, accusant le gouvernement d'avoir voulu faciliter un projet d'oléoducs controversé.
Expliquant se baser sur des relevés scientifiques, le gouvernement canadien a annoncé samedi dans le journal officiel que ce mammifère, le plus gros de la planète après la baleine bleue, serait désormais considéré comme "une espèce préoccupante" et non plus comme une "espèce menacée".
Conséquence de cette distinction, l'habitat de ce cétacé, appelé rorqual à bosse au Canada, ne sera plus protégé par la loi.
Cette décision a été prise "incroyablement rapidement", a observé pour l'AFP Jay Ritchlin, de la Fondation David Suzuki, l'un des groupes écologistes les plus influents du pays.
Il a jugé "inquiétant" que cette modification ait lieu "au même moment où un développement majeur est à l'étude", en l'occurrence le projet d'oléoducs Northern Gateway.
Le principal parti d'opposition au Parlement fédéral, le Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) a pour sa part accusé le gouvernement conservateur d'avoir voulu "satisfaire ses amis de l'industrie pétrolière et ouvrir la voie au projet d'oléoducs de Northern Gateway".
Dans le Journal officiel, le gouvernement a toutefois souligné avoir agi suite au dépôt en 2011 d'un rapport réalisé par un comité indépendant de scientifiques ayant noté "une plus grande abondance de l'espèce" au large des côtes canadiennes sur le Pacifique.
La baleine à bosse avait été officiellement déclarée espèce menacée en 2005 sur recommandation d'un panel de scientifiques.
En 2003, le rapport indépendant recensait "quelques centaines" de cétacés. Actuellement, le gouvernement estime la population à environ 18.000 têtes.
Les défenseurs de ces baleines se sont inquiétés dans le passé des nuisances qu'engendrerait le trafic maritime lié à l'exportation du pétrole acheminé sur le littoral de Colombie-Britannique (ouest) par le projet Northern Gateway.
"La population des baleines a augmenté", a confirmé M. Ritchlin, de la Fondation David Suzuki, tout en jugeant précoce de cesser de protéger leur habitat.
Mené par le groupe canadien Enbridge, le projet Northern Gateway, long de 1.200 km, vise à acheminer 525.000 barils de pétrole brut par jour sur le littoral pacifique canadien depuis la province d'Alberta (ouest) en traversant les montagnes Rocheuses. Le double oléoduc projeté achèverait sa course au nord de la Colombie-Britannique, au port de Kitimat, dans une zone vide de population proche de la frontière avec l'État américain de l'Alaska.
Les groupes pétroliers canadiens espèrent ainsi pouvoir exporter leur or noir vers l'Asie, à raison des rotations de 220 gros pétroliers chaque année, selon des estimations.
La population locale a déjà fermement marqué son opposition au projet, et le gouvernement fédéral a jusqu'au mois de juillet pour statuer.
Expliquant se baser sur des relevés scientifiques, le gouvernement canadien a annoncé samedi dans le journal officiel que ce mammifère, le plus gros de la planète après la baleine bleue, serait désormais considéré comme "une espèce préoccupante" et non plus comme une "espèce menacée".
Conséquence de cette distinction, l'habitat de ce cétacé, appelé rorqual à bosse au Canada, ne sera plus protégé par la loi.
Cette décision a été prise "incroyablement rapidement", a observé pour l'AFP Jay Ritchlin, de la Fondation David Suzuki, l'un des groupes écologistes les plus influents du pays.
Il a jugé "inquiétant" que cette modification ait lieu "au même moment où un développement majeur est à l'étude", en l'occurrence le projet d'oléoducs Northern Gateway.
Le principal parti d'opposition au Parlement fédéral, le Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) a pour sa part accusé le gouvernement conservateur d'avoir voulu "satisfaire ses amis de l'industrie pétrolière et ouvrir la voie au projet d'oléoducs de Northern Gateway".
Dans le Journal officiel, le gouvernement a toutefois souligné avoir agi suite au dépôt en 2011 d'un rapport réalisé par un comité indépendant de scientifiques ayant noté "une plus grande abondance de l'espèce" au large des côtes canadiennes sur le Pacifique.
La baleine à bosse avait été officiellement déclarée espèce menacée en 2005 sur recommandation d'un panel de scientifiques.
En 2003, le rapport indépendant recensait "quelques centaines" de cétacés. Actuellement, le gouvernement estime la population à environ 18.000 têtes.
Les défenseurs de ces baleines se sont inquiétés dans le passé des nuisances qu'engendrerait le trafic maritime lié à l'exportation du pétrole acheminé sur le littoral de Colombie-Britannique (ouest) par le projet Northern Gateway.
"La population des baleines a augmenté", a confirmé M. Ritchlin, de la Fondation David Suzuki, tout en jugeant précoce de cesser de protéger leur habitat.
Mené par le groupe canadien Enbridge, le projet Northern Gateway, long de 1.200 km, vise à acheminer 525.000 barils de pétrole brut par jour sur le littoral pacifique canadien depuis la province d'Alberta (ouest) en traversant les montagnes Rocheuses. Le double oléoduc projeté achèverait sa course au nord de la Colombie-Britannique, au port de Kitimat, dans une zone vide de population proche de la frontière avec l'État américain de l'Alaska.
Les groupes pétroliers canadiens espèrent ainsi pouvoir exporter leur or noir vers l'Asie, à raison des rotations de 220 gros pétroliers chaque année, selon des estimations.
La population locale a déjà fermement marqué son opposition au projet, et le gouvernement fédéral a jusqu'au mois de juillet pour statuer.